PLUS

    Mont Grand-Fonds, enseveli sous des tonnes de poudreuse! 28 février 2020

    Selon nos estimations, la station a été ensevelie par plus de 50 cm de poudreuse sèche et légère dans les dernières 24 heures. Aucune compaction ni aucun amoncellement par le vent, qui est demeuré discret la journée entière. Une neige abondante et d’une qualité à faire rêver le skieur le plus exigeant. Il fait -10°C, c’est parfait !

    Un moyen comme un autre pour évaluer la profondeur de neige…

    Nous arrivons à la station tout juste avant l’ouverture du télésiège, ce qui nous positionne dans la 20e chaise environ. Trop loin pour espérer profiter des premières traces dans le secteur du Lynx où tous se précipitent. Mais peu importe, car la neige vierge était partout. Tous les choix sont bons. Les pistes situées à gauche de la Mary Grace étaient toutes laissées au naturel. Du télésiège, nos yeux se portent sur la Petoche (9) et la Téméraire (9A), qui semblent oubliées par la meute d’affamés. Nous y ferons les premières traces dans une neige qui dépasse nos genoux. Sans exagérer ! La faible résistance offerte par la neige nous permet d’accélérer et de disparaître dans un nuage poudreux.

    La Téméraire vierge…
    Premières traces dans la Téméraire.
    Premières traces dans la Chouenneuse.
    Perdre un ski dans toute cette neige exige une longue recherche…

    Chaque descente est incroyablement satisfaisante. Tellement qu’il faut la refaire une seconde fois avant de choisir une autre piste. Pourquoi risquer d’autres conditions quand nous venons de vivre l’extase ? Chaque piste est si belle que l’on ne veut plus la quitter. Mais à chaque fois que nous osons, nous flottons sur le même nuage.

    La Nagano en milieu d’avant-midi.
    Le Mur…avec de la neige à la taille…
    Le Nid d’aigle.

    Arrivé en bas, tout ce qui compte est de retrouver le sommet au plus vite. Et comble du bonheur, il n’y a pas d’attente au télésiège; typique du Mont Grand-Fonds…

    L’attente vers 13h30.

    La seule chose qui nous aura arrêtés est la cloche de 15h45. À ce moment, les pistes et sous-bois demeuraient bien garnis en gros amoncellements de neige prêts à exploser sous nos skis. Le soleil, timide jusque là, illumine les pistes à la toute fin :

    L’Émérentienne comme avant-dernière descente.

    Des conditions qui augurent très bien pour la relâche qui commence. D’autres flocons sont annoncés dans les prochains jours, aucune pluie en vue. Pour nous, une journée qui se termine sur le goût d’y revenir… Dimanche prochain en ce qui nous concerne ! Bon ski et bonne relâche à tous !

    Fernie Alpine Resort, neige légendaire , 12-13-14 février 2020

    En s’autoproclamant « légende » avec sa moyenne de 11 mètres d’or blanc par année, Fernie Alpine Resort ne diminue pas les attentes. On pourrait penser au coup marketing trop fort, mais ça serait mal connaître l’endroit. On y est inévitablement accueilli par un employé de RCR qui a toujours à cœur notre humeur du moment. L’atmosphère est détendue, les gens sont relâchés, la neige est parfaitement légendaire à chaque descente. Retour sur une découverte inoubliable…

    Lizard Bowl, après un petit 15 cm. À 10h, c’était encore traçable pour longtemps !

    Tomber en amour ne s’achète pas, ne se planifie pas, ne se contrôle pas. Ce sentiment naît en nous inconsciemment. Il peut se présenter sous forme de coup de foudre ou alors prémédité d’un espoir qu’on s’est proprement forgé.

    Un voyage amène toujours son lot d’émotions fortes et de déceptions inévitables. On ne connaît simplement ni l’heure ni la journée de ces moments. On se fait un scénario en tête, inventé par une photo parfaite prise au meilleur moment des 10 dernières années.

    Fernie figurait depuis longtemps parmi une destination à visiter.

    Lorsqu’on découvre une montagne pour une première fois, le coup de foudre peut être facilement généré avec un ciel bleu, un soleil chaud et une vue de carte postale. Si on aime la poudreuse à n’en plus finir, alors que 32 cm sont tombés la veille, la vente est aussi facile.

    À Fernie, les attentes étaient incroyablement élevées. Pourtant, au premier matin, il aura fallu d’un petit 6 cm tombé dans la nuit, d’un ciel nuageux et seulement 3 virages dans la Falling Star, une piste intermédiaire de 5 km travaillée, pour en faire incontestablement une de mes 5 destinations favorite de ski, toute catégorie confondue.

    Siberia Bowl, #1 Falling Star

    Sa manière de nous présenter son environnement était peut-être banal (à regarder la vue.. pas tant finalement !), mais Fernie savait ce qu’elle faisait. Cette ville, située à trois heures de route au sud de Calgary, a tout pour séduire. Elle est gardée vivante par 4000 habitants au cœur des Rocheuses en Colombie-Britannique. L’hiver, la mentalité est assez simple, la priorité est à la poudreuse.

    La fameuse règle du 15 cm affichée sur la porte d’une boutique. S’il a beaucoup neigé la veille, les portes sont fermées jusqu’à midi. C’est ce qu’on appelle profiter correctement de la vie.

    La renommée des bols et leurs particularités

    Fernie s’est forgé une réputation grâce à ses 5 bols. L’ouverture ronde permettant des lignes incalculables, suivie du trou rempli de neige dans lequel on s’enfonce est simplement magique. Quiconque expérimente pour la première fois un de ces bols est inévitablement surpris par le vaste terrain de jeu. Recevant en moyenne 11 mètres annuellement, la neige est continuellement renouvelée et tout ce qu’on peut voir sur les médias sociaux stéréotypés n’est pas si exagéré. Ce ne sont pas les cadeaux du ciel qui manquent.

    L’approche du Cedar Bowl
    Cedar Bowl, #76 Cedar Ridge

    Le Siberia, le Timber, le Currie, le Lizard et le Cedar Bowl offrent des environnements distincts. On a l’impression d’être sur 5 montagnes différentes, mais avec toujours la même neige parfaite. Sa composition d’humidité ne la rend ni trop sèche, ni trop lourde. L’immense domaine skiable de 143 pistes permet de préserver des belles conditions longtemps.

    Currie Bowl, #21 Currie Glades

    En se concentrant seulement sur le ski, trois jours au minimum sont à prévoir pour découvrir ses endroits préférés et parcourir les 5 secteurs. En prenant le temps d’admirer le paysage, on peut y passer une belle semaine sans ressentir le besoin de changer d’air.

    Timber Bowl

    L’ambiance Fernie

    La ville compte plus de 100 boutiques, restaurants, galeries d’arts, musées.

    La 2e avenue. La montagne à l’arrière est toujours visible peu importe où l’on se trouve en ville.

    L’après-ski au réputé Griz Bar (à la station même) ou encore la microbrasserie Fernie Brewing Company à l’extrémité de la ville comblera le côté social alcoolisé.

    Griz Bar
    La microbrasserie

    Il m’est déjà arrivé de vouloir aimer une montagne, puis pour une raison inexplicable, la magie n’opère pas, la symbiose entre la nature offerte et l’humain n’est pas compatible.

    On peut adorer notre auto, maison, vélo, paire de ski. C’est facile de les commander ou les changer selon nos intérêts, nos besoins.

    C’est une toute autre sensation unique de réaliser qu’une montagne peut nous procurer autant de bonheur, de joie et d’avoir en même temps le goût de la partager avec tout le monde. Il y a une certaine culture dans le ski où on tend à être parfois égoïste et vouloir conserver son domaine pour soi.

    Lizard Bowl, #51 Cascade… comment peut-on vouloir garder ceci juste pour nous ?

    Comme une médaille, on veut partager Fernie avec la terre entière. N’importe quel amateur de notre beau sport mérite d’y faire des descentes légendaires.

    Mont SUTTON, Poudreuse inespérée, 1er mars 2020

    Êtes-vous prêt pour la surprise ? Alors qu’il mouillait durant la journée de jeudi dans les Cantons de l’Est, la plupart des régions du Québec ne recevaient que de la neige. Le regard étant braqué sur d’autres régions, la déprime s’installait tranquillement, mais ce fut de courte durée… depuis, c’est de la poudreuse pour tous au Mont SUTTON !!!

    #50 Sélection

    3 bordées en 3 jours pour plus de 50 cm

    La neige est arrivée tardivement jeudi dans la nuit à Sutton, si bien que vendredi, le compteur était à 25 cm ! Samedi matin, c’était 36 cm en 48h, puis ce dimanche alors que 10-12 cachottiers centimètres sont arrivés de nulle part, le résultat final des 3 bordées en 3 jours est de 42 cm à la base et 53 cm au sommet. Le miracle (microclimat) des montagnes vertes dont Sutton fait partie s’est encore présenté.

    #54 Bou-bou

    60 pistes, mais 204 jonctions

    Une des particularités de Sutton que j’adore est la manière de faire sa propre combinaison à chaque descente. On peut être 4 coureurs des bois à partir en haut depuis un endroit commun, retourner tous à la même remontée en bas et à travers ce parcours, s’être promené via 3 pistes chacun sans jamais se croiser ! C’est une facette de la station que j’adore où même si on veut faire 2 fois la même piste, on finit souvent par se faire prendre au jeu et choisir un embranchement à gauche, puis bifurquer à droite. Au final, chacun fait son trajet selon son goût du moment (ou forme physique !) et on se retrouve au télésiège pour échanger sur nos découvertes. La monotonie ne s’applique pas.

    #41 Alpine, #42 Escapade ou #43 Iroquois… un monde de possibilité.

    9 télésièges ouverts = pas d’attente

    Il y a une tendance depuis un certain temps à amener les chasseurs de poudreuse à Sutton et l’achalandage aux chaises en prend un coup. Aujourd’hui, il n’y avait pas d’attente, au grand bonheur de tous, sauf parfois au télésiège #2 de façon négligeable. Lorsqu’on se présente en station, c’est pour skier et non pas pour attendre en file. Quand les 9 télésièges sont en fonction, on a l’impression de se retrouver un peu comme dans l’ouest, où l’attente est souvent inexistante. Je suggère fortement à la direction de revoir sa stratégie sur l’ouverture des remontées. Évidemment, il y a un coût relié aux opérations de celles-ci, mais si on hésite à se présenter durant la fin de semaine quand il a neigé, ça devient un problème. Un dimanche de relâche comme aujourd’hui prouve qu’on peut skier à Sutton sans attendre lorsque les efforts sont déployés.

    Comme il n’y avait pas d’attente, je n’ai pas de photos. Regardons plutôt les sous-bois qui n’ont rien à envier à personne !

    #42 Escapade

    Secteur débutant et intermédiaire pour 25$

    Saviez-vous que Sutton offre maintenant la possibilité de skier la partie débutante de son domaine pour aussi peu que 25$ ? C’est une offre incroyablement abordable pour les familles ou ceux qui ne s’aventurent pas dans les endroits plus avancés. Mont SUTTON étant une montagne relativement difficile pour les skieurs moins expérimentés ou qui apprennent à négocier les sous-bois, l’accès au télésiège #1, 2o et #3 permet quand même de profiter de très belles pistes, que les experts skient à chaque visite de toute façon lorsque les jambes ne suivent plus.

    #3 Starlet

    Pour les extrêmes, lorsque la neige s’est accumulée généreusement, le ski de forêt permet d’expérimenter un peu la sensation du hors-piste, sans avoir à faire l’effort cardio-vasculaire pour la remontée.

    Les sous-bois sont magiques présentement et bien que les prévisions semblent montrer un mercure à la hausse, il ne faut jamais trop se fier aux prévisions négatives à Sutton. La preuve, il n’y a personne qui avait vu venir le 10-12 cm pour dimanche matin.

    #18 Sous-bois II

    Mont Édouard, comme je l’aime! 29 février 2020

    La Montagne en Feu

    Lors de la semaine de relâche, La Montagne en Feu un organisme entièrement bénévole organise plusieurs activités avec animation tous les jours de la semaine. Il porte bien leur nom pour montrer tout le plaisir qu’il y aura à la station pour les grands et les petits. Ce samedi, la station de radio Rouge FM était dans la place pour faire de l’animation au bas des pentes en attendant notre place dans le remonte-pente principal qui nous transporte vers ce merveilleux monde de neige !

    Pourquoi ne pas passer le temps en bougeant sur YMCA ! La musique dans le « prélart » nous donnait le goût de danser tout en se laissant emporter par les grandes chaises à quatre places.

    Un peu de neige qui tombe sur les airs de YMCA

    Un chiffre: 80 cm

    Les 80 cm de neige inscrits sur le site web de la station ont transformé la montagne en un merveilleux monde enneigé. Les conditions étaient excellentes: aucune piste glacée et le damé enfonçait sous nos planches. Un Mont Édouard comme je l’aime ! À dire vrai, à chaque fois que la neige est abondante, cette montagne devient étincelante comme les yeux des skieurs et planchistes qui s’y retrouvent. 

    Les sous-bois ont tout pour vous attirer vers ces amoncellements de neige poudreuse qui nous donne le sourire à chaque fois que l’on fonce dedans. Même les pentes à bosses te disent un petits coucou et te crient « Vient-en aujourd’hui, tu vas négocier mes bosses sans aucun problème ». Même si tu sautes mal une bosse, toute cette neige est là pour amortir ton mauvais atterrissage. C’est juste du grand WOW en majuscules !

    Quelque part dans L’Anjeannoise (9) vers la Passe des Roches (3) pour s’en aller vers la passerelle
    Pente à bosses La Béluga (1)

    Le secteur Nord-Est

    Quand on parle du Secteur Nord-Est on peut le décrire comme un immense sous-bois. Il est si bien aménagé que les arbres sont tes amis et ne viennent pas te rendre visite à l’improviste. La surface à skier est si énorme que chaque fois que nous y sommes allés, toutes nos traces sont passées par des chemins différents. Entre chaque arbre un petit rebond tout en douceur se faisait ressentir sous ma planche. L’atterrissage en lieu sûr nous donnait le goût de simplement recommencer à l’infini !

    Le sous-bois Secteur Nord-Est
    Voyez l’épaisse neige encore après 48h !

    Achalandage dû à la prévention

    Vers la fin de l’avant-midi, la station a dû fermer le remonte-pente principal par prévention, car le personnel avait constaté un petit pépin. Cette fermeture a duré une trentaine de minutes, mais a occasionné un achalandage monstre sur de la remontée en mi-montagne. À notre grand malheur, nous n’avions plus accès à tout le domaine skiable. Par chance, le problème a été réglé rapidement pour nous redonner notre belle montagne !

    File mi-montagne avant qu’on décide d’aller dîner !
    La file mi-montagne s’est allongée à une vitesse monstrueuse !
    « Les patients » qui attendent l’ouverture imminente du remonte-pente principal

    Malgré tout, la journée a été merveilleuse avec toute cette neige tombée au Mont Édouard, c’est la place à aller visiter durant votre semaine de relâche. « Bonne Relâche à tous ! »

    BURKE, RAPPORT QUALITÉ-PRIX IMBATTABLE, 29 FÉVRIER 2020

    Il existe une montagne à environ 45 minutes de la frontière qui possède tous les ingrédients nécessaires pour une journée de ski réussie. Cette station s’appelle Burke Mountain Resort. On peut y skier un samedi suivant une grosse bordée de neige sans avoir à attendre trop longtemps pour la remontée, en embarquant souvent immédiatement même. De plus, les remontées quadruples qui donnent accès au domaine skiable sont très rapide. Quand on se rend à Burke, c’est pour skier. On n’attend pas en ligne ici et il ne faut pas contourner un village pour se rendre aux remontées. Le dénivelé d’environ 600 mètres est comparable à toute autre station dans l’est.

    Il neigeait fortement par moments aujourd’hui.

    Par contre, Burke ne jouit pas de la réputation des autres stations du Vermont. Aussi, la station se situe en dehors de la chaîne principale des montagnes vertes. Ceci veut dire qu’il neige un peu moins ici comparé aux autres stations à l’ouest et au nord. Tout de même, il est neigé environ 20 centimètres ici depuis jeudi. La neige a permis l’ouverture de 100 % des pistes et sous-bois à travers le domaine skiable. Vingt centimètres, c’est un peu moins que ce qu’il est tombé sur plusieurs autres stations dernièrement. Toutefois, c’est amplement suffisant pour avoir une belle journée de ski.

    Dixiland
    Border Line
    Scooby Doo

    Le sommet de Burke Mountain est desservi par une seule remontée: le Mid-Burke Express. Vous pensez peut-être que celui-ci n’est pas assez pour vous garder occupé durant toute une journée… vous avez tort! Il y a une belle variété de pistes à Burke. Les pistes damées comme la Dipper et la Willoughby sont rapides et abruptes. Les sous-bois Jungle et Dixiland sont longs et pleins de défis. Il y a de tout pour plaire à Burke, et ce, sans avoir à attendre – le tout sur un plus grand dénivelé que ce à quoi la grande majorité des remontées ailleurs nous donne accès. Voilà la principale raison pourquoi j’ai choisi Burke comme destination aujourd’hui.

    Jungle
    Powerline
    Rerun
    Achalandage à Burke? Jamais.

    Si vous aimez les aubaines, lisez bien ceci. Burke vend TOUJOURS ses billets au prix de 2 pour 1 aux Québécois. Encore mieux, vous pouvez payez vos billets au pair en argent canadien. Voilà maintenant une deuxième station du Vermont qui accepte les paiements au pair en argent canadien. Alors, si vous êtes deux, vous pouvez skier Burke n’importe quelle journée de la semaine pour 37.50 $ CAD ! Aussi, si vous avez n‘importe quel abonnement de saison d’une autre station, vous pouvez skier pour 45 $.

    Burke offre un des meilleurs rapports qualité-prix dans l’industrie du ski. À vous de découvrir ce merveilleux secret caché !

    Le Massif de Charlevoix, journée neige et lumières, 28 février 2020

    Les skieurs et planchistes ressemblaient à de petites abeilles vendredi au Massif de Charlevoix. Du Camp-Boule au Cap-Maillard, ça butinait le domaine skiable à la recherche de la précieuse neige tombée en abondance depuis la veille. On a rapidement la piqûre de ce genre de journée.

    40 cm sous les planches

    Le site du Massif indiquait 38 centimètres tombés au cours des 24 dernières heures. Les optimistes comme moi peuvent facilement arrondir à la dizaine supérieure. La journée a donc commencé avec 40 centimètres sous les planches et l’espoir de tracer une montagne.

    La Lavoie au Camp-Boule.

    Le Camp-Boule semblait tout indiquer pour entamer la matinée dès l’ouverture. Les vents violents qui sévissaient, au sommet seulement, paraissaient peut-être moins susceptibles de nous faire front dans cette partie de montagne.

    Quelque part dans La Dominique-Maltais.

    Premiers sur la ligne de départ, les deux compères et moi avons pu facilement tracer les quatre premières pistes de la journée. La Bouchard et La Lavoie se sont dévalées sur une neige poudreuse quand même assez sèche. Aucune trace autre que les miennes lors de mon passage. Rien à voir avec la poudreuse collante reçue à Québec. Que du plaisir moelleux, sans effort et tout en douceur.

    Les arbres pour abri

    Le reste de la journée s’est majoritairement déroulé dans les sous-bois. Après que nous nous soyons attaqués à La Dominique-Maltais et à La Fortin, toujours dans le Camp-Boule, nous nous sommes dirigés au coeur de la montagne pour réessayer L’Estran, le petit nouveau sur la liste des sous-bois chouchous.

    L’Estran est un sous-bois qui gagne à être connu.

    Ce sous-bois considéré comme « difficile » est accessible par La Prairie. Pour le skieur intermédiaire qui souhaite hausser son niveau de ski, il s’avère un choix idéal. Pour l’expert, il représente un bel intermède avant de reprendre du collier dans plus costaud.

    Le défi Cap-Maillard

    C’est ce que notre trio a fait en partant à la conquête du Cap-Maillard. Ma dernière aventure dans le sous-bois L’Artimon n’avait pas été concluante en raison du manque de neige et d’un fond durci.

    Un sous-bois fait en journée. La Chaudière? L’Artimon? La Dominique-Maltais? L’auteur de ces lignes a vu trop d’arbres et ne s’en rappelle plus.

    Cette fois, la pente abrupte n’avait rien d’effrayant avec la quantité de neige tombée. Le bois serré demande des virages rapides et un bon contrôle de la vitesse, mais quelle piste! À découvrir, ou comme pour moi, à redécouvrir.

    La légendaire 42 représente toujours un beau défi même pour le skieur expérimenté.

    Sa voisine, La 42, avec ses bosses surdimensionnées, avait de quoi chauffer les quadriceps. Que dire de cette piste légendaire, sinon qu’elle est toujours à la hauteur des attentes dans des conditions de neige fraîche abondante.

    Neige et lumières

    Tout au long de la journée, la montagne a offert ce qu’elle a de mieux comme conditions. Sûrement l’une ou sinon elle est la plus belle journée de la saison au Massif de Charlevoix. Ce que l’on oublie souvent, moi le premier, c’est de profiter des décors et des ambiances. À ce chapitre, la station a aussi beaucoup à offrir.

    Ça soufflait fort au sommet.
    Une vue à partir de la remontée Le Maillard-Express.

    À notre arrivée, le Soleil pointait avant de se camoufler graduellement derrière les nuages. Et la neige s’est remise à tomber après l’accalmie en matinée. D’une descente à l’autre, la lumière changeait, donnant des perspectives différentes au grandiose décor de Charlevoix sur fond de fleuve.

    Et comme le ski sans l’après-ski, ce n’est pas du ski. Il fallait célébrer cette seconde journée de poudreuse en trois semaines au Massif. Les abeilles le méritaient bien… biz biz biz.

    Mont Sainte-Anne, 40 cms et ça tombe encore! 28 février 2020

    La station annonce sur son site Internet avoir reçu 40 cms dans les dernières 24h. Avec les rafales de vent qui ont forcé la fermeture de la station tôt dans la journée hier, les attentes de poudreuse étaient grandes. De plus, depuis la semaine dernière suite à la fermeture des télécabines, le versant ouest est accessible en semaine. À ce sujet, pas de nouvelles de ce qui se passe avec la remontée. Dès que la station en saura plus, elle en fera l’annonce sur son site Internet ainsi que sur sa page Facebook. Avec le domaine skiable presque entièrement accessible, la journée s’annonçait bonne, et elle le fut!

    L’ouverture en semaine se fait à 9h et à mon arrivée vers 10h, le stationnement est beaucoup plus rempli qu’un vendredi régulier. Appréhendant la file monstre à la remontée, je suis agréablement surprise de constater que l’attente y est presque nulle. Ce sera ainsi toute la journée, autant au nord, au sud, à l’ouest et dans le secteur experts. Outre la première heure où, selon plusieurs skieurs rencontrés dans les remontées, il y avait de l’attente, c’était une journée sans attente, au grand plaisir des gens présents. Dans les pistes, on croise peu de gens, on ne se pile pas sur les skis!

    40 cms de belle neige, ça change une montagne. Le sous-bois sont très beaux, on ne touche jamais le fond. La Vital Roy est particulièrement belle aujourd’hui. Dans les bois, on entend beaucoup de cris de joie, on voit des sourires sur les visages. On sens les gens décontractés, heureux de profiter de la journée. Le soleil aura été absent toute la journée, la neige, elle, continue de tomber.

    Le mercure descend de quelques degrés au cours de la journée, ce qui garde la neige molle et permet de s’amuser dans les bosses formées en piste. Ce n’est pas désagréable du tout de passer la journée dehors sans gros vents, sans gros froids, sur une neige qui ne se dégrade pas. Le redoux de cette semaine a certainement laissé quelques plaques durcies ici et là, mais elles ont bien été recouvertes par la nouvelle neige et c’est rare, très rare d’entendre les skis gratter la neige durcie aujourd’hui.

    Plusieurs pistes ont été laissées au naturel. On y perd facilement nos palettes de vue. Du côté ouest, le vent est un peu plus présent et dans le secteur expert également, mais rien pour nous empêcher d’en profiter pleinement.

    C’est une journée où les jambes travaillent beaucoup et terminer avec quelques descentes dans les pistes damées s’imposait après avoir amplement profité des sous-bois partout sur la montagne. La Pichard n’a aucune plaque durcie, aucune glace. Les skis mordent encore très bien dans la neige en fin d’après-midi alors que c’est le temps pour moi de rentrer.

    Ce soir aura lieu la descente à la lampe frontale à 21h30 et dès demain, 29 février, la montagne passe en mode relâche avec plusieurs activités proposées. Consultez le site Internet de la station pour plus de détails.

    Massif du Sud, Vandalisme sur la neige, 28 février 2020

    Suite à la belle bordée laissée par Dame Nature jeudi le 27 février, votre humble chroniqueur Zone.Ski est allé constater l’étendue de ses bienfaits sur le Massif du Sud, le secret le mieux gardé de l’Est du Québec. Je dois vous rapporter que c’étaient mes plus belles descentes en station depuis le début de l’hiver. Mais que comme plusieurs autres passionnés de poudreuse, j’ai laissé des traces de vandalisme sur cette neige fraîche.

    Nos guides matinaux Éric et François nous ont fait découvrir quelques itinéraires bien plaisants à travers la montagne (la Bipolaire)

    Il faut dire que la tempête du jeudi a fait son œuvre. Les routes enneigées étaient désertes et la circulation vraiment fluide. Les fermetures de l’autoroute 20 ainsi que plusieurs rangs au-delà de Lévis ont nécessité quelques ajustements, sans plus. En combinant les informations de l’App Québec 511 (dont la carte interactive) et l’interprétation via Google Maps, hormis quelques détours et un léger délai sur notre heure d’arrivée, notre déplacement s’est déroulé sans aucun problème. De Montréal, il nous aura fallu un peu plus de 3h pour se rendre à un village à peine 30km à l’ouest du Massif.

    La 20 dans des conditions franchement bien praticables et sans achalandage

    Le secret du Massif, si vous n’êtes pas au courant, c’est qu’il est ouvert selon un calendrier limité, en général du vendredi au dimanche. Exception faite bien sûr des périodes de congés comme Noël et les semaines de relâche. À compter de ce matin par exemple, le Massif estouvert jusqu’au 16 mars sans interruption. Si vous suivez la météo, toute la neige tombée après le dimanche saura vous attendre le vendredi, samedi et dimanche suivant, tentant non?

    Sous-bois vraiment bien aménagés pour tous types de skieurs
    L’entrée de la Bipolaire (la piste)

    Le Massif, c’est aussi un télésiège de 205 chaises non-débrayables. Si pour certains skieurs cela constitue un inconvénient, j’entérine l’évaluation que plusieurs partagent que le Massif conserve des conditions de neige et de glisse toute la journée, le week-end durant, car on n’y retrouve pas de skieurs par milliers. Prendre le temps de socialiser avec les skieurs et planchistes en montant vous convaincra que les adeptes de cette montagne sont des gens bien sociables. Vous noterez à chaque descente que vous ne vous êtes pas trompé sur la destination.

    Le Massif est particulièrement bien aménagé en sous-bois, c’est en fait ce qui m’y attire à chaque visite. M. Frédérik Maheu, Directeur marketing pour la station m’a expliqué d’importants efforts réalisés à l’automne avec une équipe de 3 jeunes embauchés pour débroussailler les pistes et une autre reconnue comme celle des ‘Old School’ responsables de la coupe d’arbres. Le résultat est fort impressionnant. Pour les motivés, les défis sont intéressants tant en variété qu’en angles de pentes. Pour les novices, pourquoi ne pas venir y découvrir tout l’engouement et améliorer vos capacités avec vos amis, seul ou mieux, en réservant les services d’un instructeur de ski.

    Fait inusité: en mi-journée, des signes évidents de vandalisme étaient apparents un peu partout sur la montagne. Qu’à cela ne tienne, nous avons réussi à continuer l’œuvre de destruction massive sur les endroits qui n’avaient pas encore été victimes des quelques centaines de vandales de la neige fraîche. Vous pouvez vous-même témoigner de scènes atroces où la neige a été gratuitement saccagés au passage des adeptes de glisse hivernale (dont je fais partie aussi). Mon épouse s’est même permis de gratuitement arracher quelques aiguilles de sapin d’une pauvre branche sans défense probablement tombée suite aux grands vents de jeudi.

    Quelques vandales à l’oeuvre dans la Grande Allée

    À la toute fin de la journée, si le coeur vous en dit, rendez-vous au haut de la montagne pour faciliter la fermeture de la station (et vous mériter une descente supplémentaire).

    Aider les patrouilleurs à fermer la station le soir

    Mont Adstock, Grisant, 28 février 2020

    Grisant : qui exalte, excite les sens, étourdit. C’est exactement ce que j’ai ressenti aujourd’hui au Mont Adstock dans la région de Chaudière-Appalaches.
    À mon arrivée, le stationnement à peine rempli au tiers et la vue de plusieurs pistes non damées annoncent une journée prometteuse.

    Stationnement et La Géante

    Puis, une fois les skis chaussés, je constate que la tempête a laissée au moins 25 cm et il neige toujours. Des éclaircies ont bien illuminé le paysage de temps en temps, mais généralement, la neige et le vent ont continué de remplir les traces des skieurs durant la journée. C’est bien parce que le fond est durci et qu’il faut quand même faire preuve d’une certaine retenue avec l’épaisseur variable que le vent a modelé. C’est grisant aussi le risque !

    Une éclaircie au sommet

    C’est effectivement un sentiment exaltant de voir toutes ces pistes à peine tracées. Une minorité est damée. Durant toute la matinée, je trace d’agréables courbes dans La Descente, La Spécial, La Cascade, La Caisse des Hauts-Reliefs et La Défi Adstock. Cette dernière est particulièrement grisante dans son passage abrupt (voir photo titre), à cause de l’inclinaison, mais aussi pour le risque de frotter du roc ! Probablement plus exposée aux vents, cette section tient justement du défi, celui d’éviter les cailloux ! Soyez avisé ! Il y a d’ailleurs un avis en début de piste et une fois le « pitch » passé, c’est sécuritaire.

    La Géante
    La Spéciale
    La Descente

    Le secteur des pistes vertes présentait une neige plus souple et un fond (sous la couche de poudreuse) plus  mou que de l’autre côté, l’exposition au vent doit y être pour quelque chose. Ça vaut la peine d’aller de ce côté pour les belles pistes damées, mais aussi pour le sous-bois L’Érablière, franchement agréable à skier.

    Seul dans L’Érablière

    Cette montagne est vraiment étonnante avec le nombreux choix de pistes dont beaucoup sauvages, irrégulières et pentues. Je connais pourtant la station depuis ma jeunesse, mais je m’étonne encore d’avoir manqué des pistes après une journée ! Va falloir y revenir.

    Le départ de la Bourgault
    La Bénévole, à peine tracée à 13h

    En terminant, sachez que d’une part, ce sera magnifique samedi et dimanche alors qu’on damera toute cette belle neige. Et d’autre part, la station vous attends pour la relâche qui débute avec plusieurs activités et promotions : Le 2 mars, du ski de 6h à 8h AM pour le Lever du soleil ; du 2 au 5 mars, une chasse au trésor en montagne ; le 6 mars, une journée pyjama pour les enfants et une dégustation de vin bio pour les grands et enfin, le 7 mars, c’est le Challenge Andrew Setlakwe, un défi parallèle ouvert à tous suivi d’un spectacle en soirée.

    En famille à la montagne : du ski et bien plus !

    Avec ses quelques 70 stations de ski, le Québec offre l’embarras du choix quand vient le temps de planifier un séjour familial à la montagne. Si le ski demeure l’objectif principal, bien d’autres activités variées sont disponibles. Au fil des ans, plusieurs stations ont investi des sommes importantes afin de développer leurs infrastructures et diversifier l’offre en plein-air.  Voici une sélection de nos activités favorites.

    Glissades sur tubes :

    Les montagnes de ski sont loin d’être plates (dans tous les sens du terme)! Donc s’il y a assez de pente pour skier il y en a assez pour glisser! Plusieurs stations offrent un réseau de glissades pouvant être faciles à très rapides, avec remontées mécaniques en prime. Une activité des plus « trippante » appréciée de tous, petits et grands.

    Stations suggérées: le Mont Lac-vert au Saguenay-Lac-Saint-Jean propose quatre couloirs d’une longueur de 200 à 350 mètres desservis par deux remontées mécaniques.  Ce sont les plus hautes glissades de ce type offertes dans la région avec près de 400 tubes disponibles en période de pointe. Le Parc du Mont-Saint-Mathieu (Bas-Saint-Laurent) et le Mont Gleason (Centre-du-Québec) offrent également plusieurs glissades palpitantes.

    Raquette :

    Une activité abordable et qui ne requiert aucune compétence particulière si ce n’est que de savoir marcher! Les sentiers en montagne donnent accès à certains points de vue époustouflants, n’oubliez pas votre appareil photo. Courts ou longs, faciles ou plus difficiles, les sentiers sont conçus pour tous les goûts. Les raquettes sont très souvent offertes en location si nécessaire.

    Stations suggérées: il y a tant de beaux sentiers qu’il est difficile de choisir. Néanmoins, les sentiers du Mont-Édouard (Saguenay-Lac-Saint-Jean)  ainsi que ceux du Parc régional du Massif du Sud (Chaudière-Appalaches) et du Parc national du Mont Orford (Cantons-de-l’Est), tout juste à côté des stations du même nom, valent le détour.

    Ski de fond :

    Un sport cardio généralement moins apprécié des enfants… Mais sachez qu’il n’est pas nécessaire de maintenir une cadence d’entrainement ni de faire des dizaines de kilomètres! Les stations offrent plusieurs tracés, dont certains courts et faciles. Les amateurs de ski alpin se sentiront tout bizarres avec des skis de fond accrochés au bout des pieds (c’est le cas de le dire). Et attendez d’affronter votre première pente, le défi sera grand, surtout s’il y a une courbe en aval! Là encore, fou rire assuré pour les non-initiés!

    Stations suggérées : sans hésitation, les sentiers du Mont Grand-Fonds (Charlevoix) et du Mont-Sainte-Anne (Québec) arrivent en tête de liste. Les domaines skiables sont immenses avec des réseaux de sentiers de plus de 140 kilomètres. Mais rassurez-vous, plusieurs boucles courtes conviennent très bien aux plus jeunes et aux débutants.

    Vélo d’hiver « fatbike » :

    De plus en plus populaire depuis quelques années, le vélo aux roues munies d’énormes pneus est dorénavant une activité offerte dans un nombre grandissant de stations. Les sentiers damés sont généralement conçus pour satisfaire les cyclistes de tous les niveaux, de débutant à expert. Dans plusieurs cas, autant les enfants que les adultes peuvent en profiter. Ces vélos sont beaucoup plus légers et maniables qu’ils n’en ont l’air !

    Stations suggérées : la Station touristique Pin-Rouge (Gaspésie) et Vallée du Parc (Mauricie) offrent quelques vélos en location. 

    Luge alpine :

    Parions que vous en avez entendu parler, mais que vous ne l’avez jamais essayé!  L’engin, fabriqué en bois et muni de patins très étroits, se conduit en position assis ou à plat ventre selon le modèle disponible. Les descentes sont effectuées sur des pentes fraîchement damées.  Attendez-vous à quelques roulades et sorties de piste, mais aussi à bien des fous rires et beaucoup de plaisir!

    Stations suggérées: Vallée du Parc (Mauricie) et Le Massif (Charlevoix). Pour cette dernière station, le tracé plongeant vers le Saint-Laurent s’étire sur plus de sept kilomètres. Informez-vous auprès de la station car un âge minimum s’applique et les réservations sont requises.

    Montagne russe et tyrolienne alpine :

    Deux activités inédites et uniques en leur genre qui sauront plaire aux plus jeunes.  Offertes uniquement au Sommet Saint-Sauveur (Laurentides), la tyrolienne « Dragon » et les montagnes russes « Viking » vous feront vivre des sensations fortes dans des parcours remplis de surprises. 

    La neige, une vraie richesse à la portée de tous. Ce n’est pas pour rien que les amateurs de plein air en parlent comme de l’or blanc. Pour qui sait en profiter, l’hiver est source de plaisirs intarissables. Profitez-en, il est si vite passé! Sortez et amusez-vous!

    ×