Lors de vos sorties hivernales, il est important de choisir les bons vêtements afin de profiter au maximum de votre temps d’exposition aux éléments. Je vous parlerai aujourd’hui de couches de vêtements les mieux adaptés aux sports de glisse: ceux en laine mérinos. J’ai adopté ces vêtements depuis plusieurs années, ils font partie intégrante de ma garde-robe de ski. Ils ont fait leur preuve lors de longs voyages de ski en station, tout comme en refuge lors des sorties de haute-route. Toutefois, ils conviennent aussi bien au weekend sportif et au ski de soirée et ce, dans un confort inégalé.
Cette laine vient des ovidés les plus anciens, capable de survivre aux extrêmes climats des Alpes Sud de la Nouvelle-Zélande, tant aux étés chauds dans les trente degrés qu’aux hivers glaciaux sous les moins dix degrés. Ces moutons y vivent confortablement en été grâce à une laine ultra-légère et conçue pour laisser filtrer l’air tempéré. En hiver, la nature ajoute une laine plus épaisse afin de garder la bête plus au chaud. La survie de la race démontre à quel point ce lainage a fait ses preuves.
Sur l’humain également, la laine mérinos a une capacité d’absorption et de dégagement de la chaleur influencés par les conditions ambiantes. Par temps froid, la laine mérinos libère de la chaleur en absorbant une partie de l’humidité ambiante, alors que par temps chaud, l’inverse se produit. Il est scientifiquement démontré que la laine mérinos vous rafraîchira par temps chaud alors qu’elle vous réchauffera par temps froid. C’est un peu comme un système de climatisation personnel!
La laine mérinos est utilisée par plusieurs fabricants qui proposent des fibres variant entre 100% mérinos jusqu’à des mélanges avec des fibres synthétiques. Il existe des sous-vêtements, des chaussettes, des couches de base ainsi que des couches extérieures. Les produits sont souvent offerts dans des épaisseurs ou densités variées selon le degré d’intensité que vous mettez dans vos sports.
Afin d’être prêt à faire face aux aléas de nos hivers parfois capricieux, par exemple le genre de journée où on débute à -15C le matin pour terminer sa journée avec un beau -5C, je recommande fortement de songer à opter pour quelques morceaux qui peuvent très bien devenir complémentaires les uns aux autres. Plus il fait froid, plus on superpose les couches de mérinos, plus on aura chaud. Les détaillants aguerris vous donneront certainement de judicieux conseils pour orienter vos décisions dans l’acquisition, selon vos intentions et votre budget.
Il faut aussi savoir que le mérinos a une propriété intéressante de rendre la vie difficiles aux bactéries qui créent des odeurs désagréables et persistantes à vos vêtements sportifs. Comme plusieurs fibres naturelles, il est préférable de suivre les consignes du fabriquant pour leur entretient. Ainsi, le lavage sans javellisant ni adoucisseur, le séchage suspendu ou à l’air libre est de mise afin de protéger vos vêtements et les garder en bon état pendant plusieurs années.
Essayer la laine mérinos, c’est choisir le confort afin de profiter pleinement de l’extérieur. Vous ai-je dit que ces vêtements ont la propriété exceptionnelle de sécher très rapidement lors d’efforts physique exigeant? Quand vous l’adopterez, vous ne pourrez plus vous en passer.
À mi-chemin entre culture cinéma et sports de glisse, l’International Freeski Film Festival propulse des skieurs, planchistes et vidéastes vers les plus hauts sommets de leur discipline, tant au sens propre qu’au figuré. Créé en 2007, ce festival unique en son genre contribue à faire rayonner une culture autrefois qualifiée d’underground auprès d’un public de plus en plus curieux et varié. Alors que l’édition 2019 se prépare à Montréal, l’équipe ZoneSki a choisi de se tourner vers les années passées afin de dresser une liste des différents gagnants qui ont gravi des échelons grâce à l’iF3.
Au Québec
À tout seigneur, tout honneur: l’iF3 étant né dans nos pentes, il semblait logique de s’attarder à certains gagnants produits par le VidéoQuest, un concours vidéo qui a lieu durant la saison hivernale dans différentes montagnes de la province. Ce concours amateur mis sur pied en 2013 permet de faire briller de jeunes talents locaux et de les introduire au monde du cinéma de la glisse. Les gagnants de la première édition à Owl’s Head étaient Max Trudel à la caméra et l’athlète Aliocha Mahaut: tous deux font maintenant partie de l’équipe O’Neill, le premier à titre de caméraman et le deuxième en tant que skieur professionnel. Deux ans plus tard, c’est Alex Miglierina qui remporte les honneurs derrière la caméra, il est maintenant à l’emploi de Sid Lee. L’édition VidéoQuest 2018 a quant à elle couronné le skieur Édouard Therriault, qui a raflé le prix à Tremblant. Si vous connaissez son nom, c’est qu’il a remporté cette année les championnats du monde junior en slopestyle!
À l’international
Depuis sa création il y a 12 ans, l’iF3 remet le prix « Découverte de l’année » lors du Gala des Movie Awards. Ce prix permet de mettre en valeur un athlète prometteur et le flair des juges est indéniable: plusieurs skieurs et planchistes méconnus lors de leur nomination sont maintenant bien établis sur la scène! Par exemple, 2008 a vu le jeune skieur suédois Henrik Harlaut remporter le prix, il skie désormais au niveau international en slopestyle. En 2010, c’est l’américain Parker White qui reçoit le trophée; il collabore maintenant avec de grosses boites de production telles que Level One. L’an dernier, la série Forecast Ski Magazine a révélé Sam Kuch, qui sera cette année en vedette dans « Return to Send’er », le nouvel opus de Matchstick Productions. Du côté amateur, les jeunes skieurs de « Strictly Business » qui ont raflé tous les prix en 2018 sont de retour avec un long métrage très prometteur dans la catégorie professionnelle: à surveiller lors de l’édition 2019!
Quelques chiffres en bref
La dernière décennie a vu plusieurs éditions de l’iF3 s’exporter à travers le monde: Japon, Nouvelle-Zélande, Amsterdam, Stockholm, Londres, Innsbruck et Annecy (maintenant devenu le High Five) ont tous accueilli une ou plusieurs fois l’événement. Cette année, l’iF3 aura lieu à Montréal, Québec, Whistler et Santiago au Chili. Le développement se poursuit et l’équipe a bon espoir de pouvoir présenter une édition iF3 en Suisse l’an prochain!
Au total, c’est plus de 200 prix qui ont été remis aux vidéastes et athlètes, qu’ils soient amateurs ou professionnels. La relève est bel et bien présente et un très grand nombre de jeunes équipes soumettent chaque année leurs courts et longs métrages au bon regard des juges. Comme l’iF3 porte bien son nom, les candidatures de tous les coins de la planète sont accueillies: l’édition d’octobre 2019 offrira une programmation très remplie, avec plus de 80 films inscrits, provenant d’équipes de Russie, Nouvelle-Zélande, Chili, ainsi que de nombreux pays européens.
Les coups de cœur de l’équipe
Même si pour les membres de l’équipe du iF3 il est difficile de juger et nommer des préférences, ils ont osé se mouiller. Lorsque questionnée, l’équipe a indiqué avoir à l’œil pour l’édition 2018 Édouard Therriault, les productions « Strictly » par Andrew Mildenberger et « Benshi Creative » par Caleb Chicoine, de même que Christina Lustenberger. Poursuivant la réflexion vers les éditions passées, Luc « Skypowder » St-Jacques, Jeff Schmuck et Camille Martin ont indiqué avoir eu un coup de cœur pour « Valhalla » (Sweetgrass Productions), « Into the Mind » (Sherpas Cinema) et « Everyday is a Saturday » (Poorboyz Productions). Chose certaine, l’iF3 est bel et bien établi dans cet univers hybride, alliant plaisirs de la glisse, sensations fortes, prises de vue à couper le souffle, et talent incommensurable.
Vous voulez y assister? L’édition 2019 aura lieu du 17 au 19 octobre au Bain Mathieu. Suivez ce lien pour la programmation complète, l’horaire et les prix!
L’hiver fait partie de notre ADN nord-américain et pour ceux qui contemplent l’idée d’en profiter au maximum, il peut sembler onéreux de pratiquer les sports de glisse en famille. Des options existent pour en réduire le fardeau financier. Avec de bons choix, vous pourrez maintenir la forme, profiter du grand air beau temps, mauvais temps, et réaliser des économies substantielles.
La location saisonnière vous permet de conserver l’équipement pour la durée de l’hiver à un coût fixe. Les prix varient selon la grandeur des skis et/ou l’âge de la personne. Par exemple, pour les plus jeunes, certains commerces offrent la possibilité d’échanger les bottes durant la saison si l’enfant a trop grandi. Demandez-le lors de la location, cet échange pourrait se faire sans frais.
L’industrie s’est aussi adaptée aux besoins et exigences des clients. Il est possible d’obtenir la location d’équipement neuf ou usagé selon les budgets et valeurs des clients; renseignez-vous!
Si vous avez plus d’un enfant d’âges rapprochés, les avantages de la location sont encore pertinents pour un modeste budget. On peut aussi songer à faire l’acquisition d’un ensemble complet qui fera l’affaire pour plusieurs saisons. Cet achat devient alors un investissement qui pourra être rentabilisé sur une plus longue échéance et à plus d’un membre de votre famille. Dans quelques cas, les boutiques offrent aussi un crédit au retour d’équipement encore fonctionnel lorsque celui-ci ne fait plus votre affaire.
Certains offrent la possibilité de contempler la formule achat-rachat. Il s’agit de faire l’acquisition d’équipement dont vous restez propriétaire, mais que vous pourriez échanger annuellement en retour d’un crédit prédéfini.
De quoi aurez vous besoin? Les équipements de base à la location sont les bottes, les bâtons, les skis ou planche à neige.
L’achat d’un casque est fortement suggéré puisque cette pièce d’équipement est directement en contact avec la peau, et que son intégrité fonctionnelle ne saurait être garantie d’un usager à l’autre. Par exemple, si le casque a subi un choc violent, il pourrait paraitre en bonne condition, mais ne plus remplir adéquatement son rôle protecteur.
De nos jours, de plus en plus de familles bénéficient des avantages de location d’équipement offerts par l’industrie du commerce au détail en sports de glisse. Afin de bien planifier votre choix, j’espère vous avoir démystifié les options qui s’offrent à vous.
Au fil de mes années en ski, comme la plupart des skieurs, j’ai expérimenté une très vaste étendue de conditions climatiques. On a chaud, on a froid, l’humidité, le soleil, la neige, le grésil, le vent… bref, il faut être équipé pour faire face à tout ça. J’ai rapidement choisi mes combats et loin dans la liste de mes priorités, mes mains attendaient leur tour, bien patiemment. Ceux qui me connaissent savent que j’ai longtemps patrouillé, armée de mes gants rafistolés au duct tape et que la taille de mes mains, grandes pour une femme, m’a souvent posé problème lorsque venait le moment de choisir un gant… parce qu’il s’agit bien de ça: je suis une fille à gants, pas à mitaines! En janvier 2018, j’ai essayé des gants chauffants pour la première fois de ma carrière de skieuse. Mais grands dieux, pourquoi ai-je attendu si longtemps!? Bienvenue dans ma vie, confort!
J’ai été séduite par les gants Racer dès que je les ai enfilés. Nous avons déjà parlé de la marque ici, ce texte parle de mon essai personnel! À l’inspection visuelle, on voit les signes d’une facture de grande qualité. Coutures solides, matériaux durables, cuir véritable. Immédiatement confortables, on sent nos mains au chaud sans démarrer le système de chauffage. La taille est parfaite pour mes grandes paluches et le mouvement des doigts n’est pas gêné outre-mesure par l’épaisseur du matériel: on empoigne facilement les bâtons de ski et on manipule aisément les lunettes de ski sur le casque. La large entrée au poignet ainsi que le bouton de contrôle du chauffage (facilement activé alors qu’on porte les gants justement!) sont conçus pour qu’on porte le gant par-dessus le bout de la manche du manteau, ce qui pourrait être un bémol pour certains skieurs habitués à enfiler gants ou mitaines sous la manche. Pour ma part, ça ne m’a aucunement rebuté, le bout du gant monte assez haut à la manche (mi-longueur de mon avant-bras) pour éviter que le vent ou la neige ne s’infiltre.
Note sur le nouveau modèle Connectic 3: le bouton de contrôle est situé sur le dessus de la main plutôt que sur la partie manchon, qui est lui-même redessiné et a diminué en taille, ce qui permet d’enfiler le gant sous la manche du manteau si désiré. Le look du Connectic 3 a été épuré et adouci, il fait légèrement plus féminin que le mien.
En manipulant les batteries, je m’étonne un peu du poids: je les sens lourdes entre mes doigts, mais une fois qu’elles sont positionnées dans mes gants et que je bouge avec ceux-ci aux mains, j’oublie qu’elles y sont! D’ailleurs, parlant des batteries, la durée de vie moyenne se chiffre en années. On peut en trouver en remplacement facilement sur internet ou chez les dépositaires Racer, pour 75$ environ. Le seul reproche de conception que je pourrais indiquer sur le Connectic F est l’absence de « sniff zone » pour s’essuyer le bout du nez, c’est donc un brin râpeux pour le coin de la narine lorsqu’on doit éliminer la sempiternelle goutte inreniflable (jugez-moi, je ne pense jamais à prendre des mouchoirs en ski). Ce qui m’a menée à me demander: comment lave-t-on ces gants, dotés d’éléments électroniques? La réponse du fabricant: on lave l’extérieur à l’aide d’un linge humide avec du détergent doux sans imbiber le tissu, puis l’intérieur peut être nettoyé avec un linge imbibé de nettoyant gel anti-bactérien sans rinçage. Il ne faut pas faire tremper les gants, au risque d’endommager les circuits du système de chauffage.
Ma première journée de test s’est faite par un vent nordet à plus de 20km/h: autant dire que ce jour-là, c’était « Ça passe ou ça casse! ». Avant même ma première descente, vu la température extérieure approchant les -20°C, j’ai activé le chauffage, au premier de trois crans. On sent le réchauffement après quelques secondes. Les éléments chauffants vont jusqu’au bout des doigts, la chaleur est bien répartie. Après trois descentes suivies d’autant de remontées face au vent, j’ai augmenté d’un cran. La chaleur s’intensifie sans devenir inconfortable, mes mains sont bien mais n’ont pas chaud: je ne risque donc pas de transpirer et d’ajouter de l’humidité dans l’équation.
La journée de ski s’est bien déroulée, jusqu’à ce que le télésiège s’arrête alors que j’y prenais place. Je luttais déjà pour réchauffer le bas de mon corps, et sans dire que j’ai commencé à avoir froid aux mains, j’ai décidé de passer au troisième cran de chaleur pour d’une part éviter de geler des extrémités, mais aussi pour tester la durée de vie des batteries. À ce moment, mes gants fonctionnent depuis un peu plus de deux heures. Ce jour-là, j’ai vidé les batteries en cinq heures de fonctionnement, dont trois à plein régime. N’ayant pas pris de pause pour diner, en plus du froid dehors, je crois pouvoir m’avancer à dire qu’ils pourraient tenir une journée de sept heures, avec période de « dégel » dans le chalet au lunch.
Les autres journées de test m’ont donné le même genre de performance, toutes proportions gardées: plus on utilise le chauffage au fort degré, plus on raccourcit la durée de fonctionnement. Cela dit, comme tout outil technologique, il faut s’accorder le délai de familiarisation nécessaire en lien avec notre confort, et les réglages, ce qui nous permet d’apprendre à gérer le temps d’utilisation de même que l’intensité. Note sur le nouveau modèle: le Connectic 3 offre une plus longue autonomie.
Le temps de recharge est similaire au temps de décharge: mieux vaut les brancher immédiatement après la journée de ski pour ne pas se faire prendre le lendemain! Ceci étant dit, j’ai passé plusieurs journées sans même utiliser le système de chauffage: entre -5°C et -10°C, selon l’humidité et mon niveau d’activité, il est relativement rare que j’en aie besoin; les gants sont chauds même sans chauffage. Étant bien isolés, le défaut de cette qualité est que l’humidité résiduelle laissée par nos mains en fin de journée prend un peu plus de temps à s’échapper. J’ai mis à profit mon sèche-bottes de voyage (surnommé « le poulet ») et les gants ont séché dans la nuit, pour être à nouveau confortables le lendemain.
Je les ai également testés en hors-piste, par une très froide journée (-27°C à l’abri du vent). En ascension, je porte mes gants plus légers et les Racer sont dans mon sac à dos, chauffage activé au premier niveau. En transition au sommet, alors que j’échange de gants, je retrouve avec plaisir des gants tempérés que j’enfile avec un petit soupir de satisfaction et de soulagement, ce qui contraste légèrement avec mes comparses qui claquent des dents. J’ai répété le scénario à chaque ascension, ce qui m’a permis de garder mes mains à une température de loin supérieure à mon habitude (jugez-moi à nouveau: je fais souvent mes transitions à mains nues).
En conclusion, même si vous pensez que vous n’avez pas vraiment besoin d’un tel équipement, l’acquisition d’une paire de gants chauffants peut se révéler un véritable changement dans votre vie. Sans dire que j’avais systématiquement froid aux mains, à presque chaque sortie dans les dernières années je vivais un moment dans la journée où je devais me réchauffer les mains en sautillant sur place, en faisant des rotations des bras pour ramener le sang aux extrémités, en rentrant mes doigts et en refermant mes poings pour survivre à la remontée dans le télésiège… Donc, pour le soulagement de ne plus avoir à serrer des dents ou à simplement ne plus avoir à m’inquiéter d’avoir froid aux mains, je dépenserai sans hésiter le jour où mes gants Racer rendront l’âme: pour environ 400$ (modèle Connectic 3) on achète non seulement une bonne paire de gants, mais un confort et du plaisir accru à chaque journée de ski!
Le représentant Racer indique que les boutiques suivantes sont dépositaires de sa marque au Québec:
Austrian Ski shop, 5706 Av de Monkland, Montréal
Sports Expert centre-ville Montréal, 930 Rue Sainte-Catherine O, Montréal
Sports Denis parents, 217 Chemin du Lac-Millette, Saint-Sauveur
Mont Tremblant, 1000 chemin des voyageurs
Wax ski shop, 308 Rue Principale, Mansonville
Oberson, 1355 Boulevard des Laurentides, Laval
Oberson, 8680 Boulevard Leduc, Brossard
Le pied sportif, 2389, rue Principale Ouest, Magog
Brunelle sport, 260 Boulevard du Beau Pré, Beaupré
Également sur le site d’Oberson qui livre partout au Québec!
Si vous souffrez de la maladie de Raynaud, l’acquisition de gants chauffants peut vous aider à lutter contre les extrémités gelées lors de la pratique des sports d’hiver. Parlez-en à votre médecin!
Le Mont Kingston était ouvert le samedi, mais l’ouverture officielle de la station a été le dimanche 11 janvier 1953, en présence de nombreux dignitaires. Elle était située dans la ville de Sainte-Agathe-des-Monts, le long du Chemin du Lac des Sables. Une des raisons de l’ouverture de la station était de promouvoir le développement économique de la région. La station était la propriété de la famille Joseph, Mme Ethel Joseph fournissant le terrain nécessaire à la construction de la station. On y avait installé un nouveau genre de monte-pente en Amérique du Nord du nom de ‘Bar-Lift Pomagalski’, d’une longueur de 2 200 pieds. La station avait un dénivelé de 700 pieds (213 mètres), et 4 pistes lors de l’ouverture.
Sur la première photo ci-dessous, on peut voir le chalet des années 50 et au loin le lac des Sables. Le chalet était très près de la route. La deuxième photo montre les 4 pistes, mais uniquement le début de celle de gauche. Je vous invite à lire l’article de journal parlant de cette nouvelle station de ski, ainsi que celui parlant de son ouverture officielle. La dernière photo montre l’épinglette de la station. Des documents et quelques photos ont été trouvés sur le site de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
M. Gaston Cloutier loue la station et l’opère à partir du 1er janvier 1959. Ayant acheté celle-ci, il la transfère dans la compagnie Développement Ste-Agathe-sur-le-Lac Inc., dont il est le président. Un prospectus de juillet 1960 concernant la vente d’actions de cette compagnie a été une source importante d’information. Selon mes recherches, la station a changé de nom pour l’hiver 1960-1961, et est devenue le Mont Sainte-Agathe. Le chalet a été agrandi et une chaise double de marque Muller a été ajoutée. On indique que cette remontée comportait 58 chaises et avait un dénivelé de 528 pieds (161 mètres), sensiblement moins que les 700 pieds dont on parlait précédemment. Cela peut surprendre aujourd’hui, mais pour les 4 mois d’opération de la saison 1959-1960, le coût de l’électricité a été de 231 $ et celui des salaires de 3 516 $.
Même si la troisième photo date de 1966, on peut encore voir une enseigne avec l’ours qui était le logo du Mont Kingston. On constate sur la quatrième photo que certaines pistes sont assez difficiles considérant l’équipement de l’époque. Malgré les efforts d’hommes d’affaires de la région, la station a connu économiquement des hauts et des bas, et il est possible qu’elle a été fermée certaines années, mais les informations sur le sujet sont rares. La dernière photo montre l’épinglette des années 60.
Sur les deux premières photos ainsi que sur la photo à la une, datant des années 70, on peut voir le chalet avec au deuxième étage une grande terrasse pour profiter du soleil les belles journées. À cette époque, les guides mentionnent une chaise double, 2 T-Bar, 9 pistes et un dénivelé de 600 pieds, soit 183 mètres. L’épinglette ainsi que l’écusson datent de cette période. J’ai skié la station à l’hiver 1974-1975, ce qui aurait été sa dernière année d’opération dans les années 70.
Des hommes d’affaires et la municipalité de Sainte-Agathe croyaient toujours à l’importante pour la région de cette station, et plusieurs scénarios ont été élaborés pour permettre sa réouverture. On avait de grands plans pour faire d’importantes améliorations, mais le coût de tous ces projets était trop élevé. Finalement, la station a été rouverte pour l’hiver 1985-1986, et j’ai alors skié la station. On a fait une mise à niveau des installations, installé des canons à neige, et ajouté une passerelle en fer pour passer en ski au-dessus de la route et se rendre au chalet et au stationnement. Cette passerelle était pratique, mais on devait skier avec prudence, car l’endroit pour arrêter n’était pas très grand. Je n’ai pas de photo de cette passerelle. Il était aussi possible de faire du ski de nuit sur 2 ou 3 pistes. La station a fermé définitivement après la saison 1986-1987. La chaise double a été vendue à Mont Saint-Sauveur, et la passerelle démolie. Avec le passage du temps, la condition du chalet s’est détériorée, et il a aussi été démoli. Je remercie M. Jacque Champoux pour plusieurs informations et photos.
La première photo montre très bien les pistes et le niveau de difficulté de celles-ci. La deuxième photo date de 1987, et on peut voir Jacque Champoux avec les moniteurs de ski de son l’école. En bonus à l’arrière, on aperçoit un plan partiel des pistes, ainsi que le nom de plusieurs de ces pistes. La dernière photo montre l’épinglette de ski, et on retrouve le même logo dans le bas du plan des pistes.
Ces 2 cartes de Google montrent l’emplacement de la station, et illustrent le fait que sauf pour le stationnement, il reste peu de traces de la station.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com
L’histoire de la station de ski Montjoye, situé à North Hatley le long de la route 108, a commencé en 1939. C’est à ce moment que le Club de Ski Hillcrest a fait l’acquisition d’un rope-tow de 1 250 pieds de long. Le nom de la piste était Green Timber. L’épinglette est de Hillcrest Ski School, qui est relié au Club de Ski Hillcrest.
Si cette remontée mécanique a été la première dans les Cantons de l’Est, en 1944, cinq clubs de ski de la région avaient un rope-tow. Les clubs de ski de fond ont donc joué un rôle important dans les débuts du développement du ski alpin.
Après la fin de la guerre en 1945, on a commencé à utiliser différents noms pour parler de cette station de ski, à un tel point que je ne vais pas proposer de chronologie dans l’utilisation de ces noms.
-Une annonce de 1951 parle de la station Hillcrest avec ski de nuit. 15 pistes et 6 rope-tows. -En 1957, on parle de la station Hillcrest sur Green Timber Mountain. -En 1961, on parle de la station Green Timber Mountain. -En 1964, on parle de Green Timber Mountain Hillcrest Ski Resort. -En 1965, on parle de Hillcrest North Hatley Ski Area. On mentionne le fait qu’il y a une machine pour fabriquer de la neige. Cette machine fonctionnait encore en 1967. -Dans un supplément de ski de 1967, dans différents articles ou publicités, on parle du Domaine Montjoye Ski Centre, de la station Green Timber Mountain, et de Ski Hillcrest. -En 1968, un répertoire parle de Hillcrest -En 1969 et en 1971, on parle de la station de ski de North Hatley -En 1971, on parle de la station Mont Joye North-Hatley -En 1971, un guide parle de North Hatley – Domaine Montjoye -En 1978, un répertoire parle de Montjoye.
La station avait 1 rope-tow en 1939, 6 rope-tows en 1951, une remontée de type Poma et 5 rope-tows en 1957, 2 T-Bar en 1968, et 1 chaise quadruple, 1 T-Bar et 2 fils neige lors de la fermeture de la station. Pour ce qui est du nombre de pistes, dès 1951, on parle de 15 pistes, chiffre qui restera stable au moins jusqu’à la fin des années 1970. Lors de la fermeture, si l’on compte les sous-bois, il y avait une trentaine de pistes. Pour ce qui est du dénivelé, dans les années 1970, on mentionnait 545 pieds ou 166 mètres, alors qu’à la fermeture de la station, avec la nouvelle chaise, on indiquait 630 pieds ou 192 mètres.
Pour la saison 1988-1989, les nouveaux propriétaires de Ski Montjoye ont rénové le chalet principal construit en 1970, et fait l’acquisition d’une nouvelle chaise quadruple pour remplacer le T-Bar. Malheureusement, le 30 mai 1990, la station est tombée sous la tutelle du Procureur Général du Canada, suite à des mandats obtenus par la GRC, pour biens acquis avec les profits d’activités criminelles. La station a été gérée par une firme comptable. La station sera finalement vendue à une régie inter-municipale en 1997.
Ces deux groupes de photos sont de M. F. Massicotte, des années 2000, mais avant 2009.
La station offrait la possibilité de skier plusieurs sous-bois, et avait aussi un parc à neige.
Ceci est une rare épinglette de la station Montjoye, ainsi qu’un billet de ski.
En mars 2009, la station sera vendue au propriétaire de la station Ski Saint-Bruno, qui y investira plus d’un million de dollars pour un tapis d’embarquement et pour le chalet. La preuve que ce plan des pistes date de la saison 2009-2010, on y parle du nouveau tapis d’embarquement.
Un an plus tard, jugeant la station impossible à rentabiliser, celui-ci fermera la station le 31 mars 2010. La grande majorité de la clientèle venait de Sherbrooke, et celle-ci avait aussi le choix de skier à proximité au Mont Orford ou au Mont Bellevue. Un groupe d’investisseurs a alors acheté la station pour en faire une base de plein air quatre saisons, portant le nom de Parc naturel du mont Hatley. Actuellement, celui-ci semble n’être en activité que l’été. Ces deux photos sont de M. Paul Giddings.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com
Si à une certaine époque, cette station de Lanaudière attirait les skieurs d’en dehors du Québec, aujourd’hui ce nom est inconnu de la majorité des skieurs. Jasper in Quebec était située à St-Donat sur le mont Jasper, le long de la route 329, et faisait face au lac Archambault. Pour ce qui est du nom, on en utilisait deux, Jasper in Quebec pour la clientèle en général, et Jasper en Québec pour la publicité dans les journaux francophones. Voici 3 épinglettes montrant que c’était ouvert en été comme en hiver.
L’hôtel Jasper in Quebec était situé au pied des pistes et il a ouvert en 1939. La guerre a certainement retardé la date d’ouverture de la station de ski, qui n’est pas connu avec précision, mais qui selon un article de journal, était en opération à l’hiver 1946-1947. Le premier propriétaire Georges Fusey, d’origine Suisse. Il y avait alors une remontée mécanique, mais on ne précise pas de quel type. Le premier nom de la station a été le Mont Sunset, nom que j’ai vu dans un journal pour la dernière fois en septembre 1952. Par la suite, le nom Jasper in Quebec a été utilisé. Voici 3 photos (BAnQ) de l’hôtel dans les années 1950. Sur la troisième photo, on parle de l’endroit comme de la Capitale du ski dans les Laurentides. C’était du marketing à son meilleur.
L’apogée de cette station a commencé à l’hiver 1949-1950, avec l’installation d’un T-Bar hybride, un type de remontée que je ne connaissais pas. À intervalle entre les T-Bar qui étaient à câble, il y aurait eu en tout 6 chaises. On pouvait ainsi toute l’année utiliser la remontée mécanique pour admirer le paysage de la région. La dernière mention dans un journal de l’utilisation de ces chaises est en septembre 1952. Il serait vraiment intéressant de pouvoir en savoir plus sur ce sujet.
Un ami (P. Giddings) a eu la chance d’acheter un dépliant de la station datant des années 1950. Si on venait à l’hôtel pour au moins une semaine, le ski était gratuit. Sur le plan des pistes, on peut voir qu’il y avait un rope-tow pour la pente école, et aussi une patinoire. Le nom de la piste principale est Sunset Slalom, du premier nom de la station. La route 30 est devenue la 329. Durant la période d’opération de la station, les Guides ont indiqué un dénivelé qui a varié entre 325 et 389 mètres. Selon les connaissances actuelles, le chiffre de 325 mètres est le plus réaliste pour le dénivelé entre le sommet de la station et la route 329.
Voici quatre photos de la station. Sur la deuxième photo, on peut voir deux pancartes sur le mur du bâtiment d’embarquement du T-Bar, une avec Mont Sunset, et l’autre avec le nom Jasper in Quebec.
Les 5 photos suivantes datant des années 1950 ont été trouvées sur le site de la BAnQ. Elles ont été faites pour le Service de tourisme de l’Office provincial de publicité.
En juillet 1959, un incendie a complètement détruit l’hôtel de Jasper in Quebec. Reconstruire l’hôtel n’était probablement pas rentable financièrement, et cette perte de skieurs a eu un impact sur la station de ski. Cet incendie marque la fin des beaux jours de la station. Elle a continué d’être en opération jusqu’à l’hiver 1964-1965. Puis elle a été fermée pour 3 ans, soit jusqu’à l’hiver 1967-1968.
En janvier 1968, le Domaine des 4 Vents, propriété d’un groupe d’investisseurs, a acheté Jasper in Quebec et ses 480 acres de terrain, pour en faire un centre de villégiature orientée sur les familles et les jeunes. Cela a demandé beaucoup de travail, mais la station de ski a ouvert pour la saison 1968-1969. Le nom de la station a été changé à Mont Jasper.
Si je peux vous dire et vous montrer autant de choses concernant Jasper in Quebec, et en particulier la période Mont Jasper, c’est grâce à la collaboration de Mme Boileau, à son excellente mémoire malgré le passage du temps, et à ses parents qui ont fait plusieurs photos durant les quelques années où ils ont été patrouilleurs à cette station.
Je n’ai malheureusement pas la carte des pistes du Mont Jasper avec le nouveau nom des pistes, mais j’ai la correspondance entre ces noms. La pente école a maintenant un téléski à ressort, provenant de Manic-5, et acheté d’Hydro-Québec. Novice slope = Zéphyr Castor = Tourbillon Sunset Slalom = Ouragan Au pylône 8, il y avait à droite une nouvelle piste, la Nordet Canuck short cut = Bourrasque Canuck look out = Tempête Alouette = Brise
La première photo permet de comprendre pourquoi le téléski principal avait été construit de façon à permettre aux skieurs de descendre de celui-ci au pylône 8. Après ce pylône, l’angle de la pente Ouragan était assez abrupt, et les skieurs moins expérimentés pouvaient craindre de tomber. La dernière photo montre au loin le lac Archambault.
Voici quelques photos de patrouilleurs de la station, et deux activités de fin de saison, soit un méchoui et la remise des médailles des courses. La personne en avant sur cette photo est M. Y. Rajotte, un des copropriétaires de la station. En blague, on lui a donné une médaille en tôle.
On peut voir sur la première photo la pente école et son téléski, puis 2 photos de Mme Boileau avec une de ses soeurs, et la dernière montre le casse-croûte et la boutique de ski.
La station était en opération en 1971-1972, et elle a fermé dans les années suivantes. La compétition des 2 autres stations de ski situées à St-Donat, et le manque de neige artificielle, ont certainement contribué à cette fermeture. Aujourd’hui, la forêt a repris ses droits, et il ne reste plus de traces facilement visibles de la station de ski. On y retrouve cependant de belles propriétés entourées d’arbres.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com
Gray Rocks a été bien plus qu’une station de ski, elle a été une institution dans les Laurentides, et ce de 1905 à 2009. Les clients venaient souvent de loin et y restaient une semaine ou plus.
En 1905, George et Lucile Wheeler ont transformé leur maison à St. Jovite en pension ouverte à l’année et qui a rapidement été connue sous le nom de Gray Rocks Inn. On offrait aux clients la possibilité de faire de nombreuses activités, dont la natation, l’équitation, la pêche et la chasse. C’est en 1920 que le ski alpin a débuté sur le Pain de Sucre, une montagne située près de l’auberge. Il faudra cependant attendre 1934 avant que soit installé la première remontée mécanique, un rope-tow.
1938 est une autre date très importante dans l’histoire de Gray Rocks, car c’est l’année de la création de l’école de ski ‘Snow Eagle Ski School’. Cette école de ski a toujours eu une très haute réputation, et c’est une des raisons que la station a eu du succès pendant autant d’années. La majorité des nombreuses épinglettes qui ont été produites l’ont été pour l’école de ski. Les deux premières épinglettes sont mes plus anciennes de cette station, soit avec l’aigle regardant à droite. On peut y lire Gray Rocks Inn, St. Jovite, qui aujourd’hui est annexée à la ville de Tremblant. La dernière épinglette a été achetée à la station la fin de semaine de fermeture, soit celle du 28 et 29 mars 2009.
Ces photos des années 1950 proviennent du site Internet de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Elles illustrent la popularité de cette station de ski ainsi que de son école.
Voici la carte des pistes lors de la dernière saison d’opération. Celle-ci indique 5 remontées mécaniques, 21 pistes, et une bonne diversité de pistes autant faciles que difficiles. Même si le dénivelé n’était que de 190 mètres, on avait du plaisir à skier à cette station. La fabrication de neige, commencée en 1963, a permis à la station d’offrir du ski tard au printemps.
J’ai skié 20 fois cette station entre 1974 et 2009. Je suis venu surtout en fin de saison, car dans les années 1970 et 1980, c’était la meilleure station dans la région de Montréal pour le ski de printemps. Tous les amateurs de ski de printemps y venaient, la station étant normalement ouverte tard en avril, et même parfois en mai. Et quand je dis ouverte, je veux dire avec la majorité des pistes de disponibles et avec de belles conditions. Durant cette période de temps, il y avait tellement de demande certaines journées de printemps, que pour garder le ski agréable, on limitait le nombre de billets vendus. C’était prendre un risque que d’arriver à la station à 10 h. Je ne connais aucune autre station au Québec à avoir fait cela.
Au début des années 1980, j’ai eu la bonne idée de profiter d’une journée de printemps pour faire quelques photos. Ce n’était pas facile de faire des photos l’hiver, car la pellicule risquait de briser au froid. Ces 4 photos sont de mon partenaire de ski avec qui j’ai skié un très grand nombre de stations. Même s’il était alors au début de la quarantaine et avec des skis de plus de 200 cm, il skiait encore de façon dynamique. On peut voir sur la dernière photo que s’il y avait beaucoup de neige sur les pistes, il n’y en avait plus en dehors de celles-ci.
Moi au contraire, j’aimais descendre de façon plus fluide. Les skis étant plus longs, les bosses n’étaient pas aussi serrées qu’aujourd’hui.
L’atmosphère au printemps à Gray Rocks était extraordinaire, il n’y avait pas de cellulaires, et l’on pouvait se reposer l’esprit et ne penser qu’au ski. La première photo montre le sommet de la montagne et la paille qu’on y mettait pour conserver la neige plus longtemps. La deuxième photo montre un skieur en pleine action dans une des pistes à bosses. La troisième photo montre une skieuse que je ne connaissais pas, mais qui clairement, n’avait aucune objection à ce que je prenne une photo d’elle.
Lorsqu’à l’hiver 2009, j’ai appris la fermeture de la station, je me suis fait un point d’honneur d’y skier une dernière fois. Je suis venu 2 fois, dont le samedi 28 mars, car il faisait beau et chaud. Guy Thibaudeau, journaliste sportif très connu, avait organisé au chalet Lucile Wheeler une rencontre informelle pour souligner la fermeture de Gray Rocks. Lucile Wheeler, petite fille des fondateurs, et première Canadienne à remporter une médaille Olympique en ski alpin, a aussi pris la parole.
La première photo a été faite au sommet de la station, endroit duquel il était facile de skier les différentes pistes. Au centre, il y avait une grande carte des pistes. La dernière photo montre le chalet Lucille Wheeler, situé à mi-montagne, et ouvert en 1990. On pouvait stationner à cet endroit, et avoir un accès direct aux pistes. Avant, on devait stationner au bas des pistes de l’autre côté de la route.
Sur la première photo, on peut voir le lac Ouimet, au bord duquel était situé l’hôtel de Gray Rocks, et au loin Tremblant. Sur l’avant-dernière photo, on constate que la chaise double B n’est plus en opération, et qu’il n’y a que les pylônes. Sur cette photo et la suivante, il y a Patrick en action, un skieur encore plus nostalgique que moi, car il a aussi skié le dimanche malgré la pluie.
En novembre 2014, un feu probablement d’origine criminelle a détruit l’hôtel. Ce qui est triste, c’est qu’il y avait encore beaucoup des souvenirs dans l’hôtel, comme j’avais été surpris de constater dans un reportage d’une station de TV pas si longtemps que cela avant cet incendie.
Les dernières nouvelles concernant Gray Rocks datent de la fin de 2018. Un promoteur immobilier a annoncé vouloir transformer l’endroit en un centre de villégiature de niveau mondial. Il n’y a pas pour le moment de plans spécifiques ni de sources de financement connues.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com
Le Mont Chevreuil, situé le long de la route 117 à Val-David, a été ouvert en 1952 par M. Paul Lehoux. La littérature indique qu’il y avait à ce moment 2 T-Bar. Selon l’information que je possède, le nom a été changé à Mont Alta à l’hiver 1973-1974. Normalement, il y aurait eu un seul rapport pour cette station, mais la quantité d’information disponible pour la période avant le changement de nom justifie de faire 2 rapports.
M. et Mme Boileau, ainsi que leurs trois filles, ont skié au Mont Chevreuil de l’hiver 1962-1963 à l’hiver 1965-1966. M. et Mme Boileau y étaient patrouilleurs de ski de l’Ambulance Saint-Jean. C’est grâce à la collaboration de Mme Boileau et d’une de ses filles s’il m’est possible de parler de cette station pour la période avant le changement de nom, et encore plus rare, d’avoir des photos des années 60 de cette station. Ces photos proviennent de diapositives qui ont été numérisées. C’est impressionnant de voir combien elles ont bien survécu au passage du temps. Je n’ai pas cependant de plan des pistes et je ne sais pas s’il y en a déjà eu un. Tout indique qu’il n’y a jamais eu d’épinglette du Mont Chevreuil. Les Guides de l’époque indiquaient un dénivelé de 230 mètres et 12 pistes. Comme c’était la norme pour les stations de ski de calculer généreusement le dénivelé des pistes, il n’est pas très surprenant qu’un calcul récent du dénivelé avec un instrument indique un dénivelé réel de l’ordre de 178 mètres. La photo suivante montre très bien la station et vient d’une carte postale.
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Sur la photo principale, on peut voir M. et Mme Boileau et devant, une de leurs filles. On remarquera que celle-ci a aussi un manteau de l’Ambulance Saint-Jean. Il était possible pour les jeunes d’être membre de la patrouille junior de l’Ambulance Saint-Jean. La photo a été faite au sommet de la montagne et elle montre à droite la chaise simple. Le casque de ski devait exister dans les années 60, mais je n’ai aucun souvenir d’un skieur qui en portait un. Toutes les photos datent de 1966.
Sur cette photo faite au bas de la montagne, on peut voir la route 117 (la route 11 à l’époque). À regarder le traîneau, je dirais qu’il était plus difficile à utiliser qu’aujourd’hui, avec un centre de gravité assez haut. J’ai grossi le côté droit de la photo pour bien montrer le panneau publicitaire de la station.
Comme on peut voir, les photos ont été faites au printemps. En bas sur la gauche, on retrouve le stationnement, puis le chalet de la station, et juste à droite du câble, l’embarcadère de la chaise simple. Le bâtiment plus à droite n’était pas relié à la station. M. Lehoux habitait au deuxième étage du chalet.
Ces photos montrent un peu de l’intérieur et de l’extérieur du chalet. On y retrouvait un petit resto genre snack bar, où l’on pouvait déjeuner, et aussi dîner, avec hot dogs, hamburgers, frites et sandwichs. On constate que le chalet avait été construit avec des moyens financiers limités et que le Mont Chevreuil était une question de passion pour M. Lehoux. Sur la deuxième photo, on peut voir à gauche Catherine, la fille de M. Lehoux. Sur la troisième photo, on voit Jean Aubert, qui donnait des cours de ski au Mont Chevreuil, et qui deviendra directeur de l’école de ski au Mont Jasper.
Cette photo a été faite au sommet de la montagne. M. Lehoux est à gauche, et un de ses fils est à droite sur la photo.
Voici une photo en gros plan de la chaise simple. La chaise était vraiment simple, un siège et une barre arrondie de métal pour sécuriser le côté gauche et l’arrière de la chaise. Cette chaise existant à l’hiver 1962-1963, mais je ne connais pas l’année de son installation. Vers 1972, M. Lehoux a installé à côté de la chaise simple, une chaise double. C’est cette chaise qui a fonctionné jusqu’à la fermeture du Mont Alta.
À cette époque, la station n’avait pas vraiment d’équipement pour travailler les pistes. M. Lehoux avait construit 2 ‘rouleaux’ en bois pour travailler les pistes. Les patrouilleurs utilisaient le rouleau rouge et M. Lehoux l’autre. On devait mettre une sorte d’attelage pour que le rouleau suive le skieur. Les patrouilleurs n’aimaient pas skier avec le rouleau, car c’était très difficile. L’histoire dit qu’un jour M. Lehoux est tombé et que le rouleau est passé par-dessus lui.
Sur cette dernière photo, on peut voir les trois sœurs Boileau. On remarquera les bottes de ski en cuir avec des lacets, tout comme les fixations à câble, et la longueur des skis bleus. On avait tout autant de plaisir à skier qu’aujourd’hui, mais l’équipement d’aujourd’hui est beaucoup plus facile à utiliser, plus performant et aussi plus sécuritaire.
À la fin de 1966, M. Lehoux a envoyé une lettre (dont voici un extrait) à certaines personnes afin de se trouver des partenaires financiers pour pouvoir investir dans le développement de la station de ski. Je ne sais pas s’il en a trouvé.
Ceci termine le rapport sur le Mont Chevreuil, pour la suite après le changement de nom à l’hiver 1973-1974, voir le rapport sur le Mont Alta.
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Le Mont Chevreuil, ouvert en 1952 par M. Paul Lehoux, a changé de nom à l’hiver 1973-1974 pour devenir le Mont Alta. Pour la période de 1952 à 1974, voir le rapport sur le Mont Chevreuil. Cette photo provient d’une carte postale datée de 1975. Elle montre la nouvelle chaise double.
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M. Lehoux est demeuré propriétaire de la station jusqu’en 1983, date à laquelle il a vendu la station. Puis la station a été à nouveau vendue en 1986 à M. Osward Lingat. À cette date, il y aurait eu uniquement la chaise double qui fonctionnait, et qui fonctionnera jusqu’à la fermeture de la station.
M. Lingat a installé pour l’hiver 1986-1987 un système de production de neige artificielle. Celui-ci a fonctionné durant une période de 3 ans, soit jusqu’à la saison 1988-1989. Malheureusement, le prix de l’électricité a alors énormément augmenté, et les finances de la station n’étaient pas assez bonnes pour pouvoir absorber une telle augmentation. La station a fonctionné par la suite uniquement avec de la neige naturelle, et est donc redevenue sujette aux caprices de la météo.
Je ne connais pas la date d’installation, mais pour l’hiver 1989-1990, il y avait une chaise quadruple, en plus de la chaise double. À l’hiver 1993-1994, la chaise quadruple fonctionnait toujours, mais elle n’existait plus à l’hiver 1995-1996. Je pense que les revenus additionnels générés par cette chaise n’étaient pas suffisants pour la rentabiliser.
Beaucoup d’efforts ont été déployés pour garder en opération la station, allant même jusqu’à accepter l’argent Canadian Tire comme mode de payement pour les billets. S’il avait été décidé par mesure d’économie de garder la station fermée pour la saison 2012-2013, on espérait ouvrir à nouveau la station dans le futur. Mais des incidents de vol et surtout de vandalisme ont forcé la fermeture définitive de la station en janvier 2014. On peut trouver de l’information supplémentaire sur ce sujet en consultant le Guide Hors-Piste. L’équipement et les bâtiments avaient de l’âge, mais skier à Alta était une expérience unique qui faisait voyager dans le temps.
Comme on peut le constater sur ce plan des pistes de 2006-2007, il y avait beaucoup plus de pistes expertes que de pistes pour les débutants. L’épinglette est à ma connaissance le seul modèle qui a existé pour le Mont Alta.
Ces photos montrent la station comme elle était avant sa fermeture. Aujourd’hui il n’y a plus ces bâtiments car ils ont brûlés, et la chaise double ne fonctionne plus car elle n’était plus sécuritaire. Les skieurs peuvent cependant continuer de profiter des pistes et des sous-bois, comme indiqué ci-dessous. Le dénivelé est de 178 mètres.
Ce qui n’existe plus.
Les pistes qu’il est toujours possible de skier en mode hors-piste. Ces photos sont de M. F. Massicotte et de M. D. Lambert.
Depuis la saison 2015-2016, Expérience Mont Alta opère la station en mode hors-piste sans remontée mécanique. On retrouve sur leur site Internet tous les détails dont les skieurs peuvent avoir besoin pour y skier. Ce plan des pistes monte combien le choix de pistes est grand.
Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com