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    Choisir un nouveau ski: des repères de base pour l’acheteur

    Un conseiller Dynastar/Rossignol discute avec une cliente. Cette dernière semblait avoir trouvé le ski qu'elle cherchait depuis des années. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Vous avez fait une sortie d’initiation (voire deux, ou trois!) et vous avez tellement la piqure que vous songez à acquérir un équipement de ski ? Vous êtes un skieur confirmé mais vous avez décidément besoin de mettre à jour votre équipement qui commence à date? Évitez les pièges impulsifs et soyez prêt à faire un choix judicieux selon vos besoins, vos moyens et vos attentes. Voici quelques conseils qui vous aideront à vous y retrouver!

    Procédez d’abord à l’inventaire de votre équipement et identifiez les articles qui doivent être remplacés. Sachez qu’on compte la durée de vie d’un ski en terme de jours de ski. Généralement, on compte maintenir la performance d’un ski à un niveau acceptable sur 150 jours d’utilisation. Bien des facteurs peuvent altérer cette durée: le type d’usage, l’entreposage estival, l’entretien régulier (on suggère aux 10 sorties) et leur mode de transport (sur le toit de votre voiture ou dans le coffre, par exemple). L’entretien ne fait pas que prolonger la durée de vie, il permet surtout de profiter au maximum des capacités de glisse et prises des carres en conditions de neige ferme.

    Une fois que vous avez bien ciblé le matériel que vous avez besoin d’acquérir, une visite dans une boutique spécialisée s’impose. Voici quelques conseils afin d’orienter votre magasinage une fois sur place. Lorsque vous rencontrerez un conseiller professionnel, il voudra en connaitre le plus possible sur ce qui vous allume afin de bien orienter vos décisions. Voici quelque questions auxquelles vous aurez à répondre: 

    • Quel niveau de skieur êtes-vous? Si vous songez à progresser, vers quel niveau vous dirigez-vous? Soyez prêt à répondre à cette question tôt dans la discussion.
    • Quelle est votre ou quelles sont vos montagnes de prédilection?
    • Quel type de descente vous plait particulièrement? Êtes-vous un skieur de piste, de sous-bois, de bosses, tout terrain, de randonnée alpine ou un amalgame de plusieurs? Sur quel type de pente êtes-vous à l’aise?
    • Quelles conditions de ski vous plaisent ou déplaisent? Sortez-vous seulement les jours de poudreuse, ou bien si vous êtes moins sélectif afin de maximiser un abonnement annuel?
    • Quel usage faites-vous de votre équipement? Êtes-vous un skieur de weekend occasionnel, religieux (pas seulement le dimanche, mais tous les weekends?), planifiez-vous des voyages de ski?
    • Votre voyage nécessite-t-il un ski particulier?Si oui, est-ce plus utile de songer à la location ou à l’achat d’un nouveau ski? (À ce sujet, sachez que des économies de transport peuvent être intéressantes si vous louez à destination. En plus, la location vous donnera peut-être l’occasion d’essayer divers skis et il sera possible de mieux définir une acquisition ultérieure.)
    • Quel est votre gabarit? Sachez que votre poids, grandeur, âge et condition physique joueront un rôle sur le type de skis ou de bottes qui devraient répondre à vos besoins.
    Photo Head

    Outre la longueur qui sera déterminée notamment en fonction de votre stature, la seconde dimension importante d’un ski est sa largeur, calculée en millimètres, au patin (sous la botte, à la hauteur de la fixation). Les mesures suivantes sont les grandes catégories mais selon les caractéristiques complètes (ligne de cote, construction) un ski peut être à cheval entre deux catégories.

    • Les skis minces, ayant entre 68 et 86mm au patin, seront mieux conçus pour le ski de piste. Plus il y a de différence entre la largeur à la spatule/talon (la fameuse ligne de cote, ou sidecut) et sous le pied, plus on parle d’un petit rayon. On considère que les skis à court rayon sont mieux adaptés aux virages plus courts. L’inverse tient pour des skis avec une moins grande différence, donc à rayon plus grand, pour des virages plus longs.

    • Les plus larges, entre 80 et 95mm, seront plus polyvalents. On retrouve souvent dans cette catégorie des skis qui peuvent très bien servir sur la piste ou tout-terrain.

    • Les très grandes largeurs, au-delà de 90mm, souvent appelés freeride, seront mieux adaptés pour des conditions de neige non travaillée, comme des terrains avec relief varié, sous-bois et de la poudreuse.

    • Les skis de plus de 100mm sont plus pertinents pour les conditions de poudreuse abondante, ceux-ci permettent de mieux flotter sur la neige fraîche et apportent un plaisir fou! Par contre, ils ne sont généralement pas adaptés à une neige plus ferme ou même glacée et sont plus rarement utilisés par la majorité des skieurs du Québec.

    Photo Armada

    Au Québec, plusieurs skieurs optent pour deux paires de skis, une pour les pistes et l’autre pour la poudreuse ou le hors-piste. Ceux qui ne peuvent se le permettre opteront pour un ski plutôt tout-terrain, qui saura satisfaire la plupart d’entre eux!

    Plutôt que de choisir un ski sur le coup d’un spécial alléchant, mieux vaut cerner vos besoins et définir un but précis pour l’achat avant de rencontrer un conseiller pour orienter votre choix.  Pour les bottes, le confort est sans doute le facteur prédominant, mais il faut aussi considérer les questions sur le type de ski que vous pratiquez. Pour en savoir davantage sur l’achat de bottes, lisez les excellents conseils de mes collègues:

    Le choix d’un bon équipement ski est tout un investissement qui durera bien au-delà de la saison actuelle, il va grandement améliorer le plaisir de pratiquer votre sport de glisse. Bon magasinage!

    Vous songez à équiper toute la famille? Voici quelques conseils pour vous y retrouver dans le magasinage d’équipement d’occasion pour les plus jeunes! N’oubliez pas de considérer la location d’un équipement pour la saison.

    Whistler Blackcomb: redécouvrir la station, façon extremely Canadian

    Figurant parmi les meilleures stations de ski au monde, Whistler offre plus de 3 000 hectares de terrain skiable de tous les niveaux répartis sur 16 bols et trois glaciers. Chacun y trouve son compte; le novice, l’intermédiaire, le Week-end Warrior mais particulièrement, le skieur expérimenté. Reconnu pour ses énormes bols et incroyables sous-bois, Whistler comporte aussi des secteurs hors-piste en station (slackcountry) particulièrement à pic et excitants qui ne nécessitent pas de matériel hors piste particulier, étant contrôlés et patrouillés. Bref, à mon humble avis, ce qui se rapproche le plus du paradis sur terre pour les skieurs, c’est pas compliqué, c’est Whistler!

    Pour y être allé une bonne dizaine de fois, autant en été qu’en hiver, je commence à plutôt bien connaître la montagne et la complexité de son terrain, sans toutefois pouvoir me considérer être un « fin connaisseur ». C’est pourquoi lors de ma dernière visite, quand  l’opportunité de skier avec Extremely Canadian s’est présentée, j’ai dit oui sans hésiter. Cette organisation est en réalité un service de guides situé à Whistler, 100% indépendant de la montagne qui, depuis 1994, reçoit autant des skieurs touristes, que des habitués et même des locaux – à ce qu’on m’a dit. C’est pour vous dire à quel point les guides connaissent bien les moindres recoins de l’endroit.

    Whistler vue du Peak 2 Peak. Photo Félix LeBlanc

    Plusieurs forfaits sont offerts (consultez-les en cliquant sur ce lien), avec soit l’option backcountry ou en télésiège, toujours sur une ou deux journées. Pour ma part, j’ai opté pour leur clinique de deux jours appelée les « Steeps Clinics » en station. Traduction instantanée: « clinique abrupte ». Comme son nom l’indique, ici tout ce qu’on recherche ce sont les pistes et les sections les plus abruptes de la montagne, dans le terrain régulier. Et dieu sait que Whistler en a plusieurs! Notre coach pour les deux prochains jours allait être Gavin; originaire de l’Ontario, il a reçu l’appel de l’Ouest il y a maintenant de ça plus de 20 ans et… semblerait-il qu’il n’a pas reçu celui de retour, chose tout à fait compréhensible. Coach pour le club de ski FreeRide de Whistler, c’est un de ceux qui entraîne les jeunes skieurs de la montagne à devenir les prochains champions du monde de la discipline. Toujours de bon conseil, c’est un coach patient qui prend plaisir à expliquer le terrain à venir ainsi que les meilleures techniques pour le skier.

    Notre guide, Gavin, indique un secteur qu’on s’apprête à descendre. Photo Félix LeBlanc
    Quelques conseils avant de se lancer dans un bol. Photo Félix LeBlanc

    En tant que skieur de l’Est, je nous considère plutôt choyés dans les Cantons de l’Est d’être si près des montagnes vertes (Vermont) et blanches (New Hampshire), qui offrent un calibre de ski assez relevé et un dénivelé qui peut s’apparenter à quelques plus « petites montagnes » de l’Ouest. Cependant, très peu offrent du terrain alpin comme on retrouve dans le haut des Rocheuses avec leurs superbes bols et qui ont comme entrée un étroit couloir ou une corniche à 90 degrés de plus de 10 pieds. Des défis plutôt intéressants qui peuvent parfois faire rebrousser chemin à bien des skieurs: justement, l’étendue de neige en dessous demeure presque toujours vierge de toute trace. Attention à adapter sa technique cependant: on n’entre pas dans un bol à pleine vitesse pour tenter de freiner comme on ralentit dans un sous-bois; tout est une question de contrôle de sa vitesse avec de larges virages et une lecture appropriée du terrain. Bien que j’aie été mis sur des skis dès l’âge de trois ans et que je n’aie jamais pris de pause depuis, en plus d’avoir traversé tous les niveaux de cours, le big mountain skiing demeure un art en soi qui n’est pas fréquemment praticable dans l’est du continent.

    Notre guide Gavin en action. Photo Félix LeBlanc
    Photo Félix LeBlanc

    C’est justement ça l’objectif de ces Steep Clinics, pas simplement de montrer le terrain le plus abrupte de la montagne mais également de donner d’excellents conseils sur comment y skier de la bonne façon sans trop s’épuiser et surtout, de façon sécuritaire. Je peux vous garantir hors de tout doute que ma confiance à sauter les corniches et garder contrôle sur ma vitesse pour le reste de la descente en a été nettement améliorée suite à ces deux journées, me permettant d’engager les descentes avec beaucoup plus d’aplomb et d’assurance. Ces conseils sont bons pour les skieurs de tous les niveaux, de l’intermédiaire jusqu’à l’expert avancé. Une analyse vidéo de nos descentes est également offerte dans le cadre des deux jours afin pour permettre aux coachs de pointer précisément des éléments à améliorer chez le skieur. Attention cependant, étant donné qu’il s’agit de terrain assez “engageant”, je ne recommanderais pas ce tour guidé pour un skieur débutant-intermédiaire, particulièrement avec de gros groupes, tout simplement pour votre sécurité… et pour ne pas ralentir les plus impatients!

    On prend une petite pause pour admirer les environs avant de se lancer! Photo Félix LeBlanc
    À Whistler, on est jamais bien loin des glaciers!

    Les cliniques, c’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres personnes avec qui on partage la même passion du ski et qu’on aura l’occasion de revoir pendant son séjour. Un triage dès les premières descentes est fait afin de s’assurer que la force du groupe soit à peut près identique pour tout le monde et que tous les participants puissent skier avec des gens de leur calibre. La deuxième journée, gracieuseté d’Extremely Canadian, le groupe au complet se réunit du côté de Blackcomb au Merlin’s afin de déguster une assiette de nachos et des bières locales, ce qui nous permet de revoir le reste du groupe et de parler de ski, de son expérience ou tout simplement de faire plus ample connaissance. C’est avec cette approche qui va vraiment au-delà du simple cours de ski avec un guide en montagne qui fait de Extremely Canadian une expérience à ne pas manquer pour n’importe quel visiteur de Whistler, habitué ou familier!

    Après deux jours de clinique, j’ai gagné en connaissances et en confiance. On profite encore plus de ce que la montagne nous offre! Photo Félix LeBlanc

    Vallée du parc inaugure un tout nouveau parc à neige, 28 décembre 2019

    C’est ce samedi qu’avait lieu l’inauguration du tout nouveau parc à neige de Vallée du Parc. Bénéficiant d’investissements majeurs, ce parc à neige 2.0 est à la fine pointe en termes d’aménagements. Installé dans une nouvelle piste, il a fait l’objet de nombreux travaux. Les relevés d’arpentage, le déplacement de terre, l’installation et l’optimisation du système d’enneigement, rien n’a été négligé afin d’aménager ce nouveau parc selon les plus hauts standards.

    C’est en grande partie grâce au travail de M. Jean-Bastien Gervais, concepteur, étudiant en génie civil au CÉGEP de Trois-Rivières, opérateur de dameuse à la station, et surtout, passionné de planche à neige et de parc à neige, que ce nouveau parc a pu voir le jour. Jumelant sa formation à ses expériences d’opérateur et de planchiste, il a accouché d’un projet novateur qui a beaucoup plu aux gestionnaires de la station.

    Crédit photo Vallée du Parc

    C’est à l’été 2019 que les travaux ont débuté. Il aura fallu des dizaines d’heures de conception et d’arpentage, plus d’un mois à déplacer des milliers de tonnes de sable, soit environ 1600 chargements de camion-benne, et des centaines d’heures pour installer le système d’enneigement, le tout s’inscrivant dans un processus d’optimisation.

    C’est donc peu après 9h00 samedi dernier (28 décembre) que l’ouverture s’est faite. Plusieurs adeptes étaient présents, eux qui attendaient depuis quelques semaines déjà. Fébriles, ils étaient tous très impressionnés par ce qu’ils voyaient. Situé directement sous le télésiège du secteur expert, le parc à neige 2.0 est accessible à tous. Il propose une douzaine modules dont 4 box et trois sauts, le plus gros étant long d’environ une dizaine de mètres; il permet aux riders d’y faire des figures des plus spectaculaires, au grand bonheur des utilisateurs et des spectateurs.

    Dès l’ouverture, les riders présents s’y sont élancé. L’intérêt pour la nouvelle configuration était palpable, et rapidement, des manœuvres impressionnantes ont fait leur apparition.

    Le commentaire « C’est malade! » était sur toutes les lèvres. Les lignes offertes, soigneusement dessinées, permettent une fluidité rapide et soutenue. Il faut dire que la qualité des modules est directement en lien avec la philosophie de la station. Ils sont propres et très bien entretenus par les préposés du parc à neige.

    La pensée ZoneSki

    Dépense importante en terme d’aménagement saison après saison, les parcs à neige sont désormais indispensables.

    Malheureusement, depuis quelques années, il semble que de nombreuses stations ont eu le réflexe de diminuer l’entretien et la mise en place de nouveaux parcs. Pourtant, plusieurs jeunes qui, au tout début, étaient des adeptes et utilisateurs important de ces infrastructures, sont aujourd’hui de jeunes parents. Nous observons aussi régulièrement bon nombre de ces parents initier leur progéniture afin qu’ils puissent eux aussi découvrir ces environnements.

    Souhaitons donc que d’autres stations suivront l’exemple de Vallée du Parc et investiront encore dans l’entretien, le maintien, l’amélioration et le développement des infrastructures. Il en va de l’amélioration de la future offre de service!

    Val d’Irène, un défi de taille, 3 janvier 2020

    À notre arrivée à la station, un bon 5 cm de neige fraîche et légère recouvrait les pistes.  En fait, il est tombé  au moins 20 cm dans les dernières 48 heures pour un total de 207 cm cette saison.   Le ciel est gris et le mercure a stagné à -3°C la journée entière.  Toutes les pistes sont ouvertes pour une expérience à 100% sur neige naturelle.

    Il s’agit de notre première visite à cette station située près d’Amqui aux portes de la Gaspésie.     Probablement en raison de son modeste dénivelé skiable de 274 mètres,  nous l’avons négligé depuis nos débuts en ski.  Quelle erreur !

    Au sommet de la montagne

    Il n’aura fallu qu’une seule descente  dans le sous-bois #7, pour que le coup de cœur soit unanime pour toute la famille.  Cette piste laissée au naturel, moyennement pentue et parsemée de quelques arbres, est sublime.

    Le coup de cœur s’est métamorphosé en coup de foudre pour la station à la découverte de son versant  nord.  Avant d’y aller, on nous avait mis en garde : les conditions sont minimales de ce côté de la montagne.  Minimales ?  Pas du tout que je vous dis ! Il y avait bien de la broussaille apparente, mais surtout une bonne couverture de neige dans laquelle on s’enfonçait parfois jusqu’aux mollets.  Jamais nous n’avons touché le fond ni accroché la moindre roche.  Dans la seule journée d’hier, la navette a fait 834 accompagnements depuis la bas du versant nord jusqu’au chalet principal.  C’est près du record qui est d’environ 940 selon le chauffeur.  Aujourd’hui, je n’ai pas eu le décompte final, mais c’était moins achalandé qu’hier.

    La Cascade (#19) est probablement la piste la plus difficile que j’ai faite ces dernières années.   Seul mon garçon ainé m’y a accompagné, alors que d’habitude, tous les enfants me suivent.  La piste est étroite, longue et très pentue.  Elle est remplie de « fouettes », mais j’aime à penser que leur rôle est de retenir la neige pour éviter qu’elle ne déboule au bas de la pente.  Les virages sont difficiles.  En haut de piste, le vertige m’a pris en levant les yeux pour scruter l’horizon.  Un défi de taille cette piste !

    La Crête (#20), une belle piste intermédiaire pour se reposer un peu :

    Val-d’Irène nous a offert une journée intense que nous n’oublierons pas de sitôt.  J’en ai même oublié mon dîner.  Ou plutôt pas question de gaspiller une seule minute ailleurs que sur les pistes.  S’il y a des chanceux qui ont encore des congés la semaine prochaine, surveillez la météo, une nouvelle bordée se pointe à l’horizon.  Encore plus de neige sur une montagne déjà ouverte à 100%.  Bon ski !

    Souvenirs de Val-d’Irène :

    Mad River Glen, la neige est arrivée, 5 janvier 2020

    Toujours en quête de stations ouvertes à 100 %, mes skis ont pointé dans la direction de Mad River Glen aujourd’hui. Cette station est reconnue comme étant une des plus difficiles à skier avec ses pistes extrêmes à partir du sommet de la fameuse chaise simple. Après avoir vérifié le rapport d’enneigement, la décision de faire les deux heures de route a été plus facile à prendre. L’entièreté du domaine skiable est accessible. De plus, il est tombé une quinzaine de centimètres de neige depuis samedi après-midi.

    Une neige légère est tombée tout au long de la journée:

    Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à une couverture complète à travers la station. La région a elle aussi subi un redoux durant les derniers jours. Toutefois, j’apprécie beaucoup l’agressivité de la station à ouvrir ses pistes. Les hivers de nos jours subissent de gros changements de température chaque semaine. C’est effectivement une station qui laisse sa clientèle profiter des conditions dès que la neige est présente. Aussi, la couverture est généralement très bonne, surtout la moitié supérieure de la montagne.

    Très belle couverture de neige:

    Les descentes les plus palpitantes de la station sont servies par la chaise simple. Une ascension dans ce télésiège unique est très relaxante et se fait quand même assez rapidement, bien qu’il ne s’agisse pas de la remontée la plus efficace. Entre 9 h 30 et 11 h 30, l’attente était environ une quinzaine de minutes. Cependant, les descentes  en valent la peine. Mad River Glen, c’est au-delà de 600 mètres de dénivelé sur des pistes qui n’ont jamais vu une excavatrice. Il y a de nombreuses possibilités de descendre cette montagne – des bosses, des sous-bois et oui, même du damé. Les descentes sont parmi les plus longues que j’ai skié dans l’est. Du sommet, les pistes Lift Line, Fall Line et Paradise vous feront vivre l’expérience unique de Mad River Glen. La chaise double donne accès aussi à plusieurs pistes intermédiaires. Cependant, étant donné l’achalandage, je me suis concentré seulement sur la chaise simple.

    Lift Line:

    Fall Line:

    Paradise:

    Antelope (La piste damée à partir du sommet):

    Mad River Glen n’est pas pour tout le monde. Ne vous attendez pas à avoir de multiples choix de pistes damées ou des remontées à haute vitesse. Par contre, si vous appréciez le ski « comme dans le temps » – un chalet, une montagne, la nature et la neige naturelle – vous devez mettre Mad River Glen sur votre liste d’endroits à skier. Attention, la montagne est encore et toujours interdite aux planchistes!

    Plusieurs endroits secrets:

    On annonce une belle bordée de neige cette semaine avant un autre redoux vendredi prochain. Vous pouvez acheter des billets à rabais pour Mad River Glen directement de leur site web. Bon ski à l’ancienne!

    Mont Adstock, comment skier une journée démo, 5 janvier 2020

    Le Mont Adstock dans la région de l’Amiante recevait un super-démo, en collaboration avec le magasin ModeSetlakwe de Thetford Mines et le légendaire visage du ski Richard Setlakwe; Richard était sur place tout au long de la journée, rencontrant les clients tout en leur suggérant des skis à essayer.

    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Ce genre d’événement est une des meilleures façons de découvrir les skis qui conviennent le mieux à notre style de ski.

    Voici comment vous devriez planifier une journée démo:

    • Rencontrez les conseillers des fabricants présents et prenez le temps de leur expliquer vos besoins, vos goûts, votre façon de skier.
    • Partagez vos expériences avec les conseillers afin qu’ils puissent évaluer le genre de ski que vous pourriez aimer.
    • Bien sûr, ces conseillers aimeraient bien voir leur produit devenir votre plan d’achat. Mais il n’y a pas de caisse enregistreuse et il n’y a pas de pression de vente comme on pourrait le sentir chez un détaillant.
    • Profitez de ces essais gratuits pour faire quelques descentes avec chacune des paires de ski que vous aurez sélectionnées avec les conseillers. L’avantage d’une station comme Adstock est la rapidité à skier plusieurs pistes et de varier les descentes.
    Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    En ce dimanche, la station avait reçu près de 10 cm de neige, tombée pendant la nuit. La surface était douce en début de matinée, puis s’est progressivement modifiée pour montrer un fond plus ferme, mais toujours aussi agréable à skier.

    La station a innové cet hiver avec un système de carte de type RFID et pour l’instant, c’est un employé qui balaie avec un cellulaire. La grande nouveauté est la possibilité d’avoir une carte pour quelques heures. J’ai rencontré un père et sa fille dans le télésiège qui aiment beaucoup cette nouveauté. Tout au long de ma journée, une chose revenait : combien les skieurs appréciaient l’implication de Richard Setlakwe dans cette journée démo.

    Les skis disponibles étaient tous bien préparés, aiguisés et ajustés à vos bottes. Ce sont des conditions gagnantes pour vous aider à trouver les skis qui seront dans votre liste de souhaits pour le futur.

    Photo Martin Dumas / ZoneSki
    Le conseille Fischer discute avec un skieur. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    J’ai partagé des descentes avec notre chroniqueur Martin Dumas, qui a lui-même fait l’essai de skis au cours de la journée. Skiant deux ou trois descentes par ski à l’essai, Martin a évalué une dizaine de modèles de skis. Comme il mentionnait, le ski a beaucoup évolué, et c’est un des aspects très intéressants des journées démo. Qui aurait dit il y a 5 ans qu’il était possible de skier sur une piste à fond ferme avec des skis de 102mm au patin et avoir du plaisir? Il ne faut pas hésiter à essayer un type de ski différent et à laisser les préjugés dans le stationnement.

    Le conseiller Rossignol discute avec un skieur afin de connaitre ses prŽfŽrences. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki
    Un conseiller Blizzard discute avec un patrouilleur. Une démo de ce genre est parfaite pour ceux qui travaillent sur les pistes. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki
    Un conseiller Dynastar/Rossignol discute avec une cliente. Cette dernire semblait avoir trouvŽ le ski qu’elle cherchait depuis des annŽes. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Si vous voulez profiter des journées démo au Québec et bénéficier de l’expertise des conseillers, vous pouvez consulter la liste des démos publiée sur le portail ZoneSki, par ici!

    Bon ski!

    MONT-SAINT-MATHIEU, UN BEAU SECRET, 3 JANVIER 2020

    En ce vendredi un peu terne en Chaudière Appalaches, je me suis posé la question suivante : pourquoi ne pas partir à la découverte d’une nouvelle station où la météo est plus clémente ?

    Mon choix s’est arrêté sur la station du Parc du Mont-Saint-Mathieu, située dans le village de Saint-Mathieu-de-Rioux dans le bas Saint-Laurent. La montagne, avec sa neige plus abondante que dans ma région,  m’attirait depuis un certain temps déjà. De plus, le domaine skiable était presque tout ouvert pour nous aujourd’hui, 25 pistes sur 27 ! Peu de stations ont ce ratio en ce moment. Avec plusieurs sous-bois accessibles, mes spatules frétillaient d’envie de toucher cette neige naturelle, tout comme plusieurs familles.

    Les premières choses qui m’ont frappée à mon arrivée sont la modernité des équipements. Tout est récent, propre et accueillant, pensé pour la famille. Avec tous les investissements passés et en cours, le Mont-Saint-Mathieu peut en faire rougir plusieurs.

    La section bar

    Go en piste ! Pour s’échauffer le matin, j’ai commencé à tester le damé dans la piste Saint-Mathieu. Une très belle descente qui sert aussi à l’entraînement de l’équipe de performance locale. Le «corduroy» est superbe en matinée et toutes les pistes resteront très belles tout au long de la journée.

    Dring ! Dring ! C’est l’appel de la forêt ; go dans l’bois !

    Du haut de la Naturelle

    J’ai enchaîné quelques descentes dans les sous-bois Naturelle et Poudreuse. La neige est belle, mais je ne vous cacherai pas que le fond est assez proche, il faut skier léger. Malgré les quelques brindilles, ici et là, ce sont les caps de roches dont il faut se méfier le plus. En après-midi, il fallait y aller furtivement pour pas que nos semelles en paient le prix.

    La Naturelle

    En ce moment, le Parc du Mont-Saint-Mathieu est à finaliser l’installation d’une nouvelle remontée de type téléski. La mise en marche devrait se faire d’ici la fin janvier. L’accès à quelques pistes en sera grandement facilité.

    Le nouveau plan des pistes

    J’ai vraiment apprécié découvrir le Mont-Saint-Mathieu. J’y ai trouvé des gens sympathiques, une station familiale avec en boni, du bon calibre de pistes. Et comme un vieux sage m’a dit : «le plaisir de skier n’est pas proportionnel au dénivelé de la montagne». Cette montagne a vraiment tout ce qu’il faut pour m’y attirer à nouveau. 

    Merci Alain et je vous dis à bientôt, bon ski.

    Mont-Comi, 2 janvier 2020

    Lendemain de tempête au Mont-Comi, 2 janvier 2020

    Mont Miller, une journée trop courte, 2 janvier 2020

    Voilà maintenant près de 1 mois et demi que notre saison de ski a débuté. Un mois et demi à skier de la neige fabriquée et du damé sur fond ferme (pour rester poli). C’est un bon apéritif, mais il était temps de passer aux choses sérieuses. Le congé des fêtes est un moment idéal pour voyager en famille. Et pourquoi pas un voyage de ski au Mont-Miller en Gaspésie: c’est loin, mais la montagne est ouverte à 100%, et ce sur neige exclusivement naturelle. Quand on y pense, la station de Murdochville est l’une des plus nordiques de toutes celles situées sur la rive sud du Fleuve  Saint-Laurent, et aussi parmi les plus hautes avec son sommet qui atteint 858 mètres d’altitude.

    La route est longue, mais les paysages gaspésiens rendent le trajet agréable et spectaculaire:

    Nous arrivons à la station un peu en retard, tout juste une quinzaine de minutes après l’ouverture de 9h00.

    À la billetterie, on nous informe qu’il est tombé 25 cm de poudreuse au cours des dernières 48 heures.  D’ailleurs, un record d’achalandage aurait été fracassé la veille avec près 275 visiteurs sur les pentes.  Les premières traces nous ont échappé de peu !

    Le vent était bien présent en début de journée, mais aucunement désagréable une fois dans la montagne. L’unique remontée T-bar est bien protégée par la forêt. Et à  l’exception du grand boulevard damé La Centrale (#5), toutes les pistes sont plutôt étroites et bien abritées.  Celles situées à gauche de la remontée sont d’un damé moelleux qui m’ont fait totalement oublier mes carres émoussés. Que c’est agréable de skier à toute vitesse sans craindre la glace ou le fond durci!

    À droite de la remontée,  les pistes sont laissées au naturel. Et même trop, car les rejetons forestiers occupent pas mal de place. Comme dans tous les sous-bois d’ailleurs. Mais une fois que l’on réalise que ces pousses frêles sont sans danger et qu’elles se courbent très facilement sous nos skis, on peut se donner à fond. Surtout que l’épaisseur de neige dépasse facilement le mètre par endroit. Un terrain de jeu rustique et palpitant qui nous aura valu quelques fouilles mémorables mais sans conséquence dans toute cette neige.

    La sonnerie de 15h00 est arrivée beaucoup trop vite, on en voulait plus, mais pas le gentil monsieur du T-bar. Le Mont Miller est un joyau unique qui vaut le déplacement  pour ceux qui aiment le ski dans toute sa simplicité. Un voyage dépaysant à l’autre bout du Québec, dont l’itinéraire croise plusieurs autres stations qui valent le détour. Pour nous, le prochain arrêt sera la station de Val d’Irène, près d’Amqui (dès demain). Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2020, et surtout la chance de découvrir nos magnifiques montagnes québécoises. Bon ski !

    Souvenirs du Mont Miller :

    Un voyage de ski en avion: quelques conseils pour gérer les bagages

    Ça y est… vous venez de réserver votre prochain voyage de ski dans l’Ouest canadien, américain ou peut-être même  outre-mer! Tout est réglé: la destination a été choisie méticuleusement, l’hôtel a été sélectionné, vos billets d’avion sont achetés, et… et les skis? Vous les apportez ou vous les louez sur place? Économiserez-vous autant que prévu en apportant vos skis en avion? Comment planifier et préparer le transport de vos skis en avion, jusqu’à la station? Quels sont les avantages à louer vos skis à destination? Nos chroniqueurs David et Brigitte répondent à ces questions pour vous!

    Réglons d’abord une chose: les vêtements. Avec les températures imprévisibles, on vous suggère les multicouches, un genre de coquille et isolant en duvet ou Primaloft©. Partez dans l’avion avec votre manteau de ski, ce sera moins lourd dans vos bagages et vous aurez plus de place pour autre chose.

    Des couches de bases en mérinos et des bas en mérinos peuvent être portés plus qu’une journée, ce qui réduit encore le poids des bagages. Une paire de lunettes dotée de lentilles interchangeables, une pour le gros soleil (important vu l’exposition plus intense aux rayons en altitude) et l’autre pour les jours plus nuageux ou brumeux est fortement recommandée. Une paire de gants ou de mitaines sont généralement suffisants pour faire face à diverses conditions de température. Assurez-vous d’apporter votre crème solaire habituelle, ces fournitures sont généralement beaucoup plus dispendieuses en station.

    Maintenant, l’équipement: pour les bottes, certains skieurs préfèrent les transporter en cabine car en cas de perte ou retard des bagages cet élément est difficilement remplaçable vu l’aspect confort qui est si important. Attention, si les bottes sont équipées d’un système chauffant, assurez-vous d’avoir vérifié l’interface avec le système électrique du pays visité s’il n’est pas en Amérique du Nord. Il serait bien déplaisant d’endommager votre système en le grillant sur un réseau non compatible. Pensez à voyager avec des bottes d’hiver pour vous promener dans le village alpin, et une paire de chaussures confortables pour passer vos soirées à l’hôtel ou en boite! Si vos skis se prêtent aux conditions prévues sur place c’est bien, mais… là repose toute la recherche que vous devez faire, selon la destination choisie.

    Quelle est l’option la moins dispendieuse?

    Option 1 : Vous louez des skis à destination

    Prenons l’exemple d’un skieur qui part en voyage de ski pendant la semaine de relâche de mars 2019 et qui prévoit faire cinq journées de ski. Notre skieur louera des skis de catégorie “performance/premium”, par exemple, des Volkl Racetiger pour slalom ou slalom géant. Il apportera son casque et ses propres bottes de ski dans sa valise.

    Le tableau comparatif suivant indique les coûts de location de skis (bâtons inclus) pour trois destinations populaires, d’envergure similaire, dans trois pays différents:

    Références : http://rentskis.com et http://www.dorsaz-sport.ch (prix affichés pour la saison 2019)

    Option 2 : Vous apportez vos skis en avion

    Si le même skieur décide plutôt d’apporter ses propres skis, il devra acquitter des frais pour:

    1. 1.l’achat d’un sac de skis adapté au transport aérien. Le coût moyen de l’achat d’un sac de skis est d’environ 250 CAD (taxes incluses).
    2. 2.l’enregistrement du sac de skis auprès de la compagnie aérienne, comme 2e bagage en soute. Voir tableau comparatif ci-dessous.
    Référence : http://www.aircanada.com (prix 2019)

    À première vue, la destination choisie semble influencer énormément de choix de louer ou d’apporter vos skis. Cependant, il faut aussi tenir compte de deux détails qui rendent l’option d’apporter votre équipement plus intéressante.

    1. Selon de modèle de sac de skis, il est souvent possible d’insérer deux paires de skis dans un seul sac. Si vous êtes deux skieurs voyageant ensemble, vous économiserez donc le prix de deux locations.
    2. Le coût du sac peut évidemment être amorti sur plus d’un voyage de ski. Incidemment, plus vous voyagerez avec, plus vous économiserez.

    Bien choisir et utiliser votre sac de skis

    D’abord et avant tout, votre sac de skis doit être muni des roulettes. C’est absolument essentiel pour naviguer aisément avec l’ensemble de vos bagages dans les aéroports, mais également très utile pour vos transferts en train, en autobus, ou en voiture. Pensez également à utiliser une sangle réglable à bagage pour accrocher à la remorque de votre valise régulière, votre sac de skis… vous ferez ainsi d’une pierre deux coups.

    Même en utilisant un sac de skis qui peut contenir deux paires de skis et deux paires de bâtons, dans bien des cas il vous restera un peu d’espace supplémentaire pour ajouter une paire de bottes, un casque ou des vêtements. À l’aéroport, votre sac de skis est considéré comme n’importe quel autre bagage, donc aussi bien maximiser ce que vous mettez à l’intérieur. N’oubliez pas de vérifier le poids total du sac, car s’il est supérieur à 23 kg (50 lb), les compagnies aériennes imposent des frais d’excédent de poids (comme pour n’importe quel bagage).

    Résumé :

    1. Procurez-vous un sac de skis avec des roulettes.
    2. Utilisez une sangle réglable à bagage pour remorquer votre sac de skis avec votre valise.
    3. Privilégiez un sac de skis logeant deux paires de skis (avec les bâtons).
    4. Utilisez l’espace excédentaire du sac pour y loger des vêtements ou accessoires.

    Les avantages à considérer si vous louez vos skis à la station.

    Louer ses skis à destination, c’est en quelque sorte profiter d’un service “5 étoiles”. À cet égard, rien ne rivalise vraiment avec cette option. Si vous louez vos skis à la station, prévoyez passer à la boutique de location la journée qui précédera votre première journée de glisse, afin de prendre le temps de récupérer vos skis et de faire ajuster les fixations avec vos bottes.

    Familiarisez-vous avec les lieux et les services offerts. Vous y découvrirez probablement des casiers intérieurs pour y laisser votre équipement pendant toute la durée de la location. Vos skis loués seront évidemment en parfaites conditions… souvent on vous offrira un modèle dernier cri de l’année. Si pendant votre semaine de ski, les conditions de glisse changent, rappelez-vous que vous louez le privilège d’utiliser pratiquement n’importe quelle paire de skis, pour vous adapter au gré des journées et des aléas de la météo. Un avantage à considérer dans toute la réflexion… Bon voyage!

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