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    Station Plein Air de Saint-Pacôme

    La station était située sur la rue Caron, directement dans la ville de Saint-Pacôme, comme le montre la photo. On pouvait très bien la voir de l’autoroute 20.

    La station a ouvert en 1962 sous le nom de Station Côte-des-Chats, qui est le nom de l’endroit où était située la station.

    Avec son dénivelé de 150 mètres, ses 12 pistes dont 7 pour le ski de soir, et 2 T-Bar, la station a été appréciée pendant 50 ans par les skieurs. La municipalité de Saint-Pacôme se voulant la capitale du roman policier, cela se reflète dans le nom de plusieurs des pistes, comme Le Saint, Arsène Lupin, Perry Mason, Hercule Poirot ou Sherlock Holmes.

    Mais avec le vieillissement de la population de la région, il n’y avait plus un nombre suffisant de skieurs pour justifier l’important investissement que l’on devait faire pour remplacer les remontées mécaniques. La municipalité, qui était alors propriétaire de la station, a donc décidé à la fin de la saison 2013 – 2014 de fermer la station.

    Depuis cette date, de nombreuses propositions ont été étudiées, mais aucune impliquant la réouverture de la station de ski n’a été jugée possible. La municipalité aimerait créer un centre de loisirs et de culture en utilisant le chalet et les terrains de la station.

    On étudie actuellement la possibilité de transformer le chalet en bibliothèque, et offrir à nouveau des glissades sur tubes avec une petite remontée mécanique.

    J’ai eu la chance de skier la station peu de temps avant sa fermeture. C’était une très belle station régionale. Au sommet, on retrouvait le belvédère de la croix, et on avait une belle vue sur le fleuve Saint-Laurent.

    Il y avait une variété de pistes et certaines avaient une bonne inclinaison. De plus, de nombreuses activités s’y tenaient durant la saison de ski. La fermeture de cette station est définitivement une perte pour les skieurs de la région.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Baie James 00 – Ski alpin – Introduction

    Si l’on fait des recherches sur Internet sur les stations de ski qui ont existé à la Baie James dans les années 1970 et 1980, on trouve bien peu d’information. Il est vrai que la Baie James était alors un immense chantier de construction, et que le ski était seulement une activité parmi beaucoup d’autres, afin de distraire les employés et leurs familles. Comme l’hiver les journées sont courtes et beaucoup travaillaient le jour, toutes les stations offraient du ski de soirée.

    J’ai trouvé un peu d’information dans des anciennes listes des stations de ski du Québec, mais mon information vient surtout de mes recherches il y a quelques années basées sur les numéros disponibles du petit magazine mensuel ‘en Grande’. Celui-ci était distribué à la Baie James et parlait des activités des personnes qui y travaillaient, ainsi que de l’évolution des travaux de construction. Il faudra excuser la qualité des photos, la grande majorité provenant de ce magazine. Les recherches ont été faites à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

    Il y a eu 4 stations de ski, soit le Mont-Tayaout à Radisson, le Centre de ski Sakami à LG 3, le Centre de ski du Mont Stéphane à LG 4 et le Mont Atikut à Caniapiscau. La photo principale montre d’une façon générale l’emplacement de ces stations. Un fait bien peu connu est que M. Pierre Dulude, co-fondateur avec son frère Marcel de la station Ski Saint-Bruno, a été très impliqué dans la construction de trois des quatre stations de ski à la Baie James, soit celles à LG 3, LG 4 et Caniapiscau. Il a fait ce travail en collaboration avec un de ses amis, Yvon Delisle, ingénieur en mécanique. Ces informations viennent du livre ‘Pierre Dulude, Ma vie à Saint-Bruno’.

    Oui, il fait parfois très froid en hiver dans cette grande région du Québec, mais comme le montre cette caricature, même ici, il peut pleuvoir.

    Comme aujourd’hui, plusieurs skieurs et skieuses aimaient l’après-ski. Il faut cependant savoir que les femmes ne représentaient que 10 % des employés. Comme on voulait éviter les problèmes, on avait créé dans différents chantiers des clubs avec un règlement un peu spécial et qui devait être respecté. Un homme ne pouvait rentrer dans le club que s’il était accompagné d’une femme, et quand une femme quittait, un homme devait quitter avec elle. J’ai vu à Caniapiscau bien des hommes qui espéraient pouvoir rentrer dans un tel club, et qui étaient très gentils avec les dames afin de se faire inviter.

    Le club Fémina à LG 2 en est un exemple.

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    Airplane: le couloir du printemps au Mont Washington!

    Lorsque la Mount Washington Auto road – ci-après nommée Otto – ouvre, c’est une autre étape du ski de printemps qui débute dans les White Mountains du New-Hampshire: celle qu’on appelle communément le Slack fest. Les accès à certains secteurs, comme le Great Gulf et les Snowfields, deviennent dès lors plus faciles. Et la popularité de Otto pour le ski ne se dément pas!

    Cette année, Otto a ouvert un peu plus tardivement que les années précédentes, soit le 25 mai. Et aux dires des personnes que j’ai rencontrées durant ma journée, c’était le zoo: beaucoup (trop?) de monde, des fourmilières de skieurs grimpant les fameux couloirs du Great Gulf, comme Airplane et Pipeline, rappelant les hordes du Mont Everest. Décidément, la montagne a la cote!

    Pour ma part, préférant la tranquillité à la folie, j’ai pris mon mal en patience et attendu le vendredi 31 mai pour me rendre au sommet du Mont Washington grâce à Otto pour aller skier Airplane qui est, à mon humble avis, un des couloirs les plus esthétiques de la chaîne présidentielle.

    La météo ayant été assez complexe, j’étais bien heureux qu’une fenêtre de température acceptable s’ouvre à moi pour mettre un terme à ma saison de ski de belle façon. Les vents étaient mon plus grand défi lorsqu’est venu le temps de décider d’y aller ou pas: on parlait de 100 à 120 km/h au passage d’un front froid qui allait toutefois apporter un dégagement. Examinant de plus près les modèles, jouant avec les indicateurs de pression atmosphérique pour bien analyser la situation, j’ai pu constater que les vents d’ouest allaient diminuer en fin d’avant-midi pour atteindre un niveau sécuritaire pour marcher sur la crête qui mène au couloir convoité qui, lui, présente une orientation est, donc à l’abris du vent.

    Peut-être est-ce ces prévisions de vent qui ont démotivé les gens à venir skier, mais c’était le calme. Il n’y avait jamais plus que cinq personnes pour skier Airplane, laissant ainsi place à toute la tranquillité nécessaire pour une journée contemplative en montagne.

    Aiplane est, comme je le mentionnais, un couloir très esthétique. Enclavé entre des parois rocheuses, il est étroit, incliné (45 degrés au début, puis 40 degrés par la suite), long (environ 400 mètres jusqu’au plancher du ravin) et avec une déviation à mi-parcours.

    La difficulté de s’y rendre en hiver tient au fait qu’on y arrive par le haut, donc il est difficilement possible d’analyser les conditions du manteau neigeux avant la descente. Et comme tout le secteur du Great Gulf est assez engageant, il est déconseillé de s’y rendre sans avoir une fine connaissance des conditions de la chaîne présidentielle. Toutefois, avec la stabilité qu’apporte le printemps, le secteur devient une destination prisée par les skieurs à la recherche de sensations fortes!

    Après trois superbes descentes dans Airplane, je décide de terminer ma journée – et ma saison – sur le Snowfield. Encore là, c’était plutôt tranquille!

    Ainsi, lorsque Otto laisse passer les voitures, ces deux secteurs – Great Gulf et Snowfield – deviennent un bon complément au ski dans Tuckerman Ravine. 

    Baie James 01 – Centre de ski du Mont-Tayaout

    Cette station, située à un demi-mile de Radisson sur la rive de la rivière La Grande, était fréquentée par les skieurs de Radisson mais aussi de LG 2. Le mot Tayaout veut dire en esquimau < rivière sauvage >. Elle avait un T-Bar et 3 pistes, une verte, une bleue et une noire. Une particularité de ce T-Bar est qu’il avait 3 embarcadères. Une piste était éclairée pour le ski de soirée. Le dénivelé était de 137 mètres, et la longueur des pistes variait de 3 200 à 3 600 pieds. La station a été inaugurée le 31 décembre 1975. Une passe de saison était 25 $, un billet de jour 4 $ et un de soirée 3 $.

    Cette photo de Google, pourtant récente, montre encore de façon nette les pistes, et combien la station était située près de la ville de Radisson.

    On retrouvait au sommet de la montagne un chalet aussi utilisé par les skieurs de ski de fond, les raquetteurs et les motoneigistes. Il y avait de la musique autant au chalet que sur les pistes. Le directeur de l’école de ski était un instructeur de niveau 4, et il y avait une équipe de patrouilleurs. Un cours privé était 8 $ de l’heure ! Comme il fait souvent très froid en hiver, il ne tombe pas beaucoup de neige, et les conditions étaient souvent de la neige durcie, malgré l’entretien mécanique. On ne fabriquait pas de neige, mais parfois, on étendait à certains endroits des voyages de neige. Les pistes étaient orientées vers le Nord, donc la neige que l’on avait se conservait bien.

    Comme c’était courant au Canada dans les années 70 et 80, il y avait aussi à la Baie James des compétitions amicales Molstar. On pouvait gagner une médaille d’or, d’argent ou de bronze, selon notre temps dans un parcours pas trop difficile, comparativement à un temps de référence. S’il n’y avait pas trop de participants, on pouvait faire une deuxième descente afin d’améliorer son temps.

    J’ai eu la chance d’acheter 2 épinglettes de cette station de ski.

    Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

    Baie James 02 – Centre de ski Sakami

    Cette station située à LG 3, avait un dénivelé de 100 mètres, une arbalète et 3 pistes, toutes éclairées pour le ski de soirée. La remontée mécanique avait une longueur de 457 mètres et son coût a été de 400 000 $. La station était ouverte surtout les fins de semaine, normalement jusqu’au mois de mai. La fermeture définitive de la station aurait été en mai 1982. Le village a été fermé en 1984, et par la suite, le village et la station de ski ont été démolis. La photo principale date de 1982, et a été prise du balcon du chalet de la station. La photo ci-dessous montre le chalet.

    Les photos suivantes montrent : 1) le plan des pistes, 2) les pistes la nuit, avec le chalet en haut à gauche. Celui-ci dominait toute la vallée. 3) Sur cette photo qui date de 1983, on voit sur la gauche le village, et à droite un gros plan de la station. La photo a été prise de la route reliant le village et le chantier.

    Il était important que la station de ski soit située le plus près possible du village afin d’en faciliter l’accès. La première photo montre le village, avec à gauche une flèche rouge indiquant où se trouvaient le chalet et le début des pentes (qu’on ne voit pas sur la photo). Une piste de ski de fond reliait le village et la station, en traversant un boisé et longeant une imposante falaise. On voit un peu le tracé de la piste de ski de fond sur la deuxième photo.

    La station était orientée est, ce qui permettait aux skieurs de profiter du soleil sans que celui-ci fasse fondre la neige. L’autre raison était que les vents dominants venaient de l’ouest, et ainsi ils n’affectaient pas les skieurs. Les pistes étant d’un niveau intermédiaire, l’endroit était surtout populaire avec les enfants et les adolescents du village, mais bien des adultes y skiaient aussi.

    Les membres du comité exécutif du Club Boréal étaient responsables du bon fonctionnement de la station de ski alpin, du ski de fond et de la raquette. Pour amuser les jeunes skieurs, on organisait des descentes avec obstacles, une mascarade ou des compétitions de ski alpin.

    Même à la Baie James, il y avait du ski de printemps au mois de mars.

    Je remercie M. Alexandre St-Pierre pour avoir partagé certains de ses souvenirs de la station, ainsi que 2 photos faites par ses parents, soit la photo principale et la photo des pistes de ski en été. Il a aussi fourni les autres photos couleur, celles-ci ayant été faites par la famille Lefebvre.

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    Baie James 03 – Centre de ski du Mont-Stéphane

    Cette station était située à LG 4, près du village de Keyano, et avait un dénivelé de 150 mètres. J’ai été informé que la station du Mont-Stéphane aurait ouvert officiellement ses portes le 24 février 1980, même si le club de ski avait été formé en décembre 1979 (avec à sa tête M. Hector Arsenault). On y retrouvait 6 pistes dont une pour le ski de nuit. La station avait un chalet, une école de ski et une patrouille affiliée à l’Ambulance St-Jean. Il était possible de louer de l’équipement pour aussi peu que 2 $ la demi-journée.

    Le coût du T-Bar a été de 600 000 $.

    L’hiver, il y avait un carnaval avec plusieurs activités dont des compétitions de ski et une descente aux flambeaux. La station n’a pas été opérationnelle pendant les dernières années du village à Keyano, sauf l’année de la fermeture en 1984 où elle avait été ouverte quelques semaines durant le carnaval. À la fin de la saison de ski, il y avait aussi une maSKIrade (une mascarade sur ski).

    Je remercie M. Alexandre St-Pierre pour m’avoir envoyé cette photo d’un très rare écusson de la station.

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    Baie James 04 – Mont Atikut

    Le mont Atikut était situé à Caniapiscau, l’endroit le plus éloigné à la Baie James. On y a construit un barrage de déviation, de sorte que le village et les 5 campements ont été fermés quand la construction a été terminée. Le mot Atikut est un mot du dialecte nascapi et il veut dire caribou. En 1978, j’ai été deux fois à Caniapiscau, mais sans jamais pouvoir skier, ce que je regrette encore même après toutes ces années. On n’ouvrait pas la station s’il faisait -30 C ou moins. Ici aussi, le chalet était au sommet de la station.

    La photo principale est de Caniapiscau et date de l’hiver 1978 et montre un paysage classique de la Baie James, une région dans l’ensemble sans beaucoup d’endroits pour faire du ski alpin. Les meilleurs endroits étaient le long des rivières, sur le principe du Massif, mais en beaucoup plus petit.

    Un T-Bar donnait accès à 3 pistes pas très difficiles. Le dénivelé était de plus de 90 mètres. Il y avait une école de ski et on pouvait y louer de l’équipement.

    Photo de personnes qui travaillaient à la station de ski.

    Il n’était pas rare pour des skieurs de la Baie James de participer à des compétitions ailleurs au Québec, comme ces 2 jeunes de Caniapiscau qui ont gagné des médailles aux Jeux du Nord-Ouest québécois.

    Durant un carnaval, on a fait venir des skieurs acrobatiques de calibre international pour qu’ils donnent une démonstration de leur talent.

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    Mont Glen

    La station a toujours indiqué qu’elle était à Knowlton, une ville connue et d’où il était facile de se rendre à la station grâce à des panneaux. Dans les faits, la station était à Bolton-Ouest, à 5 km de Knowlton, et l’on devait prendre le chemin de Glen.

    La station a été ouverte au public pour la première fois le samedi 30 décembre 1961, et pour souligner ce fait, le ski était gratuit. Il y avait alors peu de stations de ski de son importance dans la région. Dans des répertoires des années 1960, on parle d’un dénivelé de 183 mètres. Mais rapidement, les répertoires mentionnent un dénivelé de 320 mètres, avec 27 pistes dans les années 2000. Voici le plan des pistes à trois époques.

    La construction de l’autoroute des Cantons de l’Est au début des années 60 a incité d’autres passionnés de ski à ouvrir une station. La station s’est rapidement retrouvée à devoir rivaliser avec des stations comme le Mont Sutton, le Mont Écho, Ski Bromont et Owl’s Head. Je ne connais pas la date de ce dépliant, mais on y mentionne seulement 11 pistes.

    Pendant environ 7 ans, l’École de ski Rod Roy a été responsable de l’école de ski du Mont Glen. Encore très active dans l’enseignement du ski, cette école a commencé ses opérations en 1962, et a porté le nom de Snowy Eagle Ski School jusqu’en 1969. Le premier document montre les techniques de ski que l’on devait apprendre à l’époque. Le second document illustre combien les prix ont changé depuis 1972. Je remercie M. Doug Roy pour ces 2 documents ainsi que pour les 4 photos suivantes.

    Ces photos ont été faites au Mont Glen et datent des années 1970.

    Cet autre dépliant date du début des années 80 et vient de M. Paul Giddings, tout comme la photo à la une.

    Sauf pour une très courte tentative de fabrication de neige, on peut voir quelques canons sur cette photo, la station a opéré uniquement avec de la neige naturelle. Il y a donc eu des années qui ont été financièrement difficiles. La cafétéria avait une bonne grandeur pour accueillir les skieurs.

    J’ai skié trois fois cette station entre 1997 et 2004. Comme je choisissais mes journées, j’ai skié cette station les fins de semaine dans de belles conditions, mais aussi toujours avec une bonne foule. Quand il y avait eu une tempête de neige, la station avait la bonne habitude de ne pas travailler toutes les pistes. Un problème pour la station a certainement été le trop faible nombre de skieurs sur semaine. Ci-dessous, 2 épinglettes de la station, un écusson et un billet.

    La piste dont je garde les meilleurs souvenirs est la piste 3 ou Chair Trail, qui longeait la chaise principale, à gauche sur le plan. Cette piste comportait de nombreuses d’ondulations, et la skier en style slalom en ligne de pente me demandait beaucoup de concentration. Voici aussi des photos d’autres pistes de ce secteur de la montagne. Toutes les photos suivantes sont de M. F. Massicotte et datent de 2003.

    Le T-Bar situé au milieu de la montagne avait la particularité de partir brusquement, et nombreux étaient les skieurs qui chutaient au départ. Une fois, j’ai vu 4 jeunes tomber consécutivement. Ce T-Bar permettait de pouvoir skier plusieurs pistes difficiles sans avoir à redescendre au bas de la montagne.

    Suite à la fermeture de la station au début d’avril 2004, elle a été achetée par un promoteur qui espérait en faire une station privée rentabilisée par de l’immobilier. Quand celui-ci a réalisé que son projet ne serait pas rentable, il a gardé la montagne privée pour son plaisir personnel, probablement en remontant avec une motoneige. Durant la saison 2007-2008, la station a été ouverte quelques fins de semaine, avec un maximum de 300 billets vendus. Cette expérience n’a cependant pas été répétée. L’endroit est toujours aujourd’hui une propriété privée.

    Changement de propriétaire: M. Peter White n’a finalement pas acheté la station le 31 octobre 2022. Celle-ci a été vendu à un particulier, et elle continue d’être une propriété privée.

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    Tuckerman Ravine: 19 mai 2019

    Retour aux sources

    Après 15 ans d’abstinence, je renoue avec Tuck. Il était temps. Rien n’a changé, sinon que je suis 15 ans plus vieux que lors de ma dernière visite au légendaire berceau du ski extrême en Amérique. Le temps est menaçant, mais doux. C’est dimanche et les fidèles doivent être sur les bancs d’église. En effet, nous sommes très peu nombreux à franchir les 2,4 milles jusqu’à Hermit Lake. D’ici, nous changeons de bottes et nous nous dirigeons vers Hillman’s Highway. J’ai le coeur qui palpite. Ce sera à pic. L’inclinaison varie de 35 à 45 degrés. Parfait pour Laura qui fera ses premières descentes à vie à Tuck.

    Une longue ascension en vue. Au sol, des milliards d’aiguilles de conifères soufflées par les vents.
    La diagonale, vers la gauche, Hillman’s Highway: notre destination.
    À l’approche du point d’où nous débuterons la première descente.

    Focus, mon homme!

    La montée dans Hillman’s débute confortablement. Cependant, plus on monte plus le couloir se rétrécit et se redresse. Nous frappons fort de la pointe du pied afin de nous faire des marches à peine dignes de ce nom. Le talon demeure dans le vide en permanence; un faux pas garantit une glissade rapide sur le ventre. Ce qui est toujours mieux que la culbute accélérée! Un peu sous le sommet du couloir, nous nous arrêtons. Nous choisissons une très étroite bande de neige d’où émergent des têtes de minuscules sapins rabougris. C’est ici que nous mettrons nos skis. Attention, c’est à pic et ça demande de l’attention et de la précision. À l’aide de mes bottes je tape une sorte de micro-plateforme sur laquelle je me balance délicatement. Sous mes pieds, la neige est minée. Les bâtons s’enfoncent comme dans du beurre. Nous bougeons comme des ballerines: en finesse et avec détermination. C’est le premier virage qui compte et qui établit le rythme de la séquence qui débute. Descente en diagonale de la ligne de pente pour prendre un peu de vitesse, flexion, planter du bâton en aval, explosion et virage sauté. Je suis encore debout! Rien ne peut plus m’empêcher d’enfiler les virages. Sauf l’acide lactique dans les cuisses après les 2 heures de randonnée pour venir jusqu’ici et après les 4 heures de randonnée d’hier à Imp Trail. Pis les 45 livres de gear transportés. Le cycle des montées et descentes se répète. La fatigue croît vite. Vers 16 heures, la récréation est terminée. On rentre le coeur en liesse. Le bonheur est total!

    Laura a vaillamment transporté 40 livres d’équipement. Aucune plainte de sa part!
    La base de Hillman’s, après 20 minutes d’ascension à partir de Hermit Lake, qui est à environ 1 heure 45 de marche du stationnement…

    Le party risqué

    Nous avons choisi d’éviter de skier dans le bol à proprement dit. Les risques d’avalanche et de chute de glace/rochers y sont plus grands. Les inclinaisons y atteignent des niveaux extrêmes. Autrement dit, on joue safe. Tuckerman Ravine est un pèlerinage à faire au moins une fois dans sa vie si on se considère un skieur sérieux (ça inclut les skieuses sérieuses et les planchistes!). Cependant, on aurait tort de sous-estimer les risques véritables qui y prévalent. Les dangers objectifs sont légion et ils comportent des conséquences potentiellement mortelles. Crevasses, trous béants, chute de glace/roches/humains (!), neige minée, eau qui coule en rivières sous-glaciaires sont autant de périls qui guettent le téméraire. Avant de faire l’ascension, il est sage de se présenter à l’accueil à Pinkham Notch afin d’y prendre connaissance des bulletins météo et d’avalanche. Il faut prendre avec soi un minimum d’équipement et de vêtements. Préférablement, on ne skie pas seul. Tout ceci étant dit, le party de Tuckerman Ravine n’est pas un mythe; c’est une réalité. Vivre une telle aventure à 80% de ses capacités à chaque année est sans doute mieux avisé que de le faire à 130% une seule fois… En tout cas, c’est ce que recommande le chroniqueur après sa 14e visite à vie.

    Le centre d’accueil de Pinkham Notch est un arrêt essentiel avant le départ. Prévisions météo et conditions d’avalanche y sont clairement indiquées.

    Sommet Saint-Sauveur, 18 mai 2019, pas de date de fermeture…

    Si vous avez aperçu de la lumière venant du Sommet Saint-Sauveur samedi soir, vous n’avez pas rêvé ! Les pentes se sont éclairées pour une dernière fois cette saison pour un évènement très spécial : le May Madness.

    Le ski de printemps à son meilleur et en version nuit, BBQ, jeux et DJ, tel était la formule gagnante… Je ne me rappelle pas d’avoir vu une station de ski au Québec tenter d’ouvrir de soir à la mi-mai. L’expérience était simplement exotique et presque irréelle!

    Il y a eu pas mal de monde en après midi, le soleil s’est fait recouvrir de nuages gris, sans jamais laisser place à la pluie. Le coucher du soleil aura fait fuir la majorité des skieurs pas habitués de skier au mois de mai. Il faut dire que le soleil se couche tard ces temps-ci! Il aura fallu attendre 21h00 pour être plongé dans le noir.

    La Nordique sans découvert un 18 mai…

    Avec 13 degrés au mercure, la neige était très granuleuse, très bosselée et parsemée de glace par ci, par là, mais peu importe. À ce temps-ci de l’année, le bonheur ne se trouve plus dans l’état des pentes mais plutôt dans leur rareté au Québec.

    Le SnowPark qui tire à sa fin

    Il faut dire que la couverture de neige est plus qu’exceptionnelle pour cette date. Habituellement, la 70 Ouest tient le coup de peine et de misère jusqu’à la fête des Mères. La Nordique est passé en mode estival depuis le début du mois de mai. Mais cette saison, c’est autre chose. Le moi de mai a été un des plus froid enregistré à date, la neige fond tranquillement et l’idée d’avoir du ski en juin tient de moins en moins du fantasme !

    La 70 Ouest sans découvert un 19 mai

    D’ailleurs, soulignons qu’il ne reste que Sommet Saint-Sauveur d’ouvert au Québec. En Nouvelle-Angleterre: Killington. Il ne reste donc plus beaucoup d’option pour une dose de rappel de l’hiver!

    Les bosses en ce 18 mai de ski de soirée

    Samedi soir, on y retrouvait donc deux pistes bien connues, soit la 70 Ouest et la Nordique, ouverte de haut en bas. Le SnowPark était encore ouvert, mais sa couverture sentait la fin de saison.

    Le milieu de la 70 Ouest

    Pour 25$, le billet de ski permettait de skier de 16h à 22h avec en prime une bière incluse. C’était un bon deal et une bonne idée!

    Le haut de la 70 Ouest

    Ne manquez pas la fête des Patriotes sur les skis et aussi, l’ouverture de du parc aquatique sur neige ! Après tout, pourquoi pas, cette saison, l’hiver va nous gâter ou nous faire suer, dépendant de nos allégeances.

    Profitez-en, tant qu’il y aura de la neige et des skieurs pour la skier, Sommet Saint-Sauveur ouvrira… à vous les virages de ski bientôt d’été!

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