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    Mont Miller / Chic Chac, Charmé en station et en hélico hors-piste, 15 février 2020

    On a poursuivi l’aventure gaspésienne au Mont Miller et dans l’entourage de Murdochville. À peine une heure de route de Saint-Anne-des-Monts, et nous y étions. Un beau samedi matin, le mercure oscillait entre -19˚/-20˚C, c’est selon moi la température idéale lorsque le soleil est de la partie.

    L’accueil humain est omniprésent. Le rythme de vie ici est définitivement orienté sur l’interaction sociale, comme en témoigne le chaleureux accueil à la billetterie (qui est aussi le bar). Partout ailleurs, tant les skieurs, planchistes que le personnel des opérations et du soutien sont vraiment charmants.

    On a eu toute une surprise d’apprendre que l’héli-ski était à rabais 2 pour 1 pour le week-end de la St-Valentin. Il nous était impossible de passer cette occasion pour la fin de l’après-midi ! Surtout que l’ensemble du territoire jouit d’une couverture de neige qui n’a pas subi de soubresauts de dame nature, sûrement vu l’altitude et la localisation géographique bien au Nord de la Vallée du Saint-Laurent.

    Si vous n’êtes jamais venus à Murdochville, sachez que vous pourrez y séjourner pas mal longtemps avant de faire le tour de toutes les possibilités. L’ancienne ville minière convertie au plein air quatre-saisons et à quelques services publics, permet d’y pratiquer vos sports de glisse hivernaux de prédilection via le remonte-pente (les week-ends et la semaine de relâche), en randonnée alpine, à raquette, en catski et en hélicoptère.

    Une fois en haut du T-bar, dirigez-vous à pied vers le sommet principal au Sud, du haut de ses 858m. Il s’agit d’une marche de santé de 8 minutes, skis à l’épaule. Vous aurez alors accès à de superbes descentes dans la neige fraîche déplacée au cours de la nuit, ou fraîchement tombée. J’ai réellement apprécié descendre la Casse-Cou et bifurquer dans les séries de couloirs X-Treme. Si vous décidez de garder les skis aux pieds pour faire une petite marche, vous allez tomber sous le charme de l’Avalanche et des deux Forêts Enchantées sur le côté Nord.

    Vu le faible achalandage, la montagne (dont moins du tiers est entretenu par surfaceuse)conserve des conditions presque inchangées du matin au soir, et ce, tant sur les surfaces travaillées mécaniquement que dans les sous-bois fort bien aménagés. Chaque nouvelle descente est aussi plaisante que la précédente.

    L’unique remonte-pente date des années soixante. Je le sais, car Dominic, opérateur au sommet du T-bar, me l’a affirmé. Mais pas avant de m’avoir chaleureusement salué et offert sa solide poignée de main alors que j’allais dans sa direction pour m’entretenir avec lui.Dominic c’est un vrai de vrai de la place, quand je vous dis que les gens sont humains ici, en voici un autre marque! Il a été initié au ski en 1969 et c’était ce même système qui était alors en place. Quand vous passerez, saluez-le donc. Sans lui (et tous les autres employés) on ne saurait autant apprécier ce superbe domaine.

    Place à l’héli-ski en après-midi, destination le Mont Porphyre (860m), face au Mont Miller,une trappe à neige bien reconnue à Murdochville, pour une descente mémorable en compagnie de quelques autres mordus de la poudreuse. Et hop, on a fini la journée en catski pour revenir au chalet principal du Mont Miller.

    Cette station nécessite vraiment d’être mise à l’horaire de votre séjour en Gaspésie, j’espère que vous saurez y planifier des aventures aussi mémorable que mes précédentes.

    Owl’s Head, une journée tout simplement parfaite, 15 février 2020

    Les journées de ski parfaites pour ma part se comptent sur les doigts d’une main pour chaque saison. Aujourd’hui à Owl’s Head c’était définitivement une de ses journées. Tout était en place pour satisfaire même le plus exigeant des skieurs.

    La vue

    La piste Kamikaze

    Honnêtement, d’habitude, je passe mes journées dans les sous-bois puisque c’est dans ces endroits que je trouve la plus belle vue, mais aujourd’hui le paysage était à couper le souffle. Peu importe où nous étions dans la montagne, nous avions l’impression de nous retrouver devant une carte postale. Avec un ciel bleu sans nuage, un soleil très présent et une température plus que clémente, la table était bien mise pour qu’on puisse passer une excellente journée.

    Les pistes

    Pour ma part, se fut clairement la meilleure qualité de piste sur laquelle j’ai skié cette année.

    Sur toutes les pistes, je n’ai jamais trouvé le moindre signe de glace. Nous pouvions skier sur une surface dure, mais avec une bonne quantité de neige qui ne cessait de virevolter derrière nous après chaque virage produisant un son magnifique de neige découpée. Sur le bord des pistes, nous pouvions retrouver une bonne accumulation de neige nous permettant de nous amuser et entrer dans de petits sous-bois.

    Avec cette belle quantité de neige, il était facile de s’amuser avec des petits sauts un peu partout. Cerise sur le gâteau, je n’ai jamais attendu plus de 6 minutes pour monter dans le remonte-pente.

    Les sous-bois

    Le sous-bois la Cachette

    La qualité des sous-bois était aussi particulièrement intéressante. Sauf à quelques rares occasions, je n’ai trouvé ni roches ni glace lors de mes descentes. Au contraire, à certains endroits, je retrouvais encore des gros bancs de poudreuse dans lesquels personne n’était allé.

    Ma piste préférée

    La Lilly’s Leap

    Honnêtement, j’ai passé pratiquement toute la journée à descendre la Lilly’s Leap. La vue était tout simplement trop belle tout au long de la descente et lorsque je voulais me donner un petit défi supplémentaire, je prenais la Rodéo qui se termine dans la Lilly’s Leap. Pour ce qui est des sous-bois, j’ai adoré la Ponsoon puisqu’une fois terminé, il est possible de traverser la piste et se rendre dans le sous-bois l’Urubu.

    Une belle démo de ski

    Un autre point positif fut la démo de ski Blizzard. Je suggère souvent au monde d’aller faire un tour dans ces démos puisqu’ils permettent d’essayer gratuitement différents types de ski et grandeurs et ainsi trouver un bon ski à son pied. Voici donc un lien afin de trouver différentes démos un peu partout au Québec. Lien pour les démos ici

    Une belle découverte

    La machine est une Winstersteiger

    Une fois dans le remonte-pente , je discutais avec un habitué de la montagne de l’aiguisage de mon snow pour lequel j’étais un peu déçu. Il m’a donc fortement conseillé d’aller faire un tour dans l’atelier de réparation simplement pour y jeter un coup d’œil. Pour ceux que ne le savent peut-être pas, Owl’s Head a clairement une des meilleures machines à aiguiser que j’ai vu dans une station de ski.Pour résumer, Owl’s Head, j’ai adoré ma journée et j’ai déjà hâte à notre prochaine rencontre.

    Cap Castor, Pour l’amour de la poudreuse, 14 février 2020

    On a mis le cap sur vers la Gaspésie pour un week-end en amoureux, c’est la St-Valentinaprès tout! Riche de l’expérience de l’année précédente au Cap Castor, on est revenus non par choix, mais parce qu’on était convaincus qu’un voyage dans les Chic-Chocs pour nous ne saurait être complet sans faire des virages mémorables en compagnie de Sarah-Maude et Danny au Cap Castor. On a été tout aussi charmés et excités qu’on l’avait été en 2019. Le domaine est passé de 12 à 18 pistes depuis, les lignes de pistes sont fabuleuses et le domaine entier était couvert de poudreuse même s’il n’y a pas eu de bordée importante depuis plusieurs jours et que l’achalandage bat son plein (ça ne parait même pas). 

    Le domaine a bien changé depuis l’an dernier. Il faut savoir que l’entreprise familiale ne ménage pas d’efforts en saison estivale pour continuer à développer le domaine. Si six nouvelles pistes ont vu le jour, je parierais que quelques nouvelles seront accessibles l’an prochain. Qu’à cela ne tienne, le domaine peut vous pousser, dans son état actuel, à un désir incontrôlable d’y retourner d’année en année. Danny a pris le temps de nous expliquer l’impressionnante étendue de son domaine.

    Le déroulement de la journée va comme suit: rencontre au chalet en abord de la 132 à peine 10 min de route de Saint-Anne-des-Monts. Préparation à la journée: instructions d’usage, validation des connaissances en sécurité en terrain avalancheux, et déplacement d’une dizaine de minutes tracté par une motoneige pour se rendre au pied des secteurs skiables.

    Les dénivelés vont jusqu’à 260m, les itinéraires de grimpe sont possibles pour les débutants comme les randonneurs alpins expérimentés. Les descentes sont des pistes boisées vraiment bien préparées allant de serrées à bien dégagées et les pentes permettent aux plus experts de s’en donner à coeur joie, notamment dans le secteur du Pic Castor avec quelques pentes à 45 degrés, dont une piste offrant un impressionnant 50 degrés. Chaque groupe de skieurs est accompagné d’un guide afin de garantir le bonheur et la sécurité des clients.

    J’ai personnellement un faible pour le versant des pistes Castrante, Queue de Castor et Castorama. Mais le dénivelé de 260m de la Hop la Vie ne me laisse pas indifférent. En bonus, presque toutes les descentes ont un point en commun non-négligeable: la vue imprenable sur la mer! 

    Pour l’heure du midi, le lunch qu’on avait préparé avait été placé dans la cabane centrale, chauffée, pour récupérer afin de mieux repartir sous un soleil radieux et ainsi finir la journée avant le coucher de soleil. À Saint-Anne-des-Monts, Marie4poches offre d’excellents choix de lunchs préparés pour les sportifs de passage, incluant thermos de soupes à prix bien raisonnable. De retour au chalet à la fin de la journée, on a partagé une bonne cervoise locale de la Microbrasserie Le Malbord et nous avons prit le temps de parler de notre aventure.

    Le Cap Castor en est à sa seconde année d’opération formelle. Mais il existe dans une forme beaucoup plus modeste depuis 18 années; né à la base d’un propriétaire terrien encouragé par ses copains et copines skieurs voyant le potentiel de la géomorphologie du terrain.L’engouement des skieurs et snowboarders de fouler la neige poudreuse et alimenter le besoin d’adrénaline a fait que le Cap Castor est de nos jours un incontournable pour mes sorties en Gaspésie.

    Pour moi, le Cap Castor est fait pour les passionnés, mais avant tout par des passionnés. J’ai entendu Danny dire: « Si vous savez pas ou est la poudreuse; moi, je connais quelqu’un qui le sait », je pense qu’il parlait de lui et Sarah-Maude. L’attrait de Cap Castor c’est le constant renouvellement de sa surface de glisse dû à sa localisation en abord de la mer, combiné au design des pentes qui récoltent la neige transportée par le vent. Vous viendrez y chercher des souvenirs incroyables, acquis dans un encadrement simplement parfait, où la sécurité est tout aussi importante que le plaisir. Tentez l’expérience!

    Banff Sunshine Village, oeuvre d’art au naturel, 6 février 2020

    Situé à seulement 15 minutes à l’ouest de Banff, Sunshine Village est littéralement au cœur des Rocheuses, à l’intérieur même du parc national. En quittant la route Transcanadienne 1, on rentre encore plus profondément dans le bois et monte jusqu’à la station. Rendu au stationnement principal, il est impossible de voir l’étendue du domaine. Sa configuration particulière exige de prendre une télécabine pour nous transporter à la base du village. Il faut prévoir 17 minutes pour compléter le trajet. Pour les amateurs de premières traces, il est important de prévoir le coup et d’arriver plus tôt que l’ouverture officielle.

    Tout comme chaque station membre de SkiBig3, chaque billet inclut également le transport en navette. La fréquence varie de 30 à 45 minutes, il est donc possible de s’adapter très facilement à l’horaire.

    Peu importe où on couche à Banff, il y a un arrêt près.

    3 versants, 3 montagnes différentes

    La station se décompose sous 3 noms : Goat’s Eye, Lookout et Standish.

    Chaque versant offre son terrain de jeu unique, bien que les élévations de Goat’s Eye (2806 m) et Lookout (2730 m) soient les plus impressionnantes.

    Lookout et Standish offrent du calibre pour tous les goûts. Goat’s Eye concerne plutôt les experts. Il existe quelques pistes intermédiaires pour naviguer autour du domaine, mais c’est définitivement le secteur où les ski bums s’en donnent à cœur joie.

    Il est plus facile de débuter sur le versant Standish si on veut se familiariser avec l’endroit par soi-même, car les espaces peuvent être déroutant. Le programme SnowHosts permet d’avoir un tour guidé tous les jours à partir de midi sur une durée de 3h.

    On peut facilement s’orienter sur le domaine, celui-ci ayant une circonférence de 360 degrés autour de la base du village. C’est un endroit parfait pour les familles ou les groupes, tout le monde y trouve son compte à chaque descente.

    Le paysage grandiose et son vaste terrain

    À Sunshine, notre coeur chavire rapidement sous le charme des Rocheuses. La beauté des paysages sous nos yeux et la définition des pistes incroyablement larges nous forcent constamment à jeter notre regard au loin plutôt qu’à réfléchir au prochain virage !

    Qu’on se laisse border par une piste aussi facile que Green Run (#34) ou encore par une plus exigeante comme Bye Bye Bowl (#33), le résultat demeure le même : on est estomaqué par la beauté des peintures se dévoilant devant nous.

    Green Run. Le rapport donnait 7 cm de nouvelle neige, alors qu’on sentait plutôt 15 à cet endroit.
    Bye Bye Bowl. Le nom donne vraiment l’impression de dire: Bye Bye Boss !

    Tee Pee Town Luruxy Express Quad

    La première remontée chauffante au Canada appartient à Sunshine. Son efficacité est déconcertante. Protégés par les fameuses bulles oranges, les sièges chauffants (du début à la fin du trajet) permettent de faire grimper notre température corporelle et braver le froid de l’hiver. Étant exposé en haute altitude à la cime des arbres, le vent peut venir de loin. Le confort que procure cette remontée n’a pas d’égal.

    Un siège chauffant comme en auto, mais avec une plus belle vue.

    Neige cultivée, non fabriquée

    La situation privilégiée de Sunshine lui permet d’être indépendante de fabrication de neige sur presque tout le domaine skiable. Seulement 4 canons sont installés à la base, qui sert pour le chemin du retour seulement sur la piste Banff Avenue. Il existe toutefois une autre manière de jouer avec la neige. Chaque année, 30 km de filet sont installés par les fermiers des montagnes sur différents secteurs ciblés afin d’emmagasiner l’or blanc lors des grands vents.

    Ce précieux cadeau du ciel cultivé judicieusement peut alors être redistribué adéquatement aux alentours, offrant une surface équivalente sur de plus grandes distances.

    Les filets noirs à la droite de la photo représentent la section cultivée par les fermiers

    Lorsqu’on visite un endroit comme Sunshine, on est inévitablement secoué par la beauté du spectacle. La journée ne semble jamais assez longue.

    Une dernière avant de retourner au village, pour ensuite emprunter Banff Avenue jusqu’à la base.

    Sachez qu’en étant dans l’ouest, le soleil se lève tard, mais se couche plus tard, la visibilité demeure très bonne même en après-midi. Une belle manière d’étirer la journée le plus possible est de retourner au stationnement via Banff Avenue. Au lieu de faire le trajet de retour en télécabine, il est fortement recommandé d’exiger une descente supplémentaire à nos jambes.

    S’inspirant une dernière fois des couleurs arc-en-ciel mise en valeur sur les télécabines, on s’y surprendra même à fredonner l’air de « Sunshine reggae ». L’ambiance dans notre tête est déjà en mode après-ski !

    Ceux qui font le retour en télécabine profitent plutôt de l’après-ski au village..

    Mont-Édouard, Béni des dieux, 12 janvier 2020

    Pour la deuxième journée de notre week-end loin des lieux non béni par les dieux de la poudreuse, nous nous sommes dirigés vers l’Anse-Saint-Jean pour y skier l’un des secrets les mieux gardés au Québec, le Mont-Édouard. Cette magnifique montagne de la région du Saguenay est l’une des plus imposantes au Québec avec plus de 450 mètres de dénivelé et je peux vous confirmer que nous avons profité au maximum de ce gros terrain jeu.

    Pour une rare fois que nous pouvions y voir la montagne durant la tempête

    À partir du sommet à 640 mètres d’altitude

    Ce fut un excellente décision de nous sauver du sud du Québec et de nous rendre dans la région du Saguenay. La qualité et la quantité de neige que l’on y retrouve a de quoi rendre jaloux la majorité des amateurs de glisse des autres régions de la belle province. Juste le fait de skier sur de la neige complètement naturelle est une pure jouissance. Au diable le fond durci glacé par la neige artificielle des stations plus au sud.

    Julien en action dans le haut de l’Otissienne

    Dave Thovex dans cette même piste

    Le dernier gros système météorologique qui a laissé son lot de précipitations liquides et mixtes plus au sud a apporté environ 25 à 30 cm de neige poudreuse sur la montagne. Uniquement de la neige pour notre plus grand bonheur; aucune pluie! Cette dernière bordée était la bienvenue pour le Mont-Édouard, car dans certaines pistes et sous-bois, on pouvait y retrouver quelques obstacles naturels dégarnis. Il fallait être tout même vigilant lors de certaines descentes, surtout dans les sous-bois comme la Robin des Bois.

    Max dans dans la poudreuse du secteur Nord-est

    Et Dave qui en fait autant dans la même piste

    Notre ami Dave, que je surnomme Candide Maurer (la version québécoise de Candide Thovex) a été un guide hors pair tout au long de la journée. Dave nous a fait skier les endroits les plus difficiles et techniques de la montagne, sans oublier le moindre recoin comme la Clusaz, le Mur, la Trinité, la Vallée des bouleaux ainsi que le fameux Secteur Nord Est avec son accès via la passerelle. Et comme si ce n’était pas assez pour nous, Dave nous guidait vers des endroits plaisants, s’assurant de terminer notre descente à la remontée mécanique.

    La passerelle donnant accès au Secteur nord-est et juste à droite l’accès à la Vallée des Bouleaux

    En cette magnifique journée de tempête hivernale, le Mont-Édouard nous offrait sur ses 450 mètres de dénivelé plus de 32 pistes et sous-bois avec 3 remontées mécaniques (deux télésièges quadruples et un tapis magique). Il faut être patient dans la remontée principale (quadruple fixe) pour avoir accès au sommet, car cela prend environs 15 minutes. Une remontée de type débrayable ne serait pas un luxe pour cette grosse montagne. Il est à noter que la remontée principale ferme à 15h15 et que la seconde remontée quadruple (mi-montagne) ferme à 15h30.

    Dave Thovex dans la piste extrême Le Mur

    Depuis 2014, le Mont-Édouard est très reconnu pour son vaste territoire de ski de haute-route qui permet aux amateurs de backcountry de pouvoir y faire de belles descentes dans la neige poudreuse, tout en remontant par eux-même les six divers secteurs et sommets. La popularité de ce sport fait en sorte que la station développe chaque année plus de territoire accessible pour le plus grand plaisir des amateurs de ski au naturel.

    Julien dans la poudreuse de Vallée des bouleaux

    Comme météo, nous avons eu droit à de la neige parfois forte toute la journée. La visibilité était quelque peu réduite par moment. La température était de moins 14 degrés avec pratiquement aucun vent. Le fait de skier dans les sous-bois la majorité de la journée nous a gardé au chaud et ainsi évité les engelures.

    Moi dans le sous-bois du secteur Nord-Est

    En conclusion, nous étions au bon endroit au bon moment! Faire 4h30-5h00 de voiture pour fuir la météo merdique du sud du Québec a été des plus bénéfique et agréable. Redécouvrir cette montagne extrême qu’est le Mont-Édouard avec plusieurs amis l’a été encore en plus. Il faut parfois sortir de sa zone de confort pour nous permettre de redécouvrir ce qu’offrent d’autres régions du Québec comme le Saguenay avec le Mont-Édouard.

    Voyez notre périple en vidéo!

    Voici un vidéo qui résume le plaisir qu’on a eu dans la neige fraîche au Mont-Édouard ces 11 et 12 janvier 2020!

    Publiée par Zone.Ski sur Lundi 13 janvier 2020

    Lake Louise Ski Resort, immensément authentique, 5 février 2020

    Situé à environ 45 minutes de Banff, Lake Louise n’a plus besoin de présentation. Sa renommée est faite depuis longtemps. Le chic hôtel Fairmont au bord du lac et les touristes qui l’envahissent durant la saison estivale nous amène à penser que ce type d’ambiance se projette jusqu’à la station de ski.

    Au contraire, on y retrouve un endroit plutôt fidèle à une montagne typique où le ski est mis de l’avant, accompagné d’employés très accueillants.

    Le domaine skiable

    Là où la comparaison s’arrête, c’est au niveau de la superficie. Avec 4200 acres, Lake Louise Ski Resort (membre de SkiBig3) est l’un des plus grands domaines skiables d’Amérique du Nord. Les possibilités sont infinies.

    Hour Glass (#112) sur le versant des Back Bowls

    Pour les intéressés, le nombre de pistes s’élève à 156. Bien que certaines soient clairement définies et traditionnelles, lorsqu’on s’aventure dans la section des Back Bowls, il y a bien « 72 » lignes différentes à faire, le fait d’avoir numérotée une piste ne veut plus rien dire.

    Middle limits (#17)

    L’utilisation d’un guide connaissant le terrain de façon approfondi n’est pas un luxe, même si vous y passez plusieurs jours. Chaque jour à 10h ou 13h15, le programme Ski Friends opère des tours depuis 1978. Différentes options s’offriront alors à vous. L’une d’entre elle vous permettra simplement de ne pas skier seul. Vous ferez donc partie d’un groupe avec les mêmes aptitudes.

    Votre accompagnateur vous fera alors découvrir ses endroits favoris et gagner un temps précieux.

    Un très bel exemple est l’unicité de Rock Garden (#142) sur le versant Larch.

    Il n’y a aucun danger de toucher une roche

    Il est fort possible de passer à côté de celle-ci, et ce serait pourtant une grave erreur. On parle d’une belle piste intermédiaire avec une inclinaison raisonnable, garnie de bosses, mais pas n’importe lesquelles ! En dévalant les obstacles un à un, on a l’impression de faire affaire à un trajet simplement accidenté. Après quelques virages, on comprend cependant qu’il y a anguille sous roche.

    Les rochers forment des bosses naturelles

    Les fameux rochers ne sont visibles qu’une fois la descente terminée. Il n’y a aucun souci de toucher aux cailloux ! C’est une drôle de sensation et il est fortement recommandé de mettre Rock Garden sur l’itinéraire.

    Remontée Summit Platter

    Ceux qui recherchent plus de défis sans toutefois être extrêmes, le poma du Summit Platter offre une expérience hors du commun. Le terme l’indique, elle est tout en haut et nous amène au plus haut sommet. Exigeant un vertical de 410 m sur une distance de 1119 m, seule la montée testera vos jambes. Lors du trajet, certains messages sont affichés tel que : « Si vous tombez, accrochez-vous à la corde jaune », ou encore « Faites attention aux skieurs qui peuvent chuter dans la piste ». Bref, on passe tous à travers, et la récompense dans la piste Outer Limits (#19) est géniale.

    Outer Limits (#19)

    Terrain très diversifié

    Étant donné l’immensité du terrain, la disposition permet aux familles et aux groupes de capacités variées de skier ensemble; il y a des descentes pour débutants, intermédiaires et experts au sommet de chaque chaise.

    Quelque part dans les bois sur le versant Larch
    Wolverine (#144)

    Whitehorn Bistro

    Après une bonne avant-midi à skier tout en contemplant les paysages (deux fois plus exigeant, il faut rester concentré !) L’heure de la restauration arrive. Le Whitehorn Bistro est judicieusement installé à la mi-montagne et offre une vue spectaculaire.

    Le menu est d’une qualité exceptionnelle, tel qu’un bison grillé (fondant dans la bouche) accompagné d’un gratin dauphinois, ou encore un plateau de charcuterie avec une variété incroyable, dont des ailes de canard ou du tartare de bison :

    Le facteur météo

    Lorsqu’on visite un endroit comme les Rocheuses, on doit s’attendre à une météo imprévisible. Il neige évidemment beaucoup et les nuages peuvent s’accrocher facilement aux sommets. Ils peuvent donner une journée grise comme nous avons eu où la visibilité peut être dérangeante au point d’avoir le feeling du mal des transports. À l’aide d’un guide, vous optimiserez les meilleures sections du domaine selon la météo du jour.

    Par une journée ensoleillée, Lake Louise a plutôt l’air de ceci :

    Au pied des montagnes, on voit bien le lac et son hôtel à l’horizon. Photo SkiBig3

    Que ce soit une journée au ciel bleu, une poudreuse tombée la veille ou un entre deux comme lors de notre expérience, vous trouverez toujours un terrain contenant une belle neige à brasser ou une vue sur le lac, même par temps gris.

    Le lac, le chalet en bois rond, les montagnes, quoi de mieux ?

    Session Snowpark, Le Relais, février 2020

    Une session de snowpark avec des adeptes de la région de Québec à la station de ski Le Relais, février 2020

    Mont Lac-Vert, au diable le vent! 9 février 2020

    Le vent du sud-ouest

    Dès l’aube, je me préparais à passer une journée qui glace le sang. La température ressentie à Hébertville était à -31 alors que le mercure indiquait -25˚C en me levant… Je me suis dit au diable le vent et le froid, j’y vais ! Le vent à commencer en douceur le matin, mais par la suite, il soufflait entre 10 et 30 km/heure tout le reste de l’après-midi. À ma grande satisfaction une fois rendue, je fus surprise de voir que j’allais seulement subir ce temps frisquet en haut de la montagne. De temps à autre, je voyais les bourrasques déplacées la neige en un filet de fumé blanchâtre qui longeait le sol. Malgré cette température, les jeunes semblaient très heureux de suivre leur cour de ski avec leur moniteur. Le haut de la montagne était glacial, mais la visibilité était d’une clarté qu’on n’aurait pas trouver mieux par ce temps. 

    Les jeunes qui jasent avec leur moniteur
    Voyez la clarté en haut de la montagne

    Championnat SEMAC

    Cette fin de semaine le Mont Lac-Vert était pour une deuxième année consécutive, l’hôte du Championnat SEMAC qui compte environ 150 athlètes âgés entre 13 et 15 ans. « SEMAC » voulant ici décrire les régions d’où proviennent les jeunes, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’Est-du-Québec, la Mauricie, l’Abitibi et la Côte-Nord. Les 40 meilleurs garçons et les 40 meilleures filles de chaque région se sont présentés lors de cette compétition. Malgré le temps froid, cet événement à fait en sorte que le chalet était quand même bondé de gens. Avec leurs skis et leurs bâtons aux couleurs fluorescentes, les participants se faisaient facilement remarquer au travers des autres skieurs de la station. Ces athlètes ont commencé leur journée vêtus de leur tenue de compétition seulement. Brrrr… Durant l’après-midi on les voyaient portant la veste de leur club de compétition respective, du moins jusqu’au haut de la piste destinée pour le championnat « La gaillarde » ! Un grand chapiteau était installé au bas des pentes servant à nourrir les compétiteurs et à animer l’événement.

    Le chalet était bondé de gens pour la compétition.
    Lors de la compétition, les vestes d’hiver étaient de mise avant et après la descente.
    Au retour du dîner, le deuxième télé-siège a été mis en fonction pour alléger l’achalandage !
    Transport spécial pour monter les spectateurs jusqu’au lieu de la compétition.
    Pourquoi pas ? Les participants qui se réchauffent dans le chalet situé en haut de la montagne.

    Le magnifique « corduroy »

    Le magnifique velours côtelé présent dans les pistes damées étant moelleux comme un matelas de mousse. Ma planche à neige enfonçait dedans en laissant une trace minuscule derrière moi. La circulation dans les autres pistes que celle de la compétition était très discrète ce qui m’a permis de profiter de la douceur du « corduroy » jusqu’à 13h.

    Le magnifique corduroy qui a été présent jusqu’à 13h !

    Chaleureux sous-bois

    Pourquoi ne pas aller se réchauffer dans mon sous-bois préféré de la station « Le s5 » ! Vu que le vent était de provenance sud-ouest, la montagne servait de mur pour parer les rafales. Quand je me retrouvais dans un sous-bois, c’était comme si le froid avait disparu. La tempête de neige de cette semaine a bien fait son travail de remplissage, même en forêt. Les traces dans les sous-bois n’étaient pas glacées et me permettaient de même me retrouver dans de la belle poudreuse.

    Mon chaleureux sous-bois préféré dans toute sa splendeur !

    STOWE MOUNTAIN RESORT, UNE JOURNÉE PLUS QUE MÉMORABLE, 9 FÉVRIER 2020

    Chaque saison, il y a quelques sorties de ski qui se démarquent des autres. Aujourd’hui était une de ces journées. Ce n’est pas un secret, il vient de tomber une quantité énorme de neige dans les montagnes de l’Estrie et du Vermont. C’est près d’une quarantaine de centimètres qui sont tombés à la station Stowe Mountain Resort, assez pour pouvoir ouvrir l’entièreté du domaine skiable. 

    La neige est tombée vendredi et fut suivi par un jour froid et venteux samedi. Si vous aimez les paysages hivernaux, dimanche était la journée pour vous. Les montagnes complètement recouvertes de neige sous un ciel bleu et un soleil radieux, c’est quelque chose à voir. En se dirigeant vers la station, le clair de lune nous suivait en chemin. La beauté surréaliste des environs nous a fait rapidement oublier la température du matin, qui était aux alentours de -30 ! Une température que nous avons rarement vu jusqu’a présent cette saison. 

    La pleine lune en route vers la station
    La pleine lune en route vers la station

    À Stowe, la remontée principale Four Runner ouvre à 7 h 30 les fins de semaines. La station se situant à environ 90 minutes de la frontière, c’est difficile de se rendre à la montagne aussi tôt. Par contre, si vous êtes matinal comme moi et vous réveiller un dimanche matin à 4 h 15 ne vous dérange pas, je vous recommande d’arriver à 7 h 30 pour en profiter ! Imaginez l’expérience premières traces qu’on trouve ailleurs, mais accessible à tous. C’est encore plus beau un matin ensoleillé comme aujourd’hui. 

    Lord
    Sunrise

    Une fois le soleil levé, la température a graduellement monté. Vers 10 h, le mercure était au-dessus de -10. En après-midi, il était aux alentours de -5. Étant donné le froid du matin, j’ai débuté ma journée dans les pistes travaillées. Les descentes comme la Lift Line et Hayride étaient fabuleuses. La neige travaillée offrait la sensation d’un tapis sous les skis. Ces pistes sont aussi parmi les plus abruptes que vous trouverez ici. De plus, le dénivelé est long et soutenu, sans faux plats. À 8 h 30, c’était l’ouverture des télécabines. Les pistes intermédiaires Perry Merrill et Gondolier qui font face au soleil et étaient sublimes ce matin. 

    Lift Line
    Hayride
    Gondolier
    Perry Merrill (Seulement quelques traces avant moi)

    J‘ai continué sur les pistes damées jusqu’à 10 h. À ce moment, la neige avait dégelée dans les sous-bois. C’est dans la forêt que j’ai passé la grande majorité du reste de ma journée. Disons que quarante centimètres de neige fait du bien aux sous-bois. Je n’ai pas vu d’endroits glacés ou à découvert dans ces secteurs. Stowe n’est pas reconnu pour le ski de sous-bois, toutefois, il y en a partout à travers la station (plusieurs ne sont pas indiqués sur la carte des pistes). 

    Chinclip
    Chinclip
    Les sous-bois pleins de neige
    Starr

    Depuis l’acquisition de Stowe par Vail Resorts, on entend parfois des histoires d’horreurs au sujet de l’achalandage de la station. Heureusement, je n’ai jamais eu à attendre plus que 5 minutes pour embarquer dans les remontées. Plusieurs ont probablement décidé de skier hier et vendredi au lieu d’aujourd’hui. L’efficacité des remontées aide aussi énormément à réduire l’attente. 

    Plus de neige est attendue cette semaine. On est présentement dans la meilleure partie de la saison. Il y a du beau ski à faire peu importe la station ou région que vous choisissez. À vous d’en profiter !

    Mont Sutton, la tempête qu’on attendait, 8 février 2020

    On ne peut malheureusement pas dire que la saison 2019-2020 a été des plus stables pour les Cantons de l’Est jusqu’ici ; les épisodes de pluies qui ont suivi les quelques maigres tempêtes auxquelles nous avons eu droit, redoux momentanés…. tout ça pour faire un cocktail de conditions malheureusement trop marginales pour s’aventurer dans les bois. Heureusement, cependant, en février, l’hiver n’a pas dit son dernier mot! Le vendredi 7 février, la tempête qui a tardé à arriver sur les Cantons de l’Est a laissé un bon manteau blanc de plus d’une trentaine de centimètres pendant la journée et entre 5 et 10 encore pendant la nuit, promettant un samedi matin généralement dégagé, mais froid.

    Fidèle à mes habitudes les jours de tempêtes, j’arrive toujours avant l’ouverture histoire d’ouvrir les pistes et de profiter des meilleures conditions et aujourd’hui ne faisais pas exception. Gardez ça pour vous, mais… le meilleur truc à Sutton est d’aller se stationner aux stationnements du 5 en haut. Toujours de la place et le Télésiège IV ouvre à la même heure que le II (principal). Mais ça… surtout ne l’ébruitez pas trop.

    Rares sont les fois où j’ai été déçu lors d’une journée de 30 cm+ à Sutton et aujourd’hui était effectivement assez épique. Entre 8h30 (heure d’ouverture) et jusqu’à même 11h00, les skieurs venant de la ville n’était que peu ou pas encore arrivés, nous avions la montagne à nous seuls ou presque. Peu d’attente aux télésièges jusqu’à 9h30 et graduellement tous les télésièges de la montagne ont ouvert, à mon plus grand bonheur. Fait cocasse, j’ai rencontré un skieur d’Orford qui m’a raconté venir systématiquement à Sutton les journées de poudreuse, car 8 télésièges desservent la montagne au grand complet, permettant de bien disperser les foules. Bon point monsieur.

    Victime de leur succès, les sous-bois de Sutton se tracent malheureusement beaucoup trop vite maintenant… ce qui nous oblige à être créatifs un peu.


    Tranquillement, mais surement, le soleil s’est pointé le bout du nez en fin d’avant-midi, toujours un peu en bataille contre les nuages incessants et une faible neige qui continuait de tomber au courant de la journée. Côté lumière hivernale, il ne se fait pas vraiment mieux si vous voulez mon avis.

    11:45 AM un samedi de poudreuse. Il reste encore plusieurs trésors cachés.

    Malgré tout, pour y avoir skié en très grande majorité les dernières années, je peux vous garantir qu’à mesure que la journée avance, on trouve encore et toujours de petits trésors cachés dans la montagne même en fin d’avant-midi. Trop rapidement, mais heureusement pour la montagne, la foule est arrivée et a assiégé les pistes et sous-bois de Sutton pour tracer chaque pouce carré de piste encore vierge, nous laissant de superbes bosses encore molles dans la plupart des pistes très populaires et sous-bois, à mon plus grand bonheur. Quel plaisir que de sauter d’une bosse à l’autre et de se rendre compte qu’elles sont encore molles comme un oreiller et qu’elles vont pardonner peu importe l’angle et la vitesse d’entrée.

    Si vous prévoyez une sortie de ski à Sutton dans les prochains jours, vous allez certainement avoir droit à de superbes conditions en pistes et en sous-bois avec 100 % du domaine skiable, mais Sutton n’est plus le secret aussi bien gardé qu’auparavant pour la poudreuse et les sous-bois infinis. Comme le dit l’expression anglophone sharing is caring, dépêchez-vous d’en profiter encore pendant que c’est beau et si vous pouvez prendre congé cette semaine avec les petites averses de neige prévues, vous ne serez certainement pas déçus ! Bon ski!

    Une belle journée comme ça fini encore mieux au Tucker en après-ski

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