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    Expérience Mont-Alta: la classe-neige!

    NOTE: CE TEXTE A ÉTÉ ÉCRIT EN FÉVRIER 2020. NOUS AVONS CONSERVÉ LE TEMPS PRÉSENT DANS LE RÉCIT MAIS CERTAINS DÉTAILS CONCERNANT LA FORMATION DÉCRITE PEUVENT AVOIR CHANGÉ DEPUIS.

    La montagne mythique

    En tant que formateur pour Expérience Mont-Alta, je porte un manteau aux couleurs de la station. Peu importe où je vais, il y a invariablement quelqu’un pour me demander si la station existe encore! De l’Estrie aux Laurentides, il semble que la vieille station autrefois renommée pour son utilisation industrielle du “Duct-Tape” et de la broche possède une aura qui la situe quelque part au sein du panthéon des stations québécoises. Bien que ses installations physiques se soient envolées en fumée il y a plusieurs années, Alta demeure une exception, une sorte de mythe. Tel un phénix, la station n’a jamais cessé de vivre dans le coeur de ses adeptes; elle est renée de ses cendres. Expérience Mont-Alta est le fruit de cette résurrection. On y venait pour la neige abondante et naturelle, sans damage. On y vient encore pour les mêmes raisons, cette fois sans chalet ni remontée mécanique. Il s’agit de l’endroit idéal pour s’initier à la randonnée alpine (ski de haute-route). C’est ce que je me propose de relater dans ces lignes. On regrette toutefois l’absence de “café” gratuit; celui qui s’écoulait des larges interstices du plafond, laissant fuir au goutte à goutte l’eau de fonte de la glace emprisonnée dans l’entre-toit. Un beau brun Arabica profond…

    La barrière du site.
    La patrouille a ses propres quartiers. Un patrouilleur est présent presque en tout temps. Des toilettes chimiques réduisent les risques de neige jaune…
    Le manteau du formateur. La station est connue et reconnue.

    Initiation à la randonnée alpine

    Depuis déjà trois ans la station offre aux skieurs, télémarkeurs et planchistes de niveau intermédiaire et avancé une formation de 3 heures qui permet de s’initier aux plaisirs de la randonnée alpine. L’équipement peut être loué localement, ou dans la région de Montréal. On a vu des novices faire l’ascension en peaux, en raquettes et même à pieds! Nous privilégions les peaux d’ascension, histoire de se la couler la plus douce possible. Après tout, il faut se conserver des forces pour les descentes et les remontées subséquentes. Un accueil dès 9 heures permet à tous les participants de briser la glace (sociale) et de se présenter formellement. Le formateur y va ensuite de la partie théorique d’une durée d’environ 45 minutes. La patrouille nous laisse “squatter” son local durant cette partie importante. On y traite de sécurité, d’équipement, de planification, etc.

    Le stationnement, à l’arrivée des participants.
    La première ascension, juste avant de mettre en pratique le “kick-back” qui permet de monter en diagonale sur un terrain à pic.
    Dans la partie la plus abrupte de la montée directe. On expérimente avec la limite d’adhérence des peaux…

    Après les nécessaires palabres, il est temps de coller les peaux et de monter sur ses planches. La première ascension se fait par le sentier le plus accessible (facile). D’une durée de 40 minutes, l’ascension est parsemée de conseils techniques et de courtes pauses qui permettent à tous d’adapter leur tenue vestimentaire à mesure que la température du corps augmente. De plus, le formateur en profite pour observer ses ouailles: essoufflement, fatigue, engelures, équipement, etc. Une fois au sommet, on procède au retrait et au rangement des peaux d’ascension. On adapte son habillement pour parer à l’hypothermie. On s’abreuve. Le casque est mis, les bottes remises en mode descente, les “split boards” réassemblés, pis on décolle! Le groupe suit les recommandations du formateur pour le choix de la piste. Habituellement, on y va très mollo; nous skions sur de la neige naturelle non damée; une nouvelle expérience pour la plupart des participants. Pour les deuxième et troisième remontées, nous empruntons le sentier direct. Tout au plus faut-il 25 minutes pour atteindre le sommet. Selon les aspirations et le niveau d’habileté du groupe, le formateur recommandera plusieurs options de descente: pistes ouvertes, terrain à pic, sous-bois. Le lieu est d’un dénivelé assez modeste (178 mètres), mais son terrain de près de 30 pistes comporte des passages passablement sérieux. Rares sont les novices qui repartent sans avoir eu la piqûre; c’est dans l’enthousiasme et la fatigue que tous rentrent chez eux. Et hop, de nouveaux adeptes fraîchement convertis!

    Une pause en descente. La neige naturelle et encore propice à faire ses propres traces, met au défi plus d’un skieur!
    L’anticipation: le moment juste avant la première descente.
    L’abri à la base, avec foyer central et protégé du vent. Accueillant!

    Au plaisir de skier avec vous

    Si la tentation vous chatouille les jambes mais que vous avez une réserve ou des craintes, faites-nous confiance pour vous initier à la rando alpine. Consultez https://experiencemontalta.com/ pour les détails et les dates. Nous pourrions peut-être renouveler votre pratique de la glisse, qui sait!

    Au sujet du formateur et rédacteur de cet article: Patrick Teasdale est membre de l’équipe de chroniqueurs de Zone.Ski. Il est un adepte du télémark et du ski alpin. Avec plus de trente ans d’expérience sur les pentes enneigées, et près du double dans la vie, il prétend que tout ce qu’il sait faire pour gagner sa vie c’est enseigner. On fait ce qu’on peut! Du kayak de mer au télémark, du thé japonais à la musique de Debussy, de Yourcenar à Tournier, du ciel à la montagne, Patrick aime simplement partager ce qui le passionne. En vérité, tout le passionne! Sa devise: On ne vit que deux fois!

    Un homme heureux, venu de loin pour être de la partie.
    Une participante pleine d’énergie et d’assurance!

    STATION DU MONT GLEASON, UN P’TIT NORDET ENTRE AMIS – 19 FÉVRIER 2020

    Il y a de ces journées de skis! Ce matin, en compagnie du papaternel et de trois autres amis, je prends la direction de la Station du Mont Gleason dans le centre du Québec. Puisqu’hier Mère Nature avait saupoudré quelques centimètres de nouvelle neige sur plusieurs régions, nous ne nous doutions pas qu’à la station Éole avait tout soufflé.

    Dès notre arrivée, nous remarquons que la nouvelle remontée n’est pas en opération. Plusieurs équipes de travailleurs sont à l’oeuvre. Je questionne donc la gentille dame de l’accueil pour apprendre que des travaux sur le câble sont en cours, et que la remontée ne sera pas en opération aujourd’hui. Seules les remontées Laurent Lemaire, et la chaise double sont en fonction. C’est en entrant dans le chalet que j’aperçois une affiche qui mentionne que ce sont des travaux d’épissure qui sont en cours. Le nouveau câble de la remontée a pris trop d’étirement, il doit être raccourci.

    Les spécialistes de l’épissure

    Pour les néophytes, l’épissure est destinée à raccorder les deux extrémités d’un câble pour en faire une boucle sans fin. C’est en réalité le joint du câble ou les torons sont tressés décalés de façon à créer un câble sans fin. Contrairement à ce qu’on peut penser, l’épissure d’un câble de remontée peu atteindre plus d’une trentaine de mètres, et l’opération est entièrement réalisée de façon manuelle. C’est tout un art, et très peu de gens sont autorisés à exécuter cette opération.

    L’ampleur du chantier, plusieurs équipes à l’oeuvre

    C’est donc sous les coups de 9 heures que notre petit groupe se dirige vers la chaise double. Comme nous sommes tous d’excellents rapports qualité/poids, nous créons des paires pas trop larges afin de ne pas être trop coincés.

    L’ancêtre et son ami Serge, un excellent rapport qualité poids.

    Fidèles à nos habitudes, nous débutons par une piste familiale, question de se mettre en jambes. C’est lors de cette première descente, dans un tournant de la piste « Gaudreau », que nous sommes happés de plein fouet par Éole. Celui-ci avait bien fait sentir sa présence au sommet, mais c’est en descente qu’il frappe le plus fort. Le papaternel septuagénaire, qui d’ordinaire y va de virages glissés, doit y aller d’un tout droit jusqu’à la base, le souffle éolien le repoussant sans retenue.

    En bon stratège, je suggère à mes acolytes de se rendre dans un autre secteur de la montagne pour voir si nous serons toujours vigoureusement soufflés. Nous empruntons donc « La Côte à Georges », bien à l’abri entre les arbres matures, le vent est plutôt faible, mais dès que nous arrivons dans le bas de la « Cascade », nous sommes heurtés de plus belle par cet aquilon puissant venant du nord. Comme me le disait un vieille ami sage, « Il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements » Heureusement, notre harde est très bien équipée pour affronter les rafales d’Éole, et celui-ci, bien qu’il ait tenté de nous atteindre toute la journée, n’y parviendra pas.

    La Côte à Georges, une piste de choix.
    Le bas de la Cascade, plus venteux

    Notre groupe enfilera les descentes les unes après les autres, nous visiterons toutes les pistes. La surface, bien qu’elle soit balayée par endroits, est très plaisante à skier. Les pistes sont toutes damées, et nos carres adhèrent parfaitement. J’ai pris un malin plaisir à dévaler la « Ling » à moyenne/grande vitesse. Les pitchs, petits vallons, et faux plats offrent des variations de vitesse que j’affectionne particulièrement, je la referai à de nombreuses reprises.

    En terminant, la station du Mont Gleason est déjà en prévente des abonnements pour la saison 2020-2021. Le tarif est le même que celui de l’automne 2020, avec la possibilité de skier dès la semaine de relâche scolaire, et ce, jusqu’à la fin de la présente saison. Pour les gens du Centre du Québec qui n’ont toujours pas de d’abonnement saisonnier, et qui voudraient s’en procurer un, cette promotion risque d’être un incitatif fort intéressant.

    Bon ski à tous.

    Le Relais, les Jeunes de Coeur, 17 février 2020.


    Ça faisait un bout que j’entendais parler du groupe « Les Jeunes de Cœur » qui s’est formé au centre de ski le Relais au Lac-Beauport et je voulais rencontrer des membres. Les jeunes de coeur, un club réservé aux plus de 50 ans, se rencontrent au centre de ski Le Relais au Lac Beauport. Le groupe carbure à la bonne humeur et au plaisir de skier. Ce matin, alors que la température était parfaite, j’ai décidé d’aller skier, en ayant en tête d’en rencontrer quelques-uns. J’ai été servi. Serge, le directeur de salle, m’a fait rencontrer le premier membre qu’il a croisé.

    John, le jeune de coeur, prt ˆ skier. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    John, un jeune de cœur de 75 ans, m’a accueilli avec le sourire. Cet homme à la retraite a commencé à skier à l’âge vénérable de 68 ans et aujourd’hui, il profite de l’hiver en skiant le plus souvent possible. Ce club a été créé il y a plusieurs années et compte un peu plus de 100 membres actifs. Les règles sont simples pour joindre le club : être détenteur d’un billet de saison au Relais, avoir plus de 50 ans et aimer skier. Il y a d’autres modalités simples, mais je vous en fais grâce. 

    Carroll et John. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Aussitôt sortis, nous croisons Carroll, un sympathique octogénaire de descendance irlandaise. Carroll entre au chalet, alors que John et moi sortons faire quelques descentes. Nous le retrouverons plus tard au chalet pour le lunch, comme plusieurs autres membres du club. John est un très bon skieur, mais il tient à commencer sa journée dans la Familiale. D’ailleurs, tous les membres du groupe rencontré sont de bons skieurs. Les pistes noires et double-noires n’ont pas de secret pour eux.

    John au sommet d’une piste noire. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    On me raconte en parti les activités qu’on organise. La semaine dernière, des membres sont allés skier au Mont-Grand-Fond dans Charlevoix. Ce jeudi, c’est un rallye sur la montagne, un peu comme une course au trésor. John me fait rire en ajoutant « nous sommes des enfants. » Le club organise aussi des souper et des 3 à 5 les après-midi et encore, il ajoute « parce que nous sommes couchés à 7h si on fait des 5 à 7. » On me parle aussi des journées de printemps passées sur le patio ensoleillé de la station.

    John, Suzanne, Solange, Louise et Paul. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Au hasard d’une remontée, nous croisons plusieurs membres. John suggère de les attendre avant de descendre. Ils ont une chose en commun, la bonne humeur. Tout le monde se salue chaleureusement et on continue à skier avec le sourire.

    Solange toute souriante. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    On me dit aimer le télésiège à six places, donnant la possibilité de discuter lors des remontées. Les blagues sont au rendez-vous. Le plaisir est palpable. Louise me fait part de son intégration au groupe l’an dernier. La jeune retraitée de l’éducation a été accueillie avec chaleur dès la première journée. 

    John, Louise, Solange et Paul. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki
    Louise, Carroll, Paul et John. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Au dîner, plusieurs tables sont occupées par des membres. À ma table, la souriante Louise, de gauche à droite, Carroll le sympathique descendant irlandais, Paul l’ex-patrouilleur pince-sans-rire et finalement John. Je pose la question à chacun des membres attablée. Pourquoi Le Relais ? Tous avaient la même réponse. La proximité, l’entretien des pistes, la propreté du chalet, le prix des billets de saison et tous terminent leur réponse par la gentillesse et la courtoisie des employés. 

    Solange, Paul et Louise. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Nous retournons sur les pistes après un léger lunch. Les pistes sont encore en parfaites conditions. On se dirige vers les pistes noires plus pentues. Le rythme est bon et on enfile les descentes jusqu’à 15h15. Les « jeunes » me confirment les leçons de ski hebdomadaires et les mises au point offertes aux membres. 

    Louise en action. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Plusieurs membres du groupe sont des ex-patrouilleurs, ex-moniteurs et érudits du ski. Nous terminons la journée au chalet autour d’une table. D’autres se joignent à nous et le plaisir est au rendez-vous au terme de cette magnifique journée. Je retiens une chose importante, ce club est un groupe de joyeux lurons qui profite de la vie, un jour à la fois. La station aura encore une fois livré la marchandise aux membres du club et aux clients. Voilà, selon moi, une belle alternative aux retraités qui se rencontrent dans les cafés populaires. 

    Sortez skier, profitez de la journée. C’est d’ailleurs ma journée favorite, parce que c’est aujourd’hui.

    Val d’Irène, En avez-vous fait la découverte? 17 février 2020

    Plusieurs endroits au Québec sont de véritables petits joyaux du plaisir de la glisse que certains appellent des secrets bien gardés. Val d’Irène est l’une de ces remarquables destinations ski, et il vaut mieux ne pas garder ce secret pour soi. Cette montagne offre un éventail bien intéressant de possibilités de ski: en station, le Versant Nord complètement différent et duquel on revient en navette ainsi que la Zone Blanche pour du hors-piste  accessible uniquement en ski de randonnée.

    On a mis le cap sur Val d’Irène sur le chemin du retour de notre séjour en Gaspésie; notre ami Mark de l’Île du Prince Édouard en parle tellement en bien qu’il nous avait convaincus. Il y passe presque tous les weekends de l’hiver en compagnie de sa famille et amis. On ne pouvait pas le manquer vu la présence de sa luge ‘mini-bus’ unique construite pour explorer les montagnes avoisinantes; c’est un grand amateur de ski hors-piste.

    En ce superbe lundi du Jour de la famille au Nouveau-Brunswick, la station fonctionne à plein rendement. Normalement en opération du vendredi au dimanche, plusieurs journées spéciales sont également à l’horaire, mieux vaut vérifier leur calendrier en ligne. Une activité locale pleine d’ambiance se déroulait sur la montagne, la Journée blanche de la Polyvalente de Sayabec avec plus d’une soixantaine d’adeptes de la glisse, du secondaire I à IV.

    Une des rares stations au Québec jouissant de neige entièrement naturelle, la couverture de neige était parfaite. Les sous-bois s’offrent virage après virage dans une neige légère et folle, même après un weekend apparemment des plus occupés.

    Le Versant Nord m’a complètement soufflé par l’angle de ses pentes à près de 40 degrés; toutes les pistes à l’exception d’une sont des doubles diamants noires. La piste Penchée m’a vraiment donné du plaisir dans de la belle neige vierge. Ce versant n’est pas accessible à tous les jours d’opération, il faut donc vérifier son ouverture selon les conditions de neige et l’horaire de la navette.

    Je n’ai malheureusement pas pu prendre le temps de visiter la Zone blanche, ce n’est que partie remise. C’est une vraie trappe à neige et on ne s’y aventure que si on possède les connaissances nécessaires pour reconnaître les risques d’avalanche. Pour les adeptes de ski hors-piste, s’y aventurer nécessite quelques précautions dont: l’enregistrement avant d’y accéder, un moyen de communication (comme le cellulaire), le matériel d’avalanche, etc. C’est sans doute pourquoi j’y reviendrai sous peu.

    Afin d’y planifier un séjour qui ralliera tant votre quête de sensations et de neige naturelle dans une ambiance bien agréable, Valdi.ski ou Val d’Irène saura répondre à vos attentes.Les chalets à louer ou à vendre y sont bien abordables! Faites vos recherches et planifiez votre prochain séjour en famille, en couple ou entre amis.

    Ma première fois: une journée spéciale pour les futurs skieurs!

    Murielle en solo dans la piste DorothŽe sous l'oeil vigilant de Gilles, son moniteur. Photo Jacques Boissinot / ZoneSki

    Certains ont commencé le ski si jeunes qu’ils n’ont pas vraiment de souvenirs tangibles de la toute première fois qu’ils ont chaussé les planches, si ce n’est que des photos et anecdotes fournies par les témoins. Puisqu’il n’y a pas d’âge pour apprendre, d’autres skieurs ont bien en mémoire leur première expérience en ski, ayant goûté aux plaisirs de la glisse à un âge plus mûr. Vous hésitez encore? Profitez d’une journée « Ma première fois » au Québec! Initiative de Ski Canada, elle s’appelle « Never Ever Days » dans le reste du pays. Voici la petite histoire!

    Même si l’apprentissage d’une nouvelle discipline est souvent associé à l’enfance, il n’est jamais trop tard pour essayer quelque chose de nouveau; et c’est bien là-dessus que comptent les stations de ski à travers le pays! Accrocher les jeunes skieurs, c’est bien, mais intéresser leurs parents, c’est encore mieux! C’est l’origine des « Never Ever Days », ou « Ma première fois », née d’une réflexion orientée sur les skieurs débutants d’âge adulte, qui a évolué, au Québec, vers les skieurs de tous âges (5 ans et plus).

    La création des « premières fois »

    Puisqu’il fallait bien commencer quelque part, les « Never Ever Days » ont été développés sous forme de cours-laboratoire, testés sur les humains, à Whistler-Blackcomb. Sur une période de 5 ans, la formule a été développée et améliorée afin d’atteindre un niveau digne des attentes de Ski Canada, qui a jugé être prêt, en 2016, à lancer sa toute première journée pancanadienne. Les journées « Ma première fois » étaient nées, chapeautées par l’Association des Stations de Ski du Québec dans la Belle Province.

    Plusieurs types de programmes du même genre existaient déjà, développés ici et là de manière indépendante par les stations de ski. Cependant, l’idée de « fédérer » les programmes a permis à toute l’industrie du ski de bénéficier d’une meilleure compréhension de la clientèle. L’âge moyen, le niveau et l’expérience en ski, le niveau de satisfaction… quoi de plus important pour perfectionner un service? La pratique! Les journées « Ma première fois » seront de retour cette année au Québec et partout ailleurs au Canada.

    À ne pas confondre avec le programme Iniski/Inisurf, qui s’adresse à un public de tout âge, à tout moment de la saison, la journée « Ma première fois » s’adresse exclusivement aux adultes et a lieu à des dates précises en saison. La prise en charge est complète: pour 25$, la station fournit tout l’équipement en location, le cours de glisse d’une heure et le billet de ski. L’occasion est trop belle pour être passée sous silence!

    Quelques chiffres de 2016

    Alors que Ski Canada visait la participation d’une trentaine de stations de ski à travers le Canada, c’est en réalité 80 d’entre elles qui ont décidé d’adhérer au programme. Au total, 2462 cours de glisse ont été donnés, dont 639 au Québec, dans 37 stations. La clientèle présente, à plus de 70% féminine, était constituée de milléniaux (27,8%) et de 35-44 ans (44,4%). Plus de la moitié (56,8%) d’entre eux ont déclaré n’avoir jamais essayé le ski ou le snowboard avant la journée d’initiation… et 83,8% affirment être presque certain de retourner en ski grâce à l’expérience positive vécue lors de leur initiation.

    En 2020, la journée officielle Ma Première Fois a eu lieu le 26 janvier et près de 50 stations de la province ont participé. Le forfait Ma première fois demeure disponible tout au long de l’hiver dans de nombreuses stations de ski. À ce jour, plus de 3 000 réservations ont été faites avec ce forfait, et plusieurs dates sont encore disponibles via la centrale de réservation en ligne.

    Une porte ouverte pour les immigrants

    Bien souvent, la gêne, la méconnaissance du climat et du sport ainsi que la peur de se blesser sont les freins qui stoppent l’élan d’un skieur en devenir, surtout lorsqu’il n’est pas né « dans la neige ». La façon dont les journées « Ma première fois » gère cet aspect, en rassurant la clientèle et en énumérant bien simplement et clairement les items à apporter ainsi que la préparation à effectuer avant de se rendre au cours de glisse, favorise grandement le succès des journées. C’est bien sûr ce qui explique la forte proportion (40%) d’immigrants ayant goûté au ski lors des « Never Ever Days »!

    Curieux? Intéressé? Passez le mot à un non-skieur… et faites-leur vivre leur toute première fois! Pour savoir si une station près de chez vous participera et pour connaitre les dates de l’événement, suivez ce lien!

    Cet article a été originalement publié dans l’infolettre de Maneige et a été mis à jour en février 2020 pour la plateforme ZoneSki.

    Mont Sutton, En extase dans la fantaisie! 17 février 2020

    En ce 17 février, c’était notre première visite de la saison dans cette magnifique et unique montagne qu’est le Mont Sutton dans la région des Cantons-de-l’Est. Oui en effet, c’est une visite tardive en saison, mais il faut dire que Dame Nature n’avait pas été généreuse en précipitations de neige dans cette région depuis le début de l’hiver. Le tout s’est réglé lors d’une bonne bordée de neige qui a laissé pratiquement 40cm il y a deux semaines.

    Dans la remontée #IV

    En cette journée ensoleillée du mois de février, nous n’étions pas les seuls à skier à Sutton. C’était le President’s Day chez nos voisins du sud et beaucoup de skieurs et planchistes arrivaient du pays de l’Oncle Sam! J’ai d’ailleurs fait une remontée avec une famille en provenance du New Jersey qui visitait le Mont Sutton pour la première fois;  ils adoraient tous la place ainsi que les paysages féeriques de la montagne.

    Julien en action dans le secteur #4
    Le secteur #VII

    Une chose est certaine, il a dû y avoir énormément d’achalandage lors du dernier weekend, car les pistes expertes des secteurs IV – V et VII ainsi que les sous-bois avaient été quelque peu dégarnis dans les endroits inclinés; il fallait être vigilant à cause des plaques durcies ainsi que des obstacles naturels. Une nouvelle bordée de neige serait la bienvenue pour améliorer la situation.

    Sur le versant naturel dans la piste l’Extase

    En matinée, la neige était plutôt durcie à cause de la température assez froide durant la nuit, mais tout s’est amélioré graduellement au courant de la journée malgré un thermomètre qui n’est jamais monté plus haut que -8 degrés. Nous étions équipés de nos Rossignols Soul 7 (fat ski), mais il aurait été préférable d’avoir un ski tout terrain moins large et plus profilé afin d’en profiter au maximum.

    Moi-même dans la piste la Fantaisie

    Les meilleures conditions de pistes expertes ou sous-bois se trouvaient sur le versant naturel avec les pistes Fantaisie et Extase qui avaient été moins empruntées à cause du sentier de retour qui demande un certain effort pour revenir au versant principal, ce qui décourage beaucoup de skieurs et planchistes, mais qui en vaut vraiment la peine.

    Sur le versant principal, nous avons bien aimé les secteurs I et II : des pistes moins inclinées avec une belle couche de neige et surtout pratiquement aucune plaque durcie. Il était même possible, à notre grand plaisir, de skier dans de la belle neige poudreuse en bordure de piste.

    La suite de la piste la Fantaisie

    Aujourd’hui, le Mont Sutton nous offrait 100% de son domaine skiable avec 6 remontées sur 9 en opération. Malgré l’achalandage, l’attente n’a jamais dépassé les 3 minutes aux remontées. Les conditions de glisse étaient variables d’un secteur à l’autre tout dépendant de l’inclinaison des pistes. Il était préférable d’avoir des carres bien affûtées pour attaquer les nombreux pitchs des secteurs IV et V et VII.

    Julien se préparant à dévaler la piste l’Exil face au magnifique Round top (sommet du Mont Sutton)

    Depuis mon adolescence, le Mont Sutton demeure l’une de mes destinations favorites grâce à son vaste domaine skiable; c’est 60 pistes et sous-bois et 204 jonctions, un paysage féerique ainsi qu’un style pittoresque unique. Skier Sutton, c’est comme retourner dans le bon vieux temps.

    En action dans la piste Bou-bou
    Au sommet de la remontée #II

    En conclusion, ce fut une belle journée hivernale sous un soleil radieux qui se fait sentir de plus en plus dans la saison, mais comme j’ai mentionné plus haut, les pistes expertes et sous-bois des secteurs les plus experts ont encore besoin de neige pour nous permettre de nous éclater à 100% dans ceux-ci. En général, le ski est très bon, mais soyez vigilant dans certaines pistes et sous-bois.

    Pendant la relâche, faites skier la relève pour quelques dollars!

    La relâche pointe son nez dans quelques temps… Les enfants sont excités à l’idée d’avoir une semaine de congé, mais vous n’avez pas toujours assez d’idées pour occuper toute la semaine? Pourquoi ne pas leur faire essayer le ski? Ça ne coûte pas aussi cher que vous le pensez! Vous pouvez même skier gratuitement à certains endroits. Plusieurs stations partout en province mettent tout en place pour offrir une première expérience en ski très abordable. Certaines stations offrent même le ski gratuit aux jeunes enfants et aux bambins. D’autres proposent également l’accès à la pente-école gratuitement ou à un prix de beaucoup réduit. Il ne restera plus qu’à payer la location de l’équipement si vous en avez besoin! Voici donc un répertoire qu’on espère le plus complet possible des stations du Québec offrant des bonnes occasions pour la relève en ski.

    Grande région de Montréal: Lanaudière, Laurentides, Montérégie

    • Groupe Plein air Terrebonne offre le billet de ski à 5 $ aux enfants de 3 ans et moins (3,75 $ pour les résidents) et à 12 $ pour les 4-14 ans (9,75 $ pour les résidents). Des billets lève-tôt et de ski de soirée sont disponibles également.
    • Ski Garceau offre un tarif de 6 $ pour les 5 ans et moins et pour les 6-12 ans, des billets journée, (complète ou non), demi-journée et pour des blocs de 2h ou de 4h à des tarifs différents.
    • Sommet Saint-Sauveur offre un tarif réduit pour l’accès à sa pente-école. Il n’est donc pas nécessaire de se payer le billet journalier à plein prix pour ne skier qu’une seule piste. Le billet est à 7,99 $ pour les 5 ans et moins et 16,99$ pour les 6 ans et plus.
    • Ski Montcalm, Sommet Saint-Sauveur versant Avila, Sommet Olympia, Sommet Gabriel, Sommet Morin Heights et Ski Chantecler offrent l’accès à la pente-école gratuitement pour les enfants de 5 ans et moins. Ils offrent aussi un tarif fixe pour les 6 ans et plus allant de 9,99$ à 13,99 $ selon la station. L’achat de billets en ligne donne accès à des rabais intéressants.
    • Ski Mont Blanc offre le billet de ski gratuitement aux enfants de 5 ans et moins, de même que l’accès à sa pente-école pour tous à un tarif fixe de 9 $. De plus, si vous souhaitez faire une activité accompagnée des grands-parents, sachez que le billet pour les ainés du 80 ans et plus leur est offert pour le même prix ($9).

    Cantons de l’Est:

    • Mont Bellevue offre le billet de ski gratuitement aux enfants de 5 ans et moins
    • Owl’s Head propose le billet est à 5 $ pour les 5 ans et moins.
    • Mont SUTTON donne le billet de ski gratuitement aux 5 ans et moins, mais offre aussi l’accès à sa pente école gratuitement pour tous. Il ne suffit que de se procurer une passe sans frais à la billetterie.
    • Mont Orford le billet est à 5 $ pour les 5 ans et moins. En nouveauté cette année, deux tapis magiques recouverts d’un dôme transparent permettent une remontée tout confort. Pour les enfants de 6-12 ans, des tarifs préférentiels sont disponibles en ligne.

    Grande région de Québec, Charlevoix, Chaudière-Appalaches

    • Les stations Stoneham et Mont-Sainte-Anne offrent toutes deux le billet de ski gratuitement aux enfants de 6 ans et moins. Elles offrent aussi l’accès gratuit à leurs pentes-école à tous les skieurs.
    • Le Massif de Charlevoix offre le billet gratuitement aux enfants de 6 ans et moins, ainsi que l’accès à la petite pente au tapis magique sans frais pour tous les skieurs du jeudi au dimanche, il est possible d’accéder aux deux plus grandes pentes école pour 22$ (+ taxes).
    • Mont Grands-Fonds offre le billet pour enfant gratuit pour les 5 ans et moins et offre l’accès à sa pente-école à un tarif fixe de 4,50 $ peu importe l’âge. Un forfait familial à 129$ permet une journée de ski alpin à 2 adultes et 2 enfants de moins de 17 ans.
    • Le Massif du Sud offre le billet de ski gratuitement aux 6 ans et moins et propose plusieurs forfaits « famille ».
    • Le Club de ski de Beauce fait de même avec les enfants de 4 ans et moins. Le billet pour les 5 à 12 ans est à 12.75$ pour la demi-journée et à 15$ pour la journée.
    • Mont Adstock dans la région de Thetford Mines et Ski Saint-Raymond dans Portneuf offrent l’accès gratuit aux 5 ans et moins. De plus, Adstock offre l’accès à sa pente-école gratuitement pour tous.
    • Le Centre de plein-air de Lévis offre le ski gratuitement aux 6 ans et moins.

    Mauricie et Centre-du-Québec

    • Mont Apic offre le billet gratuitement aux enfants de 6 ans et moins et offre l’accès à sa pente école gratuitement pour tous. De plus, il ne suffit que d’ajouter 3,75 $ (ou 10,75 $ pour la famille) au prix du billet pour avoir l’accès aux glissades sur tubes.
    • Au Mont Gleason le billet est à 8,91 $ pour les 5 ans et moins qui offre un accès aux glissades sur tube. Pour les 6-12 ans, le billet coûte 25,22 $ (+ 4 $ pour un bloc de 4h dont 2h aux glissades).
    • Vallée-du-Parc offre l’accès à sa pente-école à un tarif réduit de 6,52 $ pour les enfants et 8,69 $ pour les adultes. Le billet pour les 5 ans et moins coûte 9,13 $ pour le bloc de 4h, pour la journée ou pour la soirée.

    Outaouais

    • La station Camp Fortune propose le forfait « enfant » aux 6 ans et moins à 8$ et offre l’accès à sa pente-école (tapis roulant) pour un tarif fixe de 12$.
    • La station Mont Cascades propose le forfait à 6$ pour les enfants de 5 ans et moins, et l’accès au tapis roulant au tarif de 13$.
    • Sommet Edelweiss propose un forfait à 5.94$ pour les 6 ans et moins, et offre l’accès gratuit à sa pente-école pour les 6 ans et moins et demande un tarif fixe de 9.99$ pour les plus vieux.
    • Le Mont Sainte-Marie offre le billet journalier à 7$ aux enfants de 6 ans et moins.

    Saguenay-Lac-Saint-Jean

    • La station Mont Édouard offre le ski gratuitement aux enfants de 6 ans et moins. De plus, il offre le billet de saison gratuitement aux jeunes de 13 ans et moins qui habitent les villes avoisinantes. L’équipement est également offert sans frais sur demande. Plus de détails sur leur site web.
    • Le Centre de ski Mont Fortin et le Valinouët offrent le ski gratuitement aux enfants de 5 ans et moins.  Au Mont Fortin, le billet coûte 10 $ pour les 6-17 ans (8 $ pour la demi-journée ou la soirée, taxes incluses). La glissade sur tube est gratuite pour les moins de 5 ans et coûte 6 $ pour les 6-17 ans.
    • À Do-Mi-Ski le billet enfant coûte 12 $ (tranche d’âge non précisée) et la soirée ou la demi-journée est à 8 $.
    • Le Mont Lac-Vert offre l’accès à ses pentes gratuitement aux enfants de 5 ans et moins.

    Gaspésie et Bas-Saint-Laurent

    • Le Club de ski Mont Biencourt offre le billet de ski gratuitement aux enfants de 6 ans et moins.
    • Le Mont Béchervaise offre le billet de ski gratuitement aux enfants de 5 ans et moins.
    • Le parc du Mont-Comi, le Mont Castor, le Parc régional de Val d’Irène, Petit Chamonix et la Station Touristique Pin Rouge offrent l’accès à leurs pistes gratuitement aux enfants de 5 ans et moins.
    • Le parc du Mont Saint-Mathieu offre le ski gratuit aux enfants de moins de 6 ans. Il offre aussi l’accès à sa pente-école complètement gratuitement pour tous. Il est également possible de profiter de la garderie gratuite la fin de semaine pour les enfants âgés de 18 mois à 8 ans (2 heures maximum). Quand votre enfant est fatigué, vous pouvez continuer à skier!

    Côte-Nord

    • Les stations Mont Ti-Basse et la Station récréotouristique Gallix offrent l’accès à la montagne gratuitement aux enfants de 6 ans et moins. Le Mont Ti-Basse offre également l’accès à la pente école pour 5 $ pour les skieurs de plus de 6 ans.

    Abitibi-Témiscamingue

    • LeCentre Plein Air Mont Kanasuta donne le billet de ski aux enfants de 5 ans et moins. La glissade sur tube coûte 7 $ par personne ou 15 $ pour une famille.

    Finalement, si vous préférez laisser vos enfants entre les mains de professionnels enseignants, plusieurs de ces montagnes offrent des forfaits avec la garderie pour initier les enfants au ski pendant que vous profitez des pentes de ski de votre côté. Pensez à utiliser le forfait Iniski, le tout-inclus de l’apprentissage de la glisse! De plus, pour la semaine de relâche, plusieurs stations offrent des promotions sur les forfaits d’initiation et sur les billets de groupe. Les stations de ski ont également prévu des activités spéciales pour égayer les enfants. Et si vous ne trouvez pas ce que vous souhaitez, sachez que l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) offrira des journées d’initiation gratuite (Expérience Maneige) pour les enfants de 5 à 8 ans toutes les fins de semaines. Cet événement se déroulera dans des parcs et stations de plusieurs régions au Québec. La participation à l’événement inclut la location complète de l’équipement (skis ou planche, bottes, casque), l’encadrement par des moniteurs et l’accès à la pente-école urbaine. Pour la liste complète des sites, visitez le site internet de l’ASSQ. Bon ski et surtout, bonne initiation!

    Stoneham, Plaisir retrouvé, 16 février 2020

    Il y avait de la neige partout, pour tout le monde dimanche à la station touristique Stoneham. Étonnamment, il y avait peu d’adeptes pour en profiter, mais qui va s’en plaindre ? Avec une autre bordée attendue mardi et l’approche de la relâche, on peut imaginer que le mot va circuler: l’hiver bat son plein (enfin!) dans la région.

    Pour une fois, la prévision météo la plus optimiste s’est réalisée. Avec 14 centimètres reçus à 6h, selon le site internet de Stoneham, la station se présentait comme la plus choyée des dernières 24h dans la région de Québec.

    Les conditions étaient déjà excellentes mercredi lors d’un passage de zone.ski en soirée, dimanche elles étaient tout simplement parfaites. La neige promise était au rendez-vous au grand plaisir des adeptes de poudreuse sèche et légère, style champagne. En plus, elle a continué à s’accumuler une bonne partie de la journée.

    À ma grande surprise, il n’y avait pas foule. Je m’attendais pourtant à voir la station envahie par une horde d’affamés après la disette de décembre et janvier. (Imaginez les personnages du film du même nom avec des skis ou une planche).

    L’avantage a été de pouvoir tracer les pistes jusqu’à l’heure du midi. C’était tellement désert, qu’il n’y avait parfois pas âme qui vive autour de bibi de haut en bas, deux descentes sur trois. Les pistes à bosses étaient particulièrement belles. Celle sous le télésiège quadruple de la montagne un, parmi mes préférés, la Stoneham sous le quadruple de la montagne deux et la Zipper sous la chaise «des 40» ont fait la journée.

    J’en profite pour revenir sur l’excellente idée de la station d’exploiter au maximum le nouveau terrain de jeu qui s’offre aux amateurs de bosses depuis l’installation du télésiège quadruple L’Éclipse de la montagne un. Auparavant, il y avait un T-bar. Au départ, l’aménagement de la piste laissait craindre un conflit avec les skieurs de la Rock’N’Roll à droite (photo) et La Blondeau à gauche, en haut du boisé (photo). L’expérience démontre que cette piste, qui ne porte aucun nom à ma connaissance, est bien délimitée et possède son identité propre. Chapeau. C’est un plus pour la montagne.

    Le défi qu’elle présente, pour ceux qui veulent le relever, est de descendre à fond la caisse. Son inclinaison est constante et suffisamment prononcée, sans trop l’être, permet de prendre une vitesse appréciable. À mon point de vue, évidemment. Quoique je ne sois pas la plus lente des tortues.

    En fin d’avant-midi, un épais brouillard a recouvert une partie de la montagne. Il était même parfois difficile de bien évaluer la topographie du terrain. Le vent était aussi de la partie au sommet des chaises. Mais rien pour enlever au plaisir d’une des plus belles journées de la station cette saison.

    Et comme le ski sans l’après-ski, ce n’est pas du ski. Il fallait célébrer cette autre journée de poudreuse au bar. Pour une rare fois, il a fallu rebrousser chemin. Contrairement aux pistes, Le Quatre foyers était bondé. À n’y rien comprendre. Cheers pareil!

    Ski Saint-Georges, un bon remède anti-écrans, 16 février 2020

    Une vision d’horreur m’attend au réveil ce matin. Les trois enfants sont tous rivés devant un écran. Chacun isolé devant le sien. L’ainée clavarde sur son cellulaire. Son frère cadet est complètement obnubilé par un « youtubeur » insignifiant qui gesticule à l’ordinateur. Le benjamin est évaché devant Netflix pour regarder des bonhommes qui jacassent en japonais. Quelle plaie ces écrans ! Je propose une sortie à ski. Ça rouspète et ça baboune. Rapidement, je dois imposer le bâillon. Droit de veto patriarcal ! Je gagne tout le temps, donc direction le centre de ski Saint-Georges…  Et que ça saute !

    Le ski n’est pas une punition. Je connais bien les enfants et l’effet abrutissant qu’ont les écrans sur leur vigueur. Dès notre arrivée à la station, les zombies reprennent vie. Il fait -3°C et une neige légère virevolte autour de nous. C’est étonnant comme une toute petite dose d’air pur peut revigorer un corps. La station est ouverte à 100%. Je suis content, car les enfants sont maintenant impatients de chausser les skis. Victoire !

    Le sous-bois #8 est notre premier choix du jour. Étant originaire de Saint-Georges, j’ai skié la station à maintes reprises depuis un tout jeune âge. Plus jeune, il fallait se cacher des patrouilleurs pour parcourir ces bois, sous peine de perdre son billet. Les temps ont bien changé ! Heureusement, car bien que court, ce sous-bois est un coup de coeur avec ses passages et ses nombreux « jumps ». Il y a même moyen de trouver de la belle poudreuse oubliée des autres skieurs.

    La Familiale était probablement la piste la plus occupée du jour. C’est une piste facile, mais avec un bon « pitch » à mi-parcours, dont une étroite partie est laissée en neige naturelle. Heureusement, la piste est large et la majeure partie est damée à la perfection.

    Bien sûr, il y a aussi des pistes plus difficiles comme la Mario Bureau, une noire simple losange :

    La Débâcle un peu plus « à pic », avec de la neige naturelle et quelques fardoches pour augmenter le degré de difficulté :

    Le centre de ski Saint-Georges est avant tout une station familiale avec une clientèle constituée majoritairement de jeunes. Avec son dénivelé de 98 mètres et ses 11 pistes toutes différentes les unes des autres, il y a de quoi s’amuser longtemps. Situé en pleine ville, sur une rive escarpée de la rivière Famine, les parents ont relativement peu de route à parcourir pour venir y déposer leur marmaille (ou même les accompagner comme je l’ai fait aujourd’hui) ! Une petite station en pleine santé si j’en juge par l’achalandage du jour. En milieu d’après-midi, j’ai calculé jusqu’à 10 minutes d’attente pour attraper un t-bar.

    Comme nos billets étaient aussi valides pour les glissades, nous avons décidé de quitter les files d’attente après une quinzaine de descentes. L’après-midi s’est donc terminé sur des tubes gonflables. Finalement, une journée trippante, dehors au grand air et loin des écrans. Une réussite sur toute la ligne pour la famille ! Bon ski !

    Banff Mt. Norquay, une montagne en ville avec de grands projets, 7 février 2020

    On parle souvent de Banff Mt. Norquay comme étant une petite station des Rocheuses. Elle compte pourtant 60 pistes offrant 503 m de dénivelé. Il y en a pour tous les goûts, dont d’étonnantes expertes qui n’ont rien à envier à personne. 85% du domaine est bonifié d’une généreuse fabrication de neige permettant d’être ouvert tôt et très longtemps.

    Un autre fait méconnu de Norquay concerne sa riche histoire. La station peut se targuer d’être la deuxième du Canada à avoir offert un télésiège, c’était en 1948. Plusieurs compétitions internationales de saut à ski y ont eu lieu et les spectateurs y étaient très nombreux, on parle de 5000. Le club de descente a toujours été très performant et compte des membres de l’équipe nationale.

    Au-delà des chiffres, une surprise attend généralement tout skieur à sa première visite à Norquay. Du haut des chaises North American ou Mystic Express, c’est la vue qui retient notre attention. On croit à tort qu’en étant « seulement » à Banff, les Rocheuses ne pourraient nous offrir de belles peintures.

    Sur la carte des pistes, les sous-bois ne sont pas clairement définis, mais ils sont là, remplis de neige et leur expansion se poursuit.

    La proximité de Norquay de Banff (6 km) en fait la meilleure station de ski familiale de SkiBig3. Le parc à neige offre une belle rampe qu’on ne voit pas souvent.

    Le ski de soirée combiné avec la glissade sur tube peut s’avérer une très belle expérience.

    L’étonnante glissade vous projette à 75km/h dans un virage en épingle montant, ce qui rend un de ses parcours très original. Sur la photo, on remarquera le couloir complètement à gauche avec la chambre à air qui vient d’effectuer le tournant. C’est une expérience unique à ne pas rater !

    Secteur extrême

    Tout en haut de la chaise North American à sa gauche, un secteur extrême est accessible où la neige demeure très profonde même s’il n’y est rien tombé depuis quelques jours. On doit enfiler un passage serré pour s’y rendre, mais le jeu en vaut la chandelle.

    Le bol est d’une qualité incroyable. C’est évidemment une double noire et les différentes lignes ne demandent que votre présence. La descente est longue, le terrain est varié. L’exigence de la piste n’est pas à surestimer, par contre la neige non damée aide grandement à combler la forte inclinaison, ça demeure pour expert.

    Un projet innovateur

    Tous les acteurs principaux de Norquay mettent l’emphase sur un nouveau projet phare pour le futur développement de la station : une télécabine accédant directement au centre de ski depuis la ville. Celui-ci est étroitement lié avec la philosophie du déplacement collectif. Oui, il existe toujours les fameuses navettes reliant la station à la ville, mais pensez-y un instant : prendre la télécabine à quelques minutes de votre hôtel ? C’est un incroyable défi que s’est lancé Norquay.

    L’avantage d’être proche

    Après une belle journée de sport au soleil, un superbe endroit pour dormir est le Moose Hotel & Suites.

    C’est un des avantages d’être proche du terrain de jeu. On peut alors profiter tranquillement du spa sur la terrasse extérieure en se remémorant nos meilleurs virages.

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