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    Mont Comi, ouverture 100% poudreuse profonde! 16 décembre 2017

    Pour ma première visite au mont Comi, j’ai eu droit à toute une journée de poudreuse profonde. Quelle journée! Dès mon arrivée vers 10h, il était possible de tracer à souhait un peu partout! La base naturelle faisait, selon le test très scientifique du bâton de 135cm, plus d’un mètre en bordure de piste:

    En piste, ça donnait ce genre de résultat: poudreuse aux genoux, taille parfois, on en mangeait aussi plein la gueule et on flottait très bien! Une journée qui change radicalement des conditions de neige artificielle, souvent granuleuse que j’ai rencontré depuis le début de la saison au sud du Québec.

    Maxime dans le sous-bois II:

    Bruno dans le sous-bois Écureuil:

    Alex dans le bas du sous-bois Chevreuil:

    La poudreuse la plus profonde se retrouvait par contre dans le sous-bois III, large, vaste, à pic où la photo de couverture a été prise vers midi. Voici aussi Maxime en action dans ce sous-bois:

    Mêmes les pistes du secteur « Poma » étaient ouvertes. De belles pistes double-losange qui offraient une couverture naturelle parfaite:

    Skier ce genre de terrain expert / extrême ouvre l’appétit! Mention plus qu’honorable au cipaille offert au menu ce midi et que dire de cette succulente tarte au sucre, le tout pour un prix plus que raisonnable.

    Que dire de la température? Même si le mercure indiquait -15, avec le genre de piste que nous avons skié aujourd’hui, nous n’avons évidemment pas eu froid!

    En tout 21 descentes les plus agréables les unes que les autres. Même le terrain damé était excellent: une base de neige naturelle non-croûtée parfaite pour le carving et y aller à fond, même avec mes fat skis:

    On m’a souvent parlé du mont Comi. J’ai pu enfin découvrir sous son meilleur angle ce petit bijou de centre de ski de la région du Bas-Saint-Laurent. À bientôt je l’espère bien!

    Bon ski!

    Telemark skiing is dead: logique d’efficience ou déficiente?

    En réponse à l’article publié dans Powder Magazine par Hans Ludwig, éditeur, le 8 mai 2017

    D’emblée, j’avoue que l’article mentionné m’a choqué et nécessitait une réponse de ma part. Pas parce que je m’en fais pour la survie du sport—le télémark vivra pour moi (et pour bien d’autres) tant que je skierai (nous skierons)—, mais plutôt parce que plusieurs des arguments invoqués ne tiennent pas vraiment la route ou sont tendancieux… Voici ce que j’en pense….

    Realized by a Norwegian farmer named Sondre Norheim in 1868, killed by Hannes Schneider’s more practical Austrian parallel turn in the 1930s, and then revived by a coterie of American hippies in the ’70s, telemark skiing appears to have expired again.

    Les connotations qui se dégagent de l’expression «coterie of American hippies» me semblent réductrices et trop associées à «marginalité», «exclusivité» ou pire encore, «inanité». Le terme «coterie» est aussi synonyme de «secte»; son emploi est injuste et discrédite l’article à mon avis… Quand on campe cette expression dans le cadre d’un article sur la «mort» du télémark, on prophétise (a posteriori) que la fin était déjà programmée—due à la soi-disante nature ésotérique et fermée du sport. Par ailleurs, je ne doute pas qu’à l’époque certains skieurs se soient sentis exclus; la discipline nécessaire à son apprentissage est effectivement exigeante…

    A decade or so later, sales have dropped, growth has stalled, there is no new gear of note…

    Dans l’article, à plusieurs reprise, les collaborateurs font preuve d’impatience et de grandes attentes envers l’industrie. Mais en réalité, la plupart du temps, ce sont les utilisateurs qui poussent et motivent les entreprises à développer de nouveaux produits… Il me semble donc vain et naïf d’abandonner le sport sous prétexte que l’industrie ne propose pas assez d’innovations… C’est faire fi de notre véritable influence…

    De plus, l’article passe sous silence la recherche & développement des dernières années en télémark; il aurait fallu parler des technologies NTN (et sa suite de raffinements), NTN/Tech et Télémark Tech… Il y a là différents axes de développement qui méritent notre attention.

    There’s no tele-specific ski manufacturing…

    En ce qui a trait à l’absence de skis dédiés au sport, bien… ce n’est pas un problème; ce n’est ni un besoin, ni une nécessité… L’étiquette «telemark» accolée à certains skis alpins dans le passé ne relevait finalement que du marketing. On se satisfait amplement de ce qui est disponible…

    …and most tele skiers consider the available gear flawed—heavy, not as practical as AT gear for touring, and prone to breakage, among other complaints.

    Cox: The only thing dependable about all that shit is that you will break something.

    En ce qui concerne les bris, il est un peu simpliste de les attribuer uniquement aux équipements de télémark, même s’il semble que certains skieurs plus lourds, plus agressifs rencontrent davantage d’avaries… un skieur lourd et agressif ne va certainement pas que briser les fixations de télémark! Certaines d’entre elles s’en tirent très bien en regard de la durabilité (22 Design Axl ou Voile Switchback par exemple). Mais qu’en est-il des fixations de type alpine touring? Sont-elles indestructibles? Il semble que non… même si elles s’avèrent assez fiables, mécaniquement parlant. Certains skieurs parlent de problèmes de glaçage avec les fix low tech, ou encore de problème d’ajustement des inserts dans les mâchoires de la fixation… ou encore de problème de décrochage impromptu (pre-release)… Certaines fix à plaque aussi s’avèrent aussi moins sûres que l’on croit… (on parle de difficulté à enclencher le mécanisme pour la descente à cause de la glace notamment… ou carrément de problème de solidité et de fiabilité, cf Wildsnow.com).

    There was a weird ‘I’m better than you because I’m different’ attitude that went along with the sport, and that definitely turned me off.

    Quant à la détestable attitude «I am better than you», elle n’est pas propre au télémark et aux télémarkeurs — je l’ai vue à plusieurs reprises chez certains skieurs alpins; ce caractère, que l’on le retrouve dans plusieurs activités humaines, est attribuable aux caractères immatures, peu importe le contexte… il ne faut pas, par ailleurs, prendre l’enthousiasme sympatique, contagieux et un peu bruyant des télémarkeurs pour une prétention du type «m’as-tu-vu» (même si elle existe aussi)… Nobody cares that you telemark? Nobody cares that you parallel as well…

    L’efficacité des uns est souvent l’inefficacité des autres… Ainsi, on a déjà vu un patrouilleur en station passer au télémark en vue d’augmenter son efficience (moins nécessaire d’enlever les skis pour opérer), alors que c’est exactement l’inverse pour le guide de montagne qui désire un équipement plus léger, plus facile à skier en toutes conditions… De toute façon, de quoi est faite cette efficacité dont on parle lorsque l’on s’intéresse au sport? Les cyclistes devraient-ils dorénavant se mettre à la moto? J’exagère un peu, bien sûr…

    En fait, en ce qui a trait à cet article de Hans Ludwig, c’est en partie au niveau de la logique que ça ne passe pas. Va falloir trouver d’autres arguments, plus solides, plus rigoureux, pour me convaincre… Les photos illustrant cet article proviennent de télémarkeurs qui ont énormément de plaisir à skier; ce genre de témoignage est davantage éloquent, en ce qui me concerne.

    Arc on! comme dirait ce vieil old schooler connu dans le milieu…

    Crested Butte et Monarch: Colorado caché!

    En général, quand les skieurs nord-américains pensent à l’état légendairedu Colorado – qui reçoit, de loin, plus de visites de ski quotidiennes que n’importe quel autre état aux ÉU – c’est souvent aux célèbres stations tout au long de l’autoroute I-70 qu’ils songent. Une heure après avoir quitté la ville de Denver et ses banlieues immenses vers l’ouest, on passe par les sorties pour Winter Park et Loveland. Puis on traverse le Tunnel Eisenhower et tout de suite après se trouvent un après l’autre les centres de ski de Keystone, Arapahoe Basin, Breckenridge, Copper Mountain, Vail, et Beaver Creek. Une heure plus tard, on s’approche du grand complexe d’Aspen: Snowmass, Buttermilk, Ajax, et Aspen Highlands.

    Certes, ces stations sont grandes et bien connues ; plusieurs d’entre elles offrent des “ski towns” de haut niveauet il ne faut surtout pas oublier le fameux champagne powder™ du Colorado, puisque la pluie ne tombe jamais à cette altitude pendant la saison de ski. Le seul bémol, et ce n’est pas rien, c’est que des milliers de skieurs et de planchistes du Front Range de Denver profitent des passes de saison très bon marchés de Vail Resorts (Epicpass: Keystone, Breckenridge, Vail, et Beaver Creek) et d’Intrawest (Rocky Mountain Super Pass: Winter Park, Copper, et Steamboat) pour se rendre dans ces stations en masse. Le résultat: le week-end et les jours fériées, les autoroutes aussi bien que les pistes de ski sont souvent saturéesde gens, un peu comme dans les Laurentides, mais pire!

    Heureusement qu’il existe un autre Colorado offrant des expériences de ski aussi alléchantes et ce, loin des grandes autoroutes. Il nécessite certainement plus de temps de déplacement et de planification pour y arriver, surtout si on atterrit à Denver, mais ça fait aussi parti de leur attrait. Je parle de Steamboat au nord, Telluride, Purgatory, Wolf Creek, et Silverton dans le coin sud-ouest, et Crested Butte et Monarch dans le centre-sud de l’état. Lors d’une récente visite, j’ai eu l’occasion de passer quelques jours dans ces deux dernières stations – toutes les deux sont impressionnantes pour des raisons tout à fait différentes. En même temps, elles sont parfaites pour ceux qui ont envie de faire plusieurs jours de ski en échappant aux foules de l’I-70!

    Monarch Mountain

    Située dans la chaîne de montagnes de Sawatch à trois heures de route au sud-ouest de Denver, Monarch Mountain est une station dont les statistiques modestes –  350m de dénivelé (plus ou moins le même que Stoneham), 375 hectares skiables, des télésièges exclusivement fixes – ne racontent pas toute l’histoire. La clientèle, largement locale et familiale, est séduite autant pour ce que la station offre (du terrain varié, des prix abordables, toutes les pistes se terminent devant le chalet de base sympa de style 1970, un grand parking gratuit à deux pas des remontées) que par ce qu’elle n’a pas: les files d’attente, la neige artificielle, l’hébergement sur place (l’hôtel le plus proche, c’est à 10 minutes), aussi bien que l’ambiance « tourisme industriel. »  On est là pour faire du ski, rien d’autre! Donc si vous pouvez mettre de côté votre fixation pour les grandes chiffres, Monarch a beaucoup à offrir pour une visite de deux jours.

    D’abord, la station reçoit presque neuf mètres de neige annuellement en moyenne et à cette altitude, 3350 mètres, il va sans dire que la préservation de la poudreuse est excellente. Autre fait important, le terrain offre des sous-bois vastes et souvent non-tracés ainsi qu’un grand secteur, Mirkwood Basin, accessible par une randonnée de 15 minutes pour les gens qui sont habitués à l’altitude du sommet (40 minutes pour les gens comme moi qui venaient d’arriver la veille du niveau de la mer!). Mirkwood était sans conteste la grande aventure de cette journée-là: trois descentes dans la poudreuse deux jours après une tempête appréciable. De plus, Monarch offre aussi une option en catski qui donne accès à un terrain de 400+ hectares!

    En somme, Monarch est surtout bien adapté pour les amateurs de centres de ski familiaux sans frime, de très belles conditions à haute altitude (aucune mauvaises surprises), de terrain varié, et de vues au sommet à couper le souffle. Une station qui prouve que les bonnes choses viennent parfois en petites quantités!

    Crested Butte

    Après avoir apprécié le petit trésor de Monarch, je me suis dirigé au nord, en passant par les grands espaces déserts, habités seulement par les vaches qui tremblaient dans le froid (-35C température ambiante le matin, ouf!), puis la petite ville classique de l’Amérique de l’Ouest, Gunnison, avant d’arriver, 20 minutes plus tard, à Crested Butte: la deuxième étape de mon voyage à travers le Colorado caché.

    Je suis arrivé en pleine tempêteau milieu d’un cycle d’orages épiques qui ont rendu Crested Butte l’endroit le plus enneigé dans tout l’état à ce moment-là – plus de 230cm de neige est tombée au cours d’une semaine. L’école du village a fermé pour la première fois depuis 20 ans, même le domaine skiable a été obligé d’éteindre les remontées le jour après mon départ! Heureusement que toutes les chaises étaient en mode plein fonctionnement pour moi. Avant de me rendre à la base de la station, j’ai fait une petite promenade autour de l’ancienne ville minière pittoresque et idyllique. J’ai vite compris pourquoi Elk Avenue a été déclaré district historique national. Ce n’est pas étonnant qu’avec ses boutiques mignonnes et ses restaurants célèbres, beaucoup de gens la considèrent comme le ski town le plus cool aux États-Unis.

    Quant au ski, Crested Butte est surtout réputée parce qu’elle se classe dans le Top 10 du ski extrême de notre continent – une liste qui comprend les plus grands noms du ski nord-américain comme Snowbird/Alta, Big Sky, Jackson Hole, Whistler, Telluride, Taos, et Lake Louise. Première constatationen prenant la chaise Silver Queen, c’est que la classification des multiples secteurs double-noirs tout au long du sommet de la montagne (la moitié des 460 hectares skiables) est bien juste – ces classifications sont légitimes! Aucun questionnement quant à la raison pour laquelle tant d’experts déménagent à Crested Butte: pour son potentiel énorme de ski freeride. Ceci dit, un des grands secrets de cette station est qu’il y a également pas mal de terrain pour les simples mortels, y compris un grand secteur vert pour les débutants, ainsi que de longues pistes damées pour les intermédiaires.

    Côté hébergement, il y a toutes sortes d’options. On peut se loger tout juste à côté des pentes, ou à quelques minutes dans le village de Crested Butte, ou à Gunnison à 25 minutes de route où il y a un grand choix d’hôtels à prix intéressants. Finalement, Crested Butte s’est joint récemment au M.A.X. Pass, qui donne accès aux détenteurs à 39 montagnes en Amérique du Nord à raison de cinq billets journaliers par station.

    Découvrir les deux glaciers de Solden (Autriche)

    D’abord attiré dans ce coin du Tyrol autrichien pour skier le glacier de Pitztal, un rapide coup d’œil sur la carte nous permet de constater que les glaciers de la station de Solden ne se trouvent que dans la vallée voisine. Il n’en fallait pas plus pour nous décider : nous ferons coup double et skierons aussi une journée à Solden!

    En hiver, dans le petit village autrichien de Solden, les pistes de la station permettent de skier un grand dénivelé entre l’altitude de 3340 mètres au sommet des glaciers, et l’altitude 1350 mètres au village. Il y a deux téléphériques à grands débits qui assurent le transport des skieurs vers les hauteurs du domaine skiable. En ce début de novembre, seuls les deux glaciers en altitude sont ouverts aux skieurs, entre 3340 mètres et 2684 mètres d’altitude. Puisque la neige ne se rend pas encore jusqu’au bas de la vallée,  l’accès aux glaciers peut s’effectuer directement en voiture ou en autobus (gratuit) par une route de montagne. En automne comme en hiver, on accède donc aux pistes rapidement.

    À partir du village, la route de montagne débute sur les flancs du Gaislachkogl. La route passe même à quelques reprises sous des télécabines et sous un télésiège, puis elle s’engage dans une vallée étroite qui sépare le domaine skiable de Solden en deux secteurs de part et d’autre de celle-ci. Pendant la saison hivernale, la plus longue piste (15 km) de la station sillonne le fond de cette vallée, parfois même juste à côté de la route que nous empruntons.

    À mi-chemin le long de cette route, nous franchissons finalement la limite supérieure des nuages. La météo nuageuse et grise du fond de la vallée fait place à un magnifique panorama dont le contraste des blancs et des bleus est d’une rare beauté. Ce sera une autre journée ensoleillée, grâce à la magie de l’altitude.

    Nous atteignons finalement le stationnement à la base du glacier Rettenbach à 2684 mètres d’altitude, où nous laissons la voiture. Il aurait été également possible de continuer en voiture, et d’emprunter le deuxième plus haut tunnel routier d’Europe pour rejoindre un second stationnement à la base du glacier Tiefenbach à 2796 mètres d’altitude. À la base de chaque glacier, on retrouve tous les services nécessaires (billetterie, cafétéria, etc.) pour y établir son « camp de base ».

    L’exploration

    À la base du glacier Rettenbach, ce qui frappe c’est le mur de la piste de la Coupe du monde (piste #31). C’est la plus inclinée du domaine skiable en altitude sur les deux glaciers.

    Nous prenons notre billet et empruntons d’abord les télécabines Schwarze Schneide, qui nous mènent directement à 3250 mètres.

    Nous descendons sans perdre de temps par la piste #32, une piste facile sur la moitié supérieure du glacier Rettenbach. Arrivés à la mi-station des télécabines Schwarze Schneide, nous faisons une pause sur le grand replat naturel du glacier Rettenbach. À cet endroit, la vue à l’ouest sur le glacier de Pitztal et ses pistes est à couper le souffle. La station de Pitztal parait si proche et le haut de ses pistes plus abruptes qu’elles ne le sont réellement.

    Nous continuons la deuxième partie de la descente pour atteindre le haut du fameux mur de la piste #31. C’est sur cette piste que s’élancent à chaque année, à la fin du mois d’octobre, les champions de ski alpin de compétition, avec le premier slalom géant de la saison. Nous descendons nous aussi cette piste mythique, qui heureusement s’apprivoise plus facilement que nous l’aurions cru.

    Nous reprenons les télécabines Schwarze Schneide et cette fois-ci, à partir du sommet, nous descendons encore par la piste #32, mais nous bifurquons rapidement vers la gauche dans le tunnel alpin qui nous fait traverser le cœur de la montagne, à même le roc. Ce tunnel est l’une des deux seules connections possible entre les deux glaciers. À la sortie du tunnel, nous découvrons le deuxième glacier de la station, le glacier Tiefenbach.  Ici, les pistes sont orientées favorablement au soleil. Nous continuons la descente dans la piste #38, qui devient tellement large qu’on croirait skier sur une immense plaine glaciaire.

    Après nous être arrêtés pour le lunch, à la cafétéria à la base du glacier Tiefenbach, nous remontons jusqu’au sommet du glacier à 3249 mètres en empruntant les télécabines Tiefenbachferner. Un des attraits particuliers de ce sommet est l’étroite passerelle panoramique qui se prolonge et qui semble tenir toute seule au dessus de la vallée et des champs de glace. Le Wildspitze (3776 m) sert de toile de fond au paysage.

    Les photos d’usage terminées, nous chaussons les skis et nous descendons sur la piste #38 et effectuons quelques descentes supplémentaires sur le glacier Tiefenbach.

    À la base, nous finirons par prendre le télésiège à 6 passagers « Seiterkar » pour aller rejoindre le sommet d’une arête qui marque la limite entre les deux glaciers. De cette arête, nous pouvons soit descendre la piste #36 du coté du glacier Tiefenbach ou traverser vers le versant du glacier Rettenbach en empruntant les pistes #34 et #33. Cette dernière option est le seul moyen de revenir vers le glacier Rettenbach et c’est ce chemin de retour que nous choisissons pour terminer la journée par une longue descente, jusqu’au stationnement où notre voiture nous attend. La belle boucle d’un « ski safari » panoramique est bouclée.

    Pour terminer la journée, je recommande un arrêt détente à l’Aqua Dome, dans le petit village de Langenfeld, à quelques kilomètres au nord de Solden.

    Un voyage en Autriche en novembre

    Rares sont les nord-américains qui partent en voyage de ski dans les Alpes au début du mois de novembre. La plupart optent habituellement pour le moment de l’année correspondant au coeur de la saison de ski, afin de se garantir des conditions de glisse optimales.

    Oui, au début du mois de novembre, rendons-nous à l’évidence, il pleut souvent et la météo est assez « grise » sur une bonne partie de l’Europe centrale. Cependant, si vous considérez le facteur « altitude », vous pouvez déjouer la météo et jouir de conditions optimales sur les pentes! 

    En effet, la clé du succès d’un voyage de ski en automne en Europe est l’altitude. C’est le seul moyen de garantir des pistes enneigées. Quant il pleut dans les vallées, c’est généralement la tempête de neige sur les glaciers, et quand c’est nuageux dans les vallées, c’est souvent ensoleillé sur les glaciers à plus de 3000 mètres d’altitude.

    La météo maussade de novembre dans la vallée, à 1100 mètres d’altitude…

    …cède sa place au soleil et au ciel bleu sur les pentes à plus de 3000 mètres d’altitude.

    Cette année, le choix de la station était assez simple, car après avoir skié à pareille date l’année dernière à la station offrant la plus haute remontée mécanique de Suisse, je me suis dit que je répéterais tout simplement la même formule gagnante, mais chez le pays voisin, l’Autriche.

    La station autrichienne offrant la plus haute remontée mécanique est le glacier de Pitztal.

    Le glacier de Pitztal, au milieu de nulle part

    En observant la station du glacier de Pitztal plus attentivement avec Google Maps, on se rend compte que le domaine skiable est très particulier.

    En effet, il semble être situé carrément au milieu de nulle part, car on ne distingue aucune route se rendant à la base des pistes et le stationnement semble étrangement éloigné des pistes. La raison est que le domaine skiable le plus élevé de Pitztal est concentré uniquement sur le glacier, situé en altitude, et que pour monter rejoindre les pistes, les skieurs doivent emprunter un funiculaire souterrain, reliant stationnement et domaine skiable.

    Contrairement à plusieurs autres stations, le domaine skiable du glacier de Pitztal n’est pas connecté avec un domaine skiable à basse altitude. Il n’y a pas de piste officielle pour skier du glacier jusqu’en bas dans le fond de la vallée, bien que ce soit théoriquement possible en mode « hors piste », mais seulement quand il y a beaucoup de neige.

    En termes d’étalement ou de largeur, le domaine skiable est limité par les montagnes qui entourent le glacier sur presque tous les côtés. C’est une véritable vallée glaciaire avec un seul petit exutoire en aval du glacier. Nous pouvons facilement comparer l’étendue du domaine skiable du glacier de Pitztal avec le versant sud du mont Tremblant. Évidemment, la différence majeure est que sur le glacier de Pitztal, il n’y a aucun arbre, étant donnée l’altitude nettement plus élevée.

    Il faut aussi noter la présence d’un domaine skiable secondaire nommé « Rifflsee », situé juste à côté du glacier de Pitztal. Cependant, la connexion avec celui-ci est à sens unique, et par une seule piste. Le domaine de Rifflsee n’est ouvert que pendant le cœur de la saison de ski… donc à ce temps-ci de l’année, il est inaccessible. Ironiquement, à vol d’oiseau ou géographiquement parlant, le glacier de Pitztal est situé plus près des glaciers skiables de Solden que du domaine skiable de Rifflsee.

    Bref, les skieurs convergeant à Pitztal, y viennent principalement pour skier la vallée glaciaire en haute altitude. C’est définitivement le point fort de la station.

    Le glacier de Pitztal, c’est le plus haut domaine skiable d’Autriche… mais étrangement pas le plus étendu, et c’est probablement pour cette raison que la station de Pitztal demeure tout de même beaucoup moins fréquentée que d’autres stations.

    Pitztal n’est pas une station avec un village aux pieds des pentes comme on pourrait le penser. En fait, lorsqu’on se trouve à la base de la montagne, on ne voit pas les pistes de ski, on ne voit pas de village, on ne voit pas le chalet des skieurs et on ne voit même pas de remontée mécanique! C’est particulier et c’est assez pour se demander si on est au bon endroit!

    La seule chose qu’on retrouve à la base de la montagne, c’est le stationnement pour les voitures, un arrêt d’autobus et une billetterie. La billetterie communique avec une station souterraine, à l’intérieur de la montagne, qui permet d’emprunter un funiculaire aux allures de métro urbain, qui transporte les skieurs jusqu’au domaine skiable. .

    Le transport et l’hébergement

    Pour rejoindre la région du Tyrol autrichien et la vallée de Pitztal, nous avons choisi de nous poser en avion à Munich, dans le sud de l’Allemagne. De l’aéroport, il suffit de prendre en charge une voiture de location, qui nous permettra d’entrer en Autriche par la route franchissant le col de Fernpass à 1212 mètres d’altitude… c’est le trajet le plus direct. Dès le 1er novembre, toutes les voitures prises en charge à l’aéroport de Munich sont munies de pneus d’hiver. La particularité de ce trajet en voiture par le col de Fernpass est qu’il ne nécessite pas l’achat de vignette spéciale pour conduire sur les autoroutes autrichiennes. Les seules autoroutes empruntées sur ce trajet sont allemandes et donc gratuites. Au total, il faut compter environ 2 heures et 30 minutes entre l’aéroport de Munich et l’entrée dans la vallée de Pitzal.

    Côté hébergement, la vallée de Pitztal n’offre aucun hôtel avec bannière nord-américaine. On ne retrouve que de petits hôtels locaux qui sont éparpillés tout le long de la vallée, sur environ 25-30 km. On retrouve aussi de nombreux appartements qui sont loués directement par les habitants de la vallée. Pour ma part, j’ai trouvé un meilleur rapport qualité-prix en réservant un de ces appartements, plutôt qu’une chambre d’hôtel. Nous avons logé dans la petite localité de Jerzens, située à environ 25 minutes de route du stationnement du glacier de Pitzal.

    Le glacier de Pitztal est situé à l’extrême sud de la vallée et le seul moyen de s’y rendre est d’emprunter l’unique route qui sillonne la vallée du nord au sud. Par cette route, voiture ou autobus sont donc les seuls moyens de transport pour atteindre la station. Il n’y a généralement aucun trafic sur la route car la majorité des skieurs profitent du service gratuit d’autobus desservant la totalité de la vallée. Il n’y a aucun train dans la vallée.

    Découvrir le glacier de Pitztal (Autriche)

    Nous arrivons avec notre voiture dans le stationnement de la station du glacier de Pitztal. Il est relativement facile de se stationner près de la billetterie, puisqu’une bonne partie des skieurs arrivent à la station par le bus (gratuit) qui sillonne toute la vallée. Contrairement aux stations de ski du Québec, ici l’automobile n’est pas l’unique moyen pour rallier la station de ski.

    Sitôt sortis de la voiture, nous prenons notre billet de ski et empruntons le funiculaire souterrain qui nous fera passer de l’altitude 1740 à l’altitude 2840 en seulement 8 minutes. Ce type de remontée est totalement inusité pour les skieurs Nord-américains. Malgré sa capacité de 1600 skieurs/heure (200 skieurs par voyage), l’attente pour la montée avec le funiculaire peut être longue. C’est le goulot d’étranglement par lequel tous les skieurs doivent nécessairement passer une fois, avant d’atteindre les pistes en altitude. On y est plutôt tassé pendant la montée, mais on se console en se disant qu’à la fin de la journée, la descente à bord du funiculaire sera moins pénible, car les skieurs quitteront le domaine skiable graduellement.

    Dès la sortie du funiculaire à 2840 mètres d’altitude, presque toutes les remontées du glacier sont visibles. Il y a 2 télécabines (8 passagers chacune), un très long T-bar et un télésiège 6 passagers. Il n’y aura aucune attente à ces remontées pendant toute la journée. Le domaine skiable est vaste et permet aux skieurs de se disperser… on aura souvent l’impression d’être seuls sur les pistes pendant la journée.

    Nous chaussons les skis et débutons immédiatement par une petite descente vers la base du domaine skiable… une toute petite descente d’environ 100 mètres de dénivelé pour apprivoiser les conditions de neige en altitude et se mettre en appétit.

    Nous arrivons à la gare aval des remontées Mittelbergbahn (télécabines) et Gletscherseebahn (télésiège 6 passagers). Nous enlevons les skis et choisissons les télécabines Mittelbergbahn pour aller rejoindre à environ 3200 mètres d’altitude, l’un des trois sommets principaux de la station. À l’embarquement de cette télécabine, on indique 6 personnes maximum par télécabine… on comprend que c’est pour laisser quelques places libres qui pourront être occupées par les skieurs embarquant à la mi-station, un peu plus haut.

    Pendant la montée, nous apercevons les dameuses qui continuent de préparer de nouvelles pistes, qui semblent sortir tout droit de nulle part. Après la nouvelle neige reçue hier, les pistes semblent complètement effacées ce matin… tout est blanc sur le glacier. Les dameuses délimitent et tracent de nouveau les pistes, ce qui nous redonne en quelque sorte nos points de repère. 

    Nous attaquons la piste #36. Une belle piste intermédiaire, qui donne aussi accès au parcours de ski-cross et au parc à neige un peu plus bas. Peu de temps après le départ du haut de cette piste, nous apercevons un petit col un peu plus élevé à notre droite. C’est le point de passage pour ceux qui veulent rejoindre un autre versant (hors du domaine skiable officiel) dans le secteur du Wildspitze. Été comme hiver, c’est aussi à partir de ce col que partent ceux qui désirent gravir le deuxième plus haut sommet de l’Autriche. Nous continuons sur la piste #36, littéralement dans la vallée glaciaire, avec les sommets plus élevés à notre droite qui forment maintenant une palissade infranchissable. La piste est large, probablement l’une des plus larges de tout le glacier, et elle nous ramène finalement à la base des télécabines Mittelbergbahn.

    Nous reprenons les télécabines Mittelbergbahn et la piste #36, mais cette fois, à environ 1/3 de la descente, nous bifurquons vers la gauche dans la piste #34, qui passe tout près d’une petite caverne de glace. Nous laissons les skis, et continuons à pied pour nous approcher et entrer dans la caverne. Nous sommes sous le glacier… la glace a des teintes bleutées… l’endroit est irréel.

    De retour sur la piste #34, nous filons à la base du télésiège Gletscherseebahn que nous empruntons. Pendant la montée, un étrange bâtiment apparaît à notre gauche. C’est un entrepôt réfrigéré dans lequel un système de fabrication de neige artificielle est installé. On peut y fabriquer de la neige à l’intérieur jusqu’à une température de +9C. Une fois cette neige produite, elle est poussée hors du réfrigérateur, sur un convoyeur à rouleaux, et s’entasse dans la piste #25. De là, les dameuses se chargent du reste du travail et peuvent l’étendre sur cette piste.

    La production de neige

    Avec les changements climatiques, la fabrication de neige artificielle et la gestion de la neige sont de réels enjeux sur le glacier de Pitztal. D’immenses amoncellements de neige sont fabriqués pendant la saison froide et sont recouverts d’une pellicule de plastique pendant tout l’été pour mieux préserver les réserves de neige. Grâce à cette technique, seulement 1/3 du volume de neige est perdu sous les toiles. Au mois de septembre, pour l’ouverture de la saison de ski, les toiles sont enlevées et les réserves de neige sont étendues. Cette neige conservée, permet d’assurer une quantité de neige suffisante pour couvrir le bas des pistes, jusqu’à l’embarquement des remontées.

    Les services sur place

    Le télésiège Gletscherseebahn nous ramène à l’altitude 2740, là où tous les services (cafétérias, boutique de location, etc.) de la station se trouvent. Nous nous arrêtons au restaurant « Kristall Glacier » pour le lunch. C’est aussi dans ce bâtiment que se trouve une pâtisserie où l’on prépare sur place des spécialités autrichiennes, telles que les sachertorte et les apfelstrudel. La particularité de cet endroit est que les pâtissiers sont totalement dépendants des conditions météorologiques pour opérer les fourneaux. À cause de l’altitude, si la pression atmosphérique est jugée adéquate, les pâtissiers en profitent et opèrent les fourneaux au maximum, car il pourrait s’écouler plusieurs jours avant la prochaine opportunité de cuisiner dans des conditions favorables.

    Le lunch terminé, nous empruntons les télécabines Wildspitzbahn pour atteindre le point culminant de la station, soit l’altitude 3440. La station amont des télécabines est agrippée sur un pic rocheux. À l’intérieur, on y a construit le Café 3440, endroit idéal pour savourer un dessert ou un café. Ici aussi, l’altitude vient causer quelques problèmes. Par exemple, toutes les cafetières doivent régulièrement être réajustées, de même que les pompes à bière. Pour les journées ensoleillées, il y a une petite terrasse extérieure qui est littéralement juchée au dessus du vide. Une simple vitre la sépare du gouffre. À travers cette vitre, nous distinguons la gare amont des télécabines Mittelbergbahn qui se trouve littéralement sous nos pieds… environ 200 mètres plus bas. Qualifier cette vue de « plongeante » serait un euphémisme.

    Nous ne chaussons pas les skis tout de suite, car il est possible de monter encore quelques mètres à pied pour atteindre un petit belvédère circulaire offrant un magnifique panorama à 360 degrés sur toutes les montagnes du Tyrol autrichien. Si vous adhérez à la théorie des « vortex d’énergie », ce lieu précis en est surement un. Lors de notre visite, le temps était clair, et en direction nord, nous avons même aperçu les plaines de l’Allemagne, situées au-delà du Zugspitze.

    Nous entamons la descente en ski en suivant la piste étroite qui emprunte le sommet de l’arête de la montagne… probablement la section de piste la plus panoramique de toute la station. Par moment, elle a des petits airs de « La Crête » au Mont-Sainte-Anne. Nous poursuivons cette descente et avons maintenant le choix de continuer sur trois pistes. Nous passons à notre droite les pistes #26 et #27, les deux pistes les plus inclinées de la station et optons pour la piste #28 à cause de son orientation particulière (orientée à 45 degrés, par rapport aux 2 autres) qui lui garantit plus de soleil et une belle luminosité, même en après-midi. Un peu plus bas, nous décidons de faire durer le plaisir et d’étirer la descente jusqu’à la base du télésiège Gletscherseebahn en joignant la piste #24. Cette longue descente représente le plus grand dénivelé skiable à l’intérieur de la vallée glaciaire, soit environ 750 mètres… sans aucun faux plat.

    Nous terminons la journée à bord du télésiège Gletscherseebahn qui nous ramène au point névralgique de la station, à 2840 mètres d’altitude.

    Avant d’entreprendre le voyage de retour vers la vallée à bord du funiculaire, il nous reste encore un peu d’énergie dans les jambes, et décidons de grimper quelques mètres à pieds pour aller visiter une petite chapelle d’architecture moderne, appelée « White Light ». Elle est située à 2900 mètres d’altitude et elle a été construite avec 180 pierres de granit. On prend un moment pour se demander si skier parmi tant de beauté et d’endroits divins à découvrir sur le glacier de Pitztal, relève du miracle… peut-être, mais ici le miracle se répète tous les jours.

    Début de saison magique – Lake Louise – 19 et 22 Novembre 2017

    Photo à la une : Chris Moseley

    Avis aux lecteurs : les photos publiées dans cet article pourraient vous donner une forte envie de partir demain matin pour traiter votre ski-nusite en Alberta.

    Étant en voyage dans l’Ouest Canadien cette semaine, je n’ai pu m’empêcher d’aller passer une journée de ski (mercredi le 22 novembre) à ma station favorite au Canada, Lake Louise. La bonne nouvelle : la station avait reçu 87cm de nouvelle neige les 5 derniers jours (et 240cm à date).  Le challenge: depuis 2 jours, les skieurs en ont profités au maximum, et ont tracés toutes les pistes, donc, beaucoup de bosses.  Mais bon, vous ne me verrez pas me plaindre, les conditions étaient magnifiques.

    Historique de la station

    On ski à cette montagne depuis près de 100 ans. En 1938 le Temple Lodge a été construit.  Par la suite, en 1953, la première remontée mécanique fût installée.  En 1959, la construction de la gondole Whitehorn (sur le versant avant) commença, ce qui fût le début de la station de ski telle qu’est est présentement.

    Lake Louise, c’est 10 remontées mécaniques, 145 pistes, en plus des bols, des sous-bois et 2 grands parcs à neige. Une montagne gigantesque avec une superficie skiable de 17 km carrés, et un panorama qui vaut le voyage à lui-seul!  Le dénivelé total est de 991 mètres et la plus longue piste est de 8km. J’ai la chance d’y aller 4 à 5 fois par saison, toutes les années depuis 2013.  Que vous alliez à l’automne, en hiver, ou au printemps, les conditions sont toujours superbes.

    Présentement, seulement 80 pistes sont ouvertes sur 145, mais soyez sans crainte, vous n’aurez pas assez de temps pour toutes les skier. Avec les prévisions météo à court et moyen termes, toutes les pistes seront en opération très bientôt.

    Dimanche passé, les versants arrière ouvraient au public, pour la première fois de la saison. Les conditions de poudreuse y étaient légendaires.  Qui aurait imaginé skier de la poudreuse sèche, à mi-cuisse, dès la mi-novembre!

    Voici quelques photos de la journée de dimanche (merci à Chris Moseley pour ses photos) :

    Revenons à ma journée de ski du mercredi 22 novembre :

    Je suis arrivé très tôt, en fait, j’étais le premier en ligne à la télécabine Grizzly Gondola, qui nous amènera à 2400 mètres d’altitude. Nous avons dû attendre 30 minutes supplémentaires pour que l’équipe de sécurité avalanche, laisse tomber des explosifs de l’hélicoptère dans les zones jugées dangereuses.  Mieux vaut aller skier en toute sécurité sur toute cette neige.

    Ça commence bien!
    Heli-bombing

    À mon arrivée au sommet, j’ai débuté ma journée avec une descente sur piste damée sur le versant avant, pour me dégourdir les jambes. Une descente de 765 mètres de dénivelé sur une distance de 4km.  Les conditions de glisse sont parfaites, le damage était impeccable, aucune plaque de glace, que de la neige naturelle.  Le temps d’apprécier le paysage grandiose des rocheuses et je repars en direction du sommet.

    On remarque que les pistes des versants arrière sont présentement, toutes de niveaux supérieurs, dû aux accumulations de neige et l’absence de pistes damées. Toutes les pistes seront, pour l’instant, des pistes diamants et double-diamants.

    Je me lance sur la piste Ptarmigan, une belle descente de plus de 400 mètres, très enneigée et très pentue. Sur certains virages, j’ai de la neige aux genoux. Quelques temps d’arrêt pour me permettre de reprendre mon souffle, et de faire un peut de photographie, et me voilà repartit.  J’étais pratiquement seul au monde, à un moment, j’ai dû attendre sur place, presque 20 minutes pour avoir la chance de photographier un autre skieur.

    Plusieurs pistes ne sont toujours pas encore accessibles, dû aux conditions d’avalanches. Les versants Ptarmigan, Larch, les bols arrière et le Mt-Whitehorn m’offriront de belles descentes tout l’avant-midi.

    Il n’y a pratiquement personne sur les pistes. En fait, en début de saison, les jours de semaine, vous ne verrez aucune file d’attente aux remontées mécaniques.

    Comme la température a grimpée au dessus du point de congélation, la neige commença à être lourde et mouillée à partir de midi. Il était temps de retourner sur les pistes damées.

    Ski friends :

    Si vous voyagez, mais n’aimez pas skier seul. Tous les jours à 10 :30 et 13 :00, vous pouvez vous joindre à un groupe de skieurs de votre propre calibre et avoir la chance de skier avec un ‘’ski friend’’. Ces guides sont des personnes retraités (habituellement), qui vous amèneront skier, en petit groupe sur tout le terrain skiable.  Vous maximiserez votre expérience tout en skiant la montagne d’une façon sécuritaire.

    Ayant un avion à prendre en soirée, j’ai dû écourter ma journée de ski. Le trajet de retour, vers l’aéroport de Calgary, prend environs 2hrs.  J’ai quand même pris le temps de casser la croute au célèbre 10 Peaks lodge, ce chalet principal qui porte ce nom dû aux 10 sommets à l’arrière plan.

    10 Peaks Lodge

    Il était temps de tirer ma révérence et de prendre le chemin de retour. La journée, étant écourtée, je me compte quand même chanceux d’avoir eu la chance de vivre une expérience de ski de poudreuse, à ma première sortie!

    Merci au personnel de la station de Lake Louise pour son service impeccable. À chaque fois que j’y retourne, je retombe en amour avec ce sport fantastique.  Ce fût une journée bien vécue!

    J’y retournerai durant la semaine de noël!

    J’espère que vous aurez appréciés les photos, et je vous souhaite tous la chance d’y aller, au moins une fois dans votre vie!

    À bientôt!

    10 superbes sous-bois du Québec à dévaler en ski

    Photo Geneviève Larivière

    Chaque skieur a son terrain de prédilection. Les amoureux de la nature se retrouvent souvent dans les sous-bois, où les conditions sont parfois meilleures, loin du vent, loin du froid, loin des foules. Ce type de piste permet souvent de faire des traces dans la poudreuse tard en journée et offre aussi des défis intéressants. Quels sont les plus beaux sous-bois de la province ? Avec les années et l’expérience, Zone.Ski a réussi à dresser cette liste, que tout skieur devrait inclure dans son pèlerinage boisé!

    1) La Katimavik, Parc régional de Val-d’Irène

    Dès le départ, cette piste permet aux skieurs de se jeter dans un bain de poudreuse. Ensuite, les virages se succèdent avec beaucoup de facilité et de bonheur car le terrain n’est pas des plus pentus, mais l’inclinaison est bien suffisante pour profiter sans trop de stress des lignes entre les arbres. Le sous-bois est très large et son décor change à mi-piste, où on se retrouve dans une forêt de bouleaux bien aérée. Étant sur le versant Nord de la station, le retour se fait par une navette (autobus).

    2) La 8 (Cathédrale), Massif du Sud

    Ce sous-bois doit sa réputation à sa première portion, une longue descente douce entre des sapins très souvent remplis de neige. Le décor est simplement magique! Après s’être frayé un chemin entre les arbres, on approche le point de séparation entre une coulée (attention, il y a un ruisseau au fond!) et une sortie « de secours », qui permet aux skieurs moins fans des descentes plus techniques de sortir vers la piste damée 9. Cette solution permet d’ailleurs aux skieurs curieux de se familiariser avec la navigation en sous-bois dans un terrain où le contrôle de la vitesse est plus aisé. Mais après quelques descentes… on a encore plus envie d’y retourner!

    3) La Fontaine, Le Valinouet

    Populaire pour la quantité et la qualité de sa neige, le Valinouët offre avec la Gauthier un mur au départ qui rend ce sous bois difficile d’approche à première vue. Ensuite, le terrain accidenté rend les choses amusantes et sa largeur permet de se faufiler dans des coins plus cachés. C’est un sous-bois qui dévoile des secrets différents à chaque descente. Pensez à lutter contre le réflexe de suivre le devers pour trouver des lignes de neige fraiche même en après-midi!

    4) La FantaisieMont SUTTON

    Si vous connaissez le Mont SUTTON, vous savez déjà que la Fantaisie est un sous-bois à part. Situé sur le versant « hors-piste » de la station, cette partie de la montagne est en plein soleil l’après-midi et la lumière procure un décor sublime entre les bouleaux chargés de neige et l’ouverture sur les différentes coulées. Le petit retour en faux-plat dans un sentier étroit pour rejoindre les télésièges décourage souvent les skieurs et planchistes moins aguerris, laissant aux plus experts et courageux des conditions de ski fort agréables un peu plus longtemps.

    5) La Munster (Forêt noire), Mont-Sainte-Anne

    Il s’agit d’une des trois pistes de la Forêt noire (avec la Schnell et la Triumph). C’est un sous bois de calibre difficile, mais pas extrême. La piste est assez large et la forêt bien dégagée, ce qui facilite les virages entre les arbres et favorise l’accumulation de neige. L’impression de plonger dans un territoire inconnu est est très présente dans les premiers mètres mais il ne faut pas se laisser intimider: la Munster est plus accessible qu’elle ne le laisse croire…

    6) Le secteur Nord-Est, Mont Édouard

    Développé dans les dernières années, cette portion de sous-bois du Mont Édouard est accessible en empruntant une passerelle qui enjambe un petit canyon. L’aventure commence quelques mètres avant, alors qu’on prend de l’élan pour éviter d’avoir à donner trop de coups de bâton et à patiner sur le pont. Puis, le sous-bois s’offre à nous, par la portion étroite de l’entonnoir: la piste s’élargit quelques mètres plus bas et au fil de la descente, les éclaircies offrent ici et là une superbe vue vers le versant principal de la station. L’orientation de ce secteur fait qu’il est très appréciable au printemps, puisque la neige y fond moins vite.

    7) La 11A, Mont Grand-Fonds

    Bien que la nouvelle zone du Lynx offre dans cette station une multitude d’option pour le ski en forêt, la 11A mérite amplement sa place dans ce palmarès. Facilement accessible du sommet, ne nécessitant aucun retour sur faux-plat, la piste commence par un petit plateau qui sert de mise en bouche. Puis, une cassure dans la morphologie de la montagne rend la descente assez prononcée et offre un terrain accidenté entre les arbres et les rochers à contourner. Un beau défi qui permet aux skieurs d’aiguiser leur lecture du terrain pour préparer les virages!

    8) Les Bouleaux, Mont Tremblant

    Cette station offre un grand nombre de sous-bois mais Les Bouleaux, une piste du versant Soleil, est particulièrement intéressante. Son accès un peu laborieux sert de « filtre »: n’y va pas qui veut et les skieurs qui ne souhaitent pas fournir l’effort nécessaire ratent une descente magique entre des bouleaux vieillots dans un terrain de calibre intermédiaire. La sortie en entonnoir pousse souvent les skieurs à rester sur la gauche… n’hésitez pas à profiter de toute la largeur de la piste, c’est le meilleur moyen de trouver des secteurs vierges!

    9) Secteur Liguori 800, Massif de Charlevoix

    Bien que ce secteur soit identifié comme « hors-piste » sur la carte, il demeure tout de même accessible avec une marche de 15-20 minutes à partir du sommet du Camp Boule. Encore une fois, l’approche garantit un moins grand volume de skieurs, donc de traces! Le sous-bois est large, descend de façon assez constante et la vue y est très belle. Son orientation différente des autres pistes de même que le boisé un peu plus serré font en sorte que la neige y reste souvent belle et plus longtemps qu’ailleurs.

    10) Lloyd Langlois, Mont Orford

    Souvent l’un des premiers sous-bois accessibles dans la station après les premières chutes de neige significatives, il est situé sur le Mont Giroux. Son terrain est moins relevé que les pistes comme l’Écureuil ou la Porc-Épic, mais les risques de présence de cascades glacées sont beaucoup moins élevés et la descente offre tout de même un bon niveau de défi à travers les caps de roche et les diverses cassures de pente. De plus, ce secteur est souvent plus calme et mieux protégé du vent, ce qui constitue un avantage notable pour la station!

    Bien entendu, ce petit palmarès aurait pu compter bien plus de sous-bois! La géographie du Québec sert très bien les stations de ski à travers la province, permettant le développement de pistes et de secteurs naturellement intéressants et satisfaisants pour tous les calibres de skieurs. Comme nous avons déjà publié une liste des pistes les plus redoutables au Québec, le présent article cherchait plutôt à énumérer des sous-bois qui sauraient plaire à des skieurs moins experts en quête d’une petite progression dans leur niveau de ski! Et vous, quel est votre sous-bois préféré au Québec?

    5 incontournables pour une séance de ski hors-piste/camping réussie

    PHOTO COURTOISIE ALTITUDE SPORTS

    Amateur de hors-piste à la recherche de l’ultime aventure hivernale ? Lors de votre prochaine sortie, emportez votre tente et combinez ski et camping d’hiver. Il n’y a pas de meilleure manière de profiter des pistes immaculées que de dormir directement à flanc de montagne. L’expérience promet d’être inoubliable… à condition d’être équipé du matériel adéquat ! Voici quelques incontournables à ne pas oublier pour une séance de camping d’hiver réussie.

    1- Une tente pour camping d’hiver

    Bien évidemment, la tente sera l’élément clé de votre séjour : il faut donc la choisir avec attention. Les tentes adaptées au camping d’hiver possèdent un nombre de fenêtres réduit afin de limiter les infiltrations d’air. Leur format, souvent arrondi, crée un espace confortable, dans l’éventualité où vous auriez à passer une longue période à l’abri. Comparativement aux tentes trois saisons, elles sont plus lourdes, car elles sont faites de matériaux imperméables et robustes qui vous protégeront contre les éléments, en plus de comporter davantage de piquets pour leur assurer une meilleure stabilité.

    2- Un sac de couchage de saison

    Pour une nuit douillette malgré des températures glaciales, posséder un bon sac de couchage est tout aussi crucial. En hiver, privilégiez les sacs de type momie. Leur format étroit est particulièrement enveloppant, et contribue à réduire les quantités d’air à réchauffer entre votre corps et la doublure. Ils sont d’ailleurs souvent équipés d’un col coupe-froid et de cordons de serrage pour conserver le plus possible la chaleur. Pour gagner quelques degrés d’isolation en extra, investir dans une doublure à sac de couchage peut être une bonne idée. Avoir un bon matelas de sol le sera tout autant, car il agira d’isolant entre votre corps et le sol.

    3- Un réchaud de camping

    Les joues rougies par une longue journée passée dehors en ski, quoi de mieux que de boire une tasse de thé fumant ou de manger un repas chaud. Nourriture déshydratée ou repas digne d’un chef, peu importe ce qu’il y a au menu, n’oubliez pas votre réchaud. Il en existe plusieurs types dont l’efficacité variera en fonction du carburant utilisé. En camping d’hiver, mieux vaut éviter les réchauds à gaz qui tolèrent mal le froid et l’altitude. En ce sens, les réchauds à essence ou à alcool sont plus adaptés. Dans tous les cas, rappelez-vous que plus le mercure sera bas, plus il vous faudrait prévoir un long temps de cuisson pour concocter vos petits plats.

    4- Votre matériel de sûreté

    Sonde, DVA, sifflet… En hors-piste, un accident est vite arrivé. Mieux redoubler de prudence et être prêt à toute éventualité. En plus de votre équipement de ski de base, assurez-vous d’emporter également le matériel de sécurité nécessaire à vos aventures. Si vous comptez combiner ski et camping, votre pelle d’avalanche pourrait, en outre, être d’une grande aide au moment d’installer votre campement (espérons d’ailleurs que vous n’aurez pas à vous en servir autrement). Pensez également à traîner une trousse de sécurité remplie adéquatement. D’ailleurs, pourquoi ne pas y glisser quelques hot packs qui peuvent parfois faire toute la différence après de longues heures passées dehors.

    5- Des vêtements adaptés

    Le truc est simple : comme pour n’importe quelle activité hivernale, il suffit de superposer les couches. En hors-piste, favorisez les vêtements respirants et imperméables qui seront adaptés lors de l’ascension et vous garderont au chaud durant les descentes. Surtout, évitez tous vêtements contenant du coton ! Il est également important de changer de vêtement avant de se glisser dans son sac de couchage pour la nuit. Vous éviterez ainsi toutes traces d’humidité qui pourrait s’être accumulée au courant de la journée.

    Finalement, n’oubliez pas de consulter la météo avant de partir. Vous pourrez alors adapter le contenu de votre sac selon les prévisions. Choisissez judicieusement votre équipement et ne remplissez pas votre sac d’expédition à outrance. Pourquoi ne pas répartir le matériel de camping avec vos compagnons de voyage ?

    Lisez plus sur les sujets énumérés ci-haut en parcourant le blogue d’Altitude!

    1. Choisir la bonne tente pour le camping d’hiver
    2. Comment choisir le bon sac de couchage
    3. Choisir son réchaud pour le camping
    4. Superposer ses vêtements pour le plein-air

    La Tecton 12: une fixation tech qui impressionne

    À l’aube de la nouvelle saison hivernale, plusieurs sont excités de voir les degrés chuter. À l’heure qu’il est, certaines stations ont effectué leurs premiers tests de neige artificielle et déjà, quelques mordus ont slalomé sur du gazon saupoudré de cette magnifique poudre blanche que nous aimons tant. En attendant le jour J, on fait quoi ? Eh bien, si vous êtes comme moi, vous vous entraînez pour perdre les quelques livres en trop accumulées pendant la saison de camping ! Puis, vous magasinez votre prochain équipement de ski, vous regardez peut-être les nouveautés et vous vous posez sûrement la question: quel serait le meilleur équipement pour mes besoins ? 

    On se doit de se poser cette question, surtout dans le monde du ski de randonnée qui est en pleine croissance et dont les équipements changent, évoluent, se raffinent pour satisfaire tous les types de skieurs. De mon côté, étant un skieur avec un passé de course qui se réjouissais à dévaler les pistes à 120km/h, aujourd’hui, je prends davantage le temps de contempler la nature à la montée, mais j’ai encore le désir de filer à vitesse grand V à la descente. Je suis donc prêt à sacrifier un peu de poids en montée pour m’éclater sans retenue et en toute sécurité en descente. Est-ce possible de trouver une fixation qui saura satisfaire ces exigences? Possiblement!

    Lors de mon passage à la journée ”Banc d’essai Zone-ski” du printemps dernier au Mont Alta, j’ai fait l’expérimentation de plusieurs fixations et l’une d’entre elles s’est révélée fort attrayante pour le randonneur alpin cherchant performance, sécurité et légèreté: la fixation Tecton 12 de Fritschi. La compagnie suisse a peut-être frappé dans le mille avec cette nouvelle fixation hybride qui fera compétition à la Marker King Pin. La Tecton est dotée d’une talonnière de ski alpin avec une butée avant tech (à deux pins).

    Une épine dans le talon ?

    Comme le poids est un enjeu majeur dans tout équipement de randonnée alpine et que la tendance est à retrancher le maximum de grammes sur les équipements, tout en maintenant un niveau de performance et de sécurité élevée, le défi des manufacturiers est d’autant plus important et le talon de la Tecton n’est pas une épine dans le pied, loin de là. Fritschi nous présente un produit à 550g l’unité, plus les freins à 80g, pour un total de 1260g (2.77lbs) la paire. À titre comparatif, elle est légèrement en dessous du poids de la Marker King Pin, qui se tient à 1500g soit 3.3lbs. Elle est seulement quelques grammes au-dessus des renommées Vipec Evo 12 de Fritschi et des Dynafit Rotation 10. Donc, pour quelques grammes en plus, vous obtenez une talonnière alpine bien connectée au ski à la descente, que vous soyez en piste ou en hors-piste.

    Une butée avant-gardiste

    Une amélioration marquée de la part de Fritschi cette année: le design de la butée a été modifié pour faciliter l’entrée des pins dans les bottes tech. Pour avoir skié sur le model Vipec 12 de l’an dernier, le changement est très apprécié. Imaginez remettre les skis après avoir monté un couloir et que vous avez peu d’espace pour vous installer. Vous ne voulez pas perdre du temps et de l’énergie à vous attacher, ces petits gestes en haut de montagne devraient être instinctifs et avec la nouvelle butée, l’enlignement se fait presque de façon instantanée. De plus, tout comme l’an dernier, Fritschi a développé la seule fixation pin à dégagement latéral avec un réglage DIN de 5 à 12. Elle détient une élasticité latérale de 13mm, ce qui pourrait prévenir un relâchement anticipé à la descente et réduire le risque de blessure comme le ferait une fixation alpine régulière. Ce n’est pas le cas de la King pin pour la butée avant. À deux reprises la saison dernière, ce système a déclenché au bon moment pour moi dans des conditions où je me serais attendu au même résultat de la part d’une fixation alpine.

    Une talonnière futée !

    L’innovation de la Tecton réside surtout dans la nouvelle talonnière de type alpine. La première sensation est d’être vraiment connecté fermement au ski, ce qui donne immédiatement confiance pour le reste. Elle détient une élasticité verticale de 9mm avant le déclenchement, elle est conçue pour permettre une flexion naturelle du ski et éliminer les dégagements inopportuns. Elle est non-rotative, ce qui favorise le transfert de puissance, et conçue de façon à s’intégrer directement dans l’insertion tech de votre botte. Elle détient trois positions de montée actionnées facilement par votre bâton de ski.

    À la montée, on sent à peine le poids supplémentaire. Par contre, aussitôt attaché, aussitôt connecté, tout comme une fixation alpine. À la descente, j’avais l’impression de pouvoir donner toute la gomme sans hésiter, une sensation que je n’ai pas ressentit avec d’autres fixations à pins. Et ce point est important, car je suis un skieur qui aime la vitesse, qui aime charger la montagne, qui aime les couloirs inclinés. J’aime avoir la liberté de m’exprimer sur la montagne, d’aller où je veux et d’embrasser les courbes sans retenue (quand les conditions le permettent évidemment). Alors, ça me prend une combinaison ski et fixation qui me permet d’atteindre cet apogée, et jusqu’à présent, les fixations tech m’ont toujours laisser perplexe et insécure en descente, de sorte que dans les moments critiques, je ”slacké la pédale à gaz” comme on dit (excusez mon vulgaire langage). D’ailleurs, j’avais déjà rédigé un article sur les fixations, exprimant mes craintes face aux deux pins (To pin or not to pin?). Malgré que je n’aie fait seulement que deux descentes avec cette fixation, j’ai pu skier dans toutes sortes de conditions et situations dont les bosses, la glace, les sauts, les sous-bois, et même la poudreuse légère. Eh oui! Tout ça en une journée au Mont Alta.

    Pour visualiser le fonctionnement de la Tecton 12, Black Diamond a préparé une petite vidéo juste pour vous: Tecton 12

    Tecton, l’ami du bâton

    Facile d’utilisation, tout se passe avec le bâton : clipper, déclipper, ajuster les talonnières, effectuer vos transitions, sans enlever les skis. Votre bâton sera le meilleur ami de votre Tecton !
    Ceci étant dit, est-ce que la Tecton est le parfait compromis entre la performance d’une fixation alpine et la légèreté des fixations tech communes ? Est-ce que la sécurité accrue de la talonnière saura confondre les plus sceptiques ? Il est encore trop tôt pour le dire, à sa première année, elle a encore ses preuves à faire, mais je suis prêt à prendre le pari que oui.

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