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    Mount Sunapee NH, 19 mars 2019

    Mount Sunapee avec un dénivelé de 460 mètres offrent des pistes qui sont longues, souvent larges, sinueuses et ondulées. Comme on fabrique beaucoup de neige et que les pistes sont bien travaillées, c’est l’endroit idéal pour faire du ski de carving. Et en bonus, la vue est très belle de plusieurs endroits sur la montagne. Sur semaine, c’est souvent tranquille, mais il y a beaucoup de skieurs les fins de semaine. Le redoux de la semaine dernière a eu un impact sur les sous-bois et les petites pistes à neige naturelle, mais toutes les autres pistes offrent des conditions parfaites, et il est difficile de savoir qu’il y a eu un redoux. Les endroits glacés sont extrêmement rares et faciles à éviter. J’ai skié sans aucun problème avec des skis qui en sont à leur 12e jour sans aiguisage.

    À l’ouverture de la station, j’ai eu au sommet de la montagne la plus grosse foule de la journée. Il n’y a jamais eu d’attente aux chaises, et avec une cinquantaine de pistes ouvertes, j’étais souvent seul ou presque sur les pistes que je skiais. Le chalet au sommet n’était pas ouvert aujourd’hui, mais c’est certainement un endroit bien apprécié les fins de semaine.

    Voici une série de photos qui montrent les pistes de carving que l’on retrouve sur la montagne.

    piste Eggbeater et chalet Spruce

    Il y a cependant des pistes à bosses, mais qui ont été affectées par le dernier redoux. Je pouvais skier ces pistes, car une bande d’une largeur raisonnable avait été travaillée.

    Lift Line
    Upper Flying Goose

    Au bas de la montagne, sur la gauche, une chaise donne accès aux parcs à neige principaux de la station. Mais le secteur le plus important était fermé, car on travaillait sur un des sauts. À un autre endroit, il y avait un parc à vagues, pas dangereux et amusant.

    parc à neige Eastside

    Il y a 6 sous-bois, mais ils sont tous fermés suite au dernier redoux.

    Sur cette photo, on peut voir au loin le secteur South Peak, situé pas très loin du chalet Sunapee, et qui est vaste et entièrement dédié à l’apprentissage du ski et de la planche à neige. C’est un endroit sécurisant pour les commençants.

    Il faut profiter des prochaines semaines pour skier, car comme beaucoup d’autres, cette station fermera d’ici 2 à 3 semaines maximum.

    Pats Peak NH, 18 mars 2019

    Quoi de mieux qu’un beau ciel bleu, peu de skieurs et des pistes en parfaite condition. J’ai eu droit principalement à du ski d’hiver, avec un petit début de ski de printemps dans les secteurs plus au soleil. Pats Peak est une station située à 25 minutes de la ville de Concord, la capitale de l’état du New Hampshire. Son dénivelé est de 235 mètres, et on y retrouve 37 pistes dont 22 pour le ski de soir. Les forces de la station sont la fabrication importante de neige artificielle, la qualité du travail des pistes, et le grand nombre de pistes disponibles pour le ski de soirée. Autant il y avait peu de skieurs un lundi du milieu de mars, autant il y a souvent beaucoup de skieurs les fins de semaine et le soir. La grandeur des stationnements le prouve. Même si toutes les pistes sont pleines de neige, la station ferme normalement à la fin de mars ou au début avril, comme cela sera encore le cas cette année.

    Pats Peak est une station familiale, offrant des pistes pour tous les membres de la famille. Sur la photo principale, on peut voir à droite de la chaise la piste F.I.S. Race Trail qui est utilisée par l’équipe de compétition de la station. À gauche, on peut voir la principale piste à bosses de la station, la piste Hurricane. Le club de ski a droit à un très beau chalet situé devant le chalet principal.

    bas piste F.I.S. Race Trail
    piste Hurricane

    Pour les skieurs qui recherchent des pistes plus faciles, le choix ne manque pas.

    Twister
    Cyclone
    Blast

    Il y a officiellement 9 sous-bois, plusieurs pour plaire à la majorité des membres de la famille.

    À gauche de la station, et à l’arrière, on retrouve le secteur Cascade Basin, un endroit au soleil le matin et parfait pour améliorer son ski, car les pistes ne sont pas très difficiles.

    Le chalet, composé de 2 parties, est grand, fonctionnel, et une immense terrasse fait tout le devant des bâtiments. Comme si ce n’était pas suffisant, au deuxième étage du bâtiment de droite, il y a une autre terrasse.

    Finalement, à droite de la station, il y a un beau parc à neige qui doit être très occupé les fins de semaine.

    Même si les nuits sont froides et les journées au-dessus du point de congélation, j’étais certain de retrouver de belles conditions de ski à Pats Peak, et je ne me suis pas trompé.

    Ski Vallée Bleue, Créateurs de nouveaux skieurs, Mars 2019

    Eh oui, nous sommes de retour pour le dernier épisode des nouveaux adeptes pour cette saison. Ski Vallée Bleue et votre chasseresse de nouveaux (elles) skieurs (euses) de zone.ski font encore une fois sortir quelqu’un du confort de son foyer pour lui offrir l’opportunité d’apprécier l’hiver tout simplement et lui apprendre à faire du ski.

    Notre recrue de la journée n’est pas vraiment une sportive mais elle adore le Zumba. Âgée de 41 ans,  elle est nouvellement maman de bébé Nathan 5 mois. On s’entend que Daisy n’a pas beaucoup de répit dernièrement et que selon moi elle en mérite un. Ayant vu sa sœur être la nouvelle planchiste du jour l’an dernier lors d’un programme similaire avec zone.ski, et qu’elle en est devenue une régulière, notre Mademoiselle n’a pas été très difficile à convaincre, mais à condition que ce soit en skis. Pas de problèmes ! Vient-en ! Vallée Bleue t’attend. En plus, on préparait de la tire sur la neige pour financer la patrouille de ski du centre cette journée-là.

    En chemin, Daisy ne savait plus trop si ça lui tentait d’essayer le ski. Moi de la rassurer en lui disant que Ski Vallée Bleue est LE meilleur endroit pour apprendre pas seulement pour la montagne mais bien sûr pour les moniteurs d’expérience. Je n’ai pas changé notre formule gagnante du dernier épisode. Pourquoi ne pas garder notre cher M. Normand comme moniteur pour cette journée… Il saura exactement quoi faire et quoi dire pour la mettre en confiance. Bien entendu j’avais raison, les voici sur le tapis de la pente école. C’est parti pour Mlle Daisy.

    Nous y voilà. Première descente de la pente école. Patient avec sa recrue, Normand montre à notre petite maman comment diriger ses planches, tenter de se sentir à l’aise dessus et confortable dans ses bottes. Hahaha, confort est un bien grand mot. Sans bâtons bien sûr, on pratique le chasse neige et transfert de poids, avec l’aide du gentil moniteur. On remonte une 2e fois sur le tapis. Ça va super bien. Pendant que moi je fais mon exercice du jour à montrer et descendre à pieds la pente école. Devinez quoi ? Fini le tapis, on se dirige vers la remontée quadruple. Normand juge que Daisy semble être assez en confiance pour aller sur les pistes. Allons-y ! Une photo de premier tour de chaise s’impose. Daisy de mentionner se croire dans un manège de la ronde mais qui brasse un peu moins mettons ! Normand lui explique que tout en haut lors de la descente elle devra tout simplement se lever debout et se laisser glisser. Sans aucuns problèmes. Piste ciblée, Black Foot. Endroit par excellence pour les débutants. Piste large et dénivelé facile, elle est capable de faire des grands virages et bien contrôler ses skis. Elle se débrouille à merveille. Nous sommes très fiers.

    Le cours est terminé. Daisy semble avoir foi en moi pour l’aider à continuer son périple de la journée, mais avec des bâtons… Ah oui ? Parfait, j’apprécie grandement cette marque de confiance ma très chère amie. Partons à l’aventure et allons vers la Seneca comme première descente sans Normand. Ensuite, la Glacier, Twist, Vallée Bleue, Route 42, Awaye Donc ! … Notre belle Daisy prend de plus en plus d’assurance et contrôle ses planches vraiment très bien. Elle associe le mouvement de transfert de poids à celui du vélo ce qui lui donne une certaine aisance. Je suis impressionnée là. Peut-être moi je devrais me payer un cours de ski ? ou suis-je une excellente professeure de remplacement ? Va savoir…

    L’être humain est une machine complexe mais qui assimile et copie quand même assez rapidement ce que lui apprend, ce qui parait être le cas ici pour notre recrue qui semble avoir vraiment bien compris ce qu’on lui a montré. Elle veut essayer la Saute-Mouton, piste profilé diamant noir… humm … pas certaine moi là, mais c’est votre choix, c’est votre journée après tout … D’accord Mamoiselle. Notez que j’ai la chance de connaitre des patrouilleurs d’exception et d’expérience à Vallée Bleue (que mon ami Yvon a qualifiés, et je cite ‘ De Vieilles Croûtes‘ ) de gauche à droite, Yvon, Claudine, Daisy, Corine et Normand. Je les ai donc avertis de la témérité de Mlle Daisy qui voulait tenter sa chance dans la Saute-Mouton. Fausse bonne idée vous me direz. Je l’avais prévenue. On se relève, tout va bien.

    On retourne donc aux pistes un peu plus faciles. Mon ami Yvon est avec nous et regarde notre nouvelle skieuse descendre la Vallée Bleue. WOW !!! Me dit-il. Skieur depuis très longtemps, il est lui-même très surpris de voir à quel point elle se débrouille vraiment bien pour une première fois en skis. La fierté est dans le cœur de notre élève. Je crois que nous pourrons dire encore une fois Mission Accomplie VB ! Elle parle de s’équiper et a hâte de recommencer.

    La saison de ski à Vallée Bleue n’est pas terminée encore. Comme on dit, c’est pas fini tant que c’est pas fini. À VB c’est l’hiver éternel. On vous attend au moins jusqu’à Pâques et plus loin si la température et les conditions le permettent. Les moniteurs y seront encore jusqu’à la fin de la saison. Alors pourquoi remettre à la saison prochaine ce que l’on peut faire maintenant! En mon nom et celui de Mademoiselle Daisy, merci Ski Vallée Bleue pour cette expérience fantastique encore une fois.

    Le Massif de Charlevoix, 11 Mars 2019

    Le mois de Mars continue de nous épater année après année avec des précipitations importantes et il semblerait que Dame Nature soit réglée comme une horloge avec la tempête de mi-Mars. Cette année ne faisait pas exception à la règle malgré que ce sont pas toutes les régions du Québec qui ont été gâtées par cet or blanc. On a même pris la peine de filmer notre journée pour vous rendre encore un peu plus jaloux 😉.

    Cette tempête-là, ça faisait une bonne semaine que je commençais à avoir l’oeil dessus mais rien n’était certain jusqu’au matin avant de se rendre directement sur place ; neige ou pluie, vent à des vitesses terribles ou petite brise. Le Massif de Charlevoix reste cependant, la très grande majorité du temps, un pari sûre pour n’importe quel skieur. 8:15, on arrive au stationnement principal. Le P1 est à moitié de sa capacité, signe que peu de gens sont déjà rendus sur place.

    Laissez-moi vous dire que le pari s’est avéré être payant finalement. Arrivé à Québec chez de la parentée la veille, j’étais déjà surpris de voir la quantité astronomique de neige qui recouvre la vieille capitale actuellement mais je n’étais pas au bout de mes surprises en arrivant dans le Charlevoix. Des bancs de neige encore plus hauts et un bon 30cm+ de neige légère supplémentaire nous attendait sur toutes les pentes de la montagne pour notre plus grand plaisir. Dieu merci également, la semaine de relâche étant officiellement terminée pour le Québec, la montagne était pratiquement vide sauf quelques irréductibles et des Ontariens qui commençaient leur semaine de vacances.

    Des descentes sans presque aucune trace jusqu’à tard en avant-midi
    Quand le soleil se pointe le bout du nez, on vient pencher les skis sur les pistes

    Vers les 11:00 nous avons pris la route du Ligori, le secteur hors-piste du Massif, dans l’espoir de retrouver des lignes fraîches comme à l’ouverture. La montée pour se rendre au sommet du Ligori ne prend environ qu’une quinzaine de minutes à la marche et même moins si on garde un bon rythme, ce qui rend ce terrain balisé non patrouillé une place de choix pour les skieurs qui ont encore soif de neige fraîche… Du moins habituellement c’est le cas. Il semblerait qu’avec la popularité montante sans équivoque du hors-piste et ce, vraiment partout dans la province ce genre de terrain, qui n’était presque pas skié il n’y a pas si longtemps, était déjà aussi tracé que les sous-bois de la montagne. Détrompez-vous cependant ; il y avait moyen de trouver des belles lignes vierges sur plusieurs centaines de mètres lorsqu’on arrivait dans la partie inférieure du 4 par exemple mais encore là, beaucoup de signes de vies qui étaient déjà passées par là dans l’avant-midi.

    Vers 13:00, la température atteignait déjà le 0 degré Celsius mais il continuait tout de même de neiger une belle petite neige légère. Tellement légère en fait que lorsqu’elle venait se mélanger à la neige déjà tombée, on se retrouvait avec un genre de couche de neige chauffée et une mince couche de neige légère sur le dessus. C’était notre signal de départ, après avoir eu le sentiment du devoir accompli. De manière générale, je qualifierais cette journée d’une des meilleures de ma saison au Québec jusqu’à présent et à voir la quantité de neige au sol pour un mi-mars, je suis de plus en plus porté à croire encore qu’on va probablement être en mesure de skier tard au mois de mai cette année. Du moins, c’est ce que j’espère encore!

    Porte-parole du Défi ski Leucan: Médérik, ski bum au grand coeur

    Alors qu’il attache son casque pour la photo sous le regard protecteur maternel, le jeune porte-parole du Défi ski Leucan de Bromont est à des années-lumière du lit d’hôpital qui constituait son quotidien il y a à peine une décennie. À quelques jours de son quinzième anniversaire, il se prépare à vivre un Défi ski hors de l’ordinaire, le regard porté sur les enfants et leurs familles qui, comme la sienne autrefois, reçoivent le soutien de l’organisme. Le jeune ski bum au grand cœur s’est prêté au jeu de l’entrevue -ça fait partie du rôle!

    Actif et enjoué, Médérik semble parfaitement en santé lorsque sa mère remarque une petite bosse sous un de ses bras; il a tout juste quatre ans. Sans tarder, les visites médicales s’enchaînent et le diagnostic est posé: leucémie aigüe lymphoblastique. C’est alors le début de la ronde de traitements et l’entrée en scène de Leucan, déjà bien présent dans l’univers des enfants qui reçoivent des diagnostics et traitements en oncologie. Soutien moral, financier, prise en charge des loisirs des enfants, encadrement global… malgré son jeune âge, Médérik ne garde que très peu de souvenirs douloureux de ses séjours en milieu hospitalier: le personnel de Leucan a joué son rôle d’ange gardien, permettant repos et distractions à toute la famille Blais et surtout au jeune patient.

    Les traitements terminés, la période de rémission commence: cinq années d’attente ponctuées de visites et d’examens qui se déroulent toujours dans l’espoir de ne pas recevoir de résultats négatifs. Heureusement pour Médérik, il est déclaré complètement guéri et peut continuer sa vie de pré-ado alors qu’il se prépare à entrer au secondaire. C’est à ce moment qu’il tombera en amour avec le ski! Se laissant convaincre par une amie, il s’inscrit à une sortie scolaire à Bromont: c’est le déclic! Une nouvelle passion naît chez l’adolescent, qui passe maintenant la majeure partie de son temps l’hiver à sillonner les pistes -et surtout les parcs à neige!- de la station de ski.

    Pour Médérik, le ski représente son évasion quotidienne: alors qu’il fait face à des défis académiques (les traitements ont mis en veilleuse une partie de sa scolarité, il est donc aux prises avec une sévère dyslexie entre autres), l’énergie lui revient et la motivation se pointe après chaque sortie sur les pistes et chaque figure exécutée au détour d’un saut. Celui qui veut être ambulancier sait qu’il devra travailler fort mais il détient déjà une qualité fondamentale, le désir d’aider les autres.

    L’avenir n’est pas encore tout tracé pour Médérik: les traitements reçus il y a dix ans ont grandement ralenti son développement et sa puberté. Fier de sa tignasse blonde, il est toutefois plus petit que les autres garçons et malgré sa voix légèrement plus grave, sa puberté ne s’est pas enclenchée à la vitesse Grand V. Sans être anxieux de l’issue des tests et examens, il avoue cependant vouloir gagner quelques pouces, histoire d’être de la même grandeur que ses amis, et d’augmenter sa masse musculaire -plutôt utile pour affronter les modules dans le parc à neige!

    Calme et souriant, Médérik dégage cette force tranquille qui caractérise les jeunes et moins jeunes qui ont traversé des épreuves. Difficile de ne pas tomber dans les clichés lorsqu’on a la tâche de rédiger un portrait comme celui-ci mais chose certaine, le porte-parole a bien fait d’accepter l’offre de Leucan: son regard positif sur sa vie ainsi que ses ambitions contribueront sans aucun doute à insuffler l’énergie aux participants et donateurs de l’événement lors de la journée du 16 mars!

    Oaks Gulf: une journée escarpée!

    Il n’y a pas de chemin facile pour se rendre à Oaks Gulf, un secteur escarpé du Mont Washington, et encore moins pour en revenir! Mais l’effort est récompensé par une descente ensoleillée sur une face sud qui nous jette dans la solitude de la Dry River Wilderness.

    On y accède par le versant ouest du Mont Washington et, une fois traversée la crête, le Oaks Gulf offre un champ de neige et des couloirs étroits et inclinés. Le hic, c’est que ces belles descentes ont un prix: elles demandent un second effort pour remonter afin de redescendre du côté ouest. De fait, au bas du Oaks Gulf, il n’y a pas d’issue outre un sentier de randonnée de 14 km peu fréquenté l’hiver.

    Mon compagnon de randonnée aujourd’hui est Jake Levinsky, un Américain que j’ai rencontré lors d’une autre sortie. Les Whites sont son terrain de jeu mais il m’avoue n’être allé skier Oaks Gulf qu’une seule fois… De fait, le versant ouest du Mont Washington, où les conditions sont souvent hostiles mais qui est un passage obligé pour accéder à Oaks Gulf, reste souvent délaissé même par les locaux.

    Vue sur le Mont Washington lors de la randonnée d’approche. Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault

    La Ammonoosuc Ravine Trail permet l’ascension jusqu’au refuge Lake of the clouds (fermé en hiver). Certaines sections du sentier sont assez inclinées et permettent de mettre à l’épreuve les compétences en ascension… Si le sentier est trop tapé – ce qui heureusement n’était pas le cas lorsque nous y sommes allés – il faut très certainement enlever les skis puisque certains passages sont difficiles à négocier. Mais une fois sorti du bois, la pente s’adoucit et les paysages sont magnifiques.

    À l’approche du sommet, le sentier s’adoucit. Skieur: Pierre Pinsonnault / Photo: Jake Levinsky
    Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault
    Avec le Mont Washington en arrière-plan. Skieur: Pierre Pinsonnault / Photo: Jake Levinsky

    Le refuge Lake of the clouds est un bon point de repère avec, à droite, le Mont Monroe. Le Oaks Gulf se trouve à quelques mètres de là, de l’autre côté. Les crampons à skis seront par ailleurs nécessaires pour la navigation sur cette crête ventée et glacée.

    Le refuge Lake of the clouds. Photo: Pierre Pinsonnault
    En direction du Oaks Gulf. Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault

    Compte-tenu des conditions de neige, nous avons opté pour le champ qui se jette dans la Main Gully, soit une descente plein sud. Il y a plusieurs autres options de descentes, dont les fameux couloirs jumeaux nommés Double Barrel (45 degrés d’inclinaison), mais leur orientation nord-est n’en faisait pas une option lorsque nous y sommes allés (plaques à vent).

    Deux beaux couloirs… pour une autre fois: Double Barrel. Photo: Pierre Pinsonnault

    Notre choix s’est avéré fructueux… Belle descente sur de la belle neige.

    Le haut du champ de neige. Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault
    Skieur: Pierre Pinsonnault / Photo: Jake Levinsky

    Plus bas, on entre dans une étroite gully qui permet de poursuivre la descente sur plusieurs dizaines de mètres.

    Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault

    La descente fut plaisante, mais après il faut remonter…

    Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault

    Retour vers le refuge Lake of the clouds avec le Mont Monroe.

    Le refuge Lake of the clouds d’un autre point de vue et le Mont Monroe. Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault

    Pour redescendre, nous optons pour Monroe Brook, une longue coulée qui débute quelques mètres plus bas que le sommet du Mont Monroe. La descente fut antagoniste, à l’image de ce que peuvent nous apporter les vents féroces de la chaîne présidentielle: une première partie sur la glace et la neige durcie (section exposée d’un versant ouest) pour se terminer dans la neige molle qui s’est amassée aux endroits à l’abri du vent…

    Descente dans Monroe Brook. Skieur: Jake Levinsky / Photo: Pierre Pinsonnault
    De la petite poudreuse dans Monroe Brook. Skieur: Pierre Pinsonnault / Photo: Jake Levinsky

    Pour plus d’information, consultez le livre Backcountry touring in the northeast de David Goodman.

    Mont Chilly, découverte, 9 mars 2019

    Le ciel bleu se reflétait sur la rivière des Outaouais alors que je partais de Norway Bay, où j’ai passé la nuit. Pour la première fois en plusieurs semaines, ma première pensée alors que je montais dans ma voiture n’était pas de mettre le chauffage : le mercure grimpait déjà rapidement vers le point de congélation avec la ferme intention de le dépasser.

    Le Pontiac est une région qu’on oublie malheureusement trop facilement : ce sont les villages qui se trouvent en amont de Gatineau dans la vallée de l’Outaouais, surplombés par le majestueux escarpement d’Eardley qui marque le début des Laurentides.

    Au milieu, un modeste centre de ski familial de 6 pistes et 131 m de dénivelé, le Mont Chilly, comble l’espace entre la vallée de la Gatineau et les quelques stations de l’autre côté de la rivière.

    Le long des 45 minutes de route 148 qui me séparaient de Fort-Coulonge, ces villages se réveillaient, les restaurants locaux recevant leurs clients pour le déjeuner du samedi matin. Bientôt, je sortais sur un chemin qui s’enfonce dans la forêt devant un petit panneau servant de seul indice du chemin vers la station. Quelques minutes sur un chemin de terre, et la limite de vitesse chute à 15 km/h, puis des panneaux annoncent une traverse de skieurs : le chemin passe à travers la base du Mont Chilly, et un chaleureux chalet à l’esthétique du milieu du siècle dernier nous accueille.

    Dans une si belle journée à la fin de la relâche scolaire, le petit stationnement de la station commençait déjà à être serré. Malgré ça, il n’y avait aucune attente à signaler à l’arbalète, la seule remontée mécanique de la montagne.

    À chaque fois que je viens skier ici, la chose qui saute aux yeux est l’absence absolue de stress, d’empressement et de complexité. On se partage les tables dans la cafétéria (qui ne sert pas de repas chauds cette année) et sur le patio pour se changer, on se prend un billet à 25 $, et on traverse la rue pour se lancer dans les pistes. On n’est toutefois pas pressés; on fait juste profiter du beau temps.

    De ces pistes, il y en a six, chacune avec sa propre ambiance, de la descente sinueuse et facile à la ligne abrupte et bossue, en passant par les sous-bois.

    La page Facebook de la station annonçait une surface granuleuse sur une base ferme, mais ça s’est avéré être plutôt une surface plutôt ramollie qui se traçait super bien, même dans les sous-bois et la piste 4 plutôt ombragée. Mes meilleures conditions en 3 visites à cette montagne!

    Le sous-bois principal de la station est plutôt clairsemé, mais quand-même parsemé de bâtons de ski qui semblent servir de tuteurs pour un reboisement.

    Le seul hic de la journée a été un arrêt de la remontée vers 13 h 30, après qu’un skieur l’ait fait dérailler. Tout le monde est allé prendre une pause d’une quinzaine de minutes au chalet pendant que l’équipe de la station a vite fait de tout remettre en ordre. À la fin de tout ça, j’ai vu la seule file d’attente de la journée se former (un gros 3 minutes), puis disparaître.

    Mon coup de cœur de la journée a été — comme toujours — la piste 4, la plus difficile de la montagne, avec ses abrupts, ses bosses, et ses arbustes.

    Je suis parti après quatre heures de ski et une quinzaine de descentes parsemées de pauses-jasette. J’avais un souper de famille à Aylmer, à 1 h 45 de là. Mais skier à Chilly, pour moi, c’est un peu comme aller à la plage : c’est bon pour m’enlever le stress de la semaine. C’est toujours tranquille.

    Le Mont Chilly est ouvert tous les week-ends, habituellement jusqu’en avril, ainsi que les 12, 13 et 18 mars. Pour les annonces et conditions, consultez leur page Facebook.

    Sunday River ME, 7 mars 2019

    Encore aujourd’hui, les pistes étaient en parfaites conditions. Mais la cerise sur le Sunday a été la découverte du sommet Jordan Bowl. Comme hier, j’ai eu droit à une alternance de soleil et de nuages, et le vent était toujours présent, mais heureusement moins qu’hier. Pour cette raison, le versant Jordan Bowl, situé le plus à droite sur le plan des pistes, était ouvert.

    Ce sommet n’offre pas un très grand nombre de pistes travaillées, mais celles-ci sont longues et larges, et elles valent le déplacement. Le retour vers les autres versants est facile en utilisant la piste verte Kansas.

    Jordan Bowl, piste Lollapalooza
    piste Excalibur
    piste Rogue Angel
    piste Rogue Angel
    piste Rogue Angel

    Mais pour plusieurs jeunes, l’endroit qu’ils préfèrent probablement skier est le sous-bois Blind Ambition. Je ne me souviens pas d’avoir vu un sous-bois ‘nettoyé’ aussi large et aussi long. Le plan des pistes montre bien l’immensité de ce sous-bois.

    Jordan Bowl, sous-bois Blind Ambirion

    Sur le retour du versant Jordan Bowl, on croise la piste Eureka, une piste double-noire.

    Sunday River est un commanditaire et la base d’opération de l’organisme Maine Adaptive Sports & Recreation, qui donne la possibilité à des personnes avec des handicaps de faire de nombreuses activités physiques. En hiver, environs 400 volontaires participent à ce programme.

    J’ai profité de cette deuxième journée de ski pour continuer de découvrir les pistes de cette vaste station.

    Avec 8 sommets et 135 pistes, je pensais avoir quelques difficultés à me retrouver. Cela n’a pas été le cas, car les sommets se suivent et il y a de nombreuses indications sur la montagne. La station offre un savant mélange de pistes pour tous les niveaux de skieurs, et autant pour les pistes travaillées que pour les pistes à bosses.

    Sunday River, ME 6 mars 2019

    Sunday River, c’est 135 pistes, 8 sommets, et 300 acres de sous-bois, quoi dire de plus. Aujourd’hui, la chaise du sommet White Cap été fermée pour maintenance, et celle de Jordan Bowl était aussi fermée, à cause du vent. Mais sur tous les autres versants, le vent n’était pas un réel inconvénient pour les skieurs. Environ les 2/3 des pistes sont normalement travaillées.  

    Même avec la chaise fermée, on avait le droit de skier les pistes du sommet White Cap, mais cela demandait un bon effort et j’ai vu un seul skieur descendre la piste principale de ce sommet.

    Comme le montre les 3 photos suivantes, il ne faut pas penser que les skieurs experts manquaient d’options de pistes à descendre.

    S’il y a un bon nombre de pistes difficiles à Sunday River, il y en a beaucoup qui sont parfaites pour la majorité des skieurs.  

    Il y a 4 chalets à Sunday River, le principal est le South Ridge Lodge. On peut voir sur la photo la remontée principale de la station, qui est similaire à la nouvelle de Bromont, avec une alternance d’une télécabine à 8 places et de 4 chaises à 6 places. Le chalet que je trouve le plus amusant est le Peak Lodge, qui est situé en montagne au sommet North Peak. Il est grand et sur 2 étages.

    À Sunday River, il y a un nombre limité de sous-bois officiels, mais la station considère qu’elle offre 300 acres de sous-bois, car on a le droit de skier partout dans le domaine de la station. Mais cela ne veut pas dire que tout est patrouillé, il faut donc agir en conséquence.

    Sommet Oz, Flying Monkey

    L’endroit idéal pour coucher est le Grand Summit Hotel. Cet hôtel possède 230 chambres, donne un accès direct aux pistes de ski, et en bonus, il y a une piscine chauffée extérieure. Elle est très populaire en après-midi.

    J’ai rencontré beaucoup de skieurs heureux, et pas un seul qui ne l’était pas. De plus, certains venaient d’aussi loin que de la Virginie. Ne pas venir skier au moins une fois dans sa vie à Sunday River est une erreur.

    Mont Saint-Mathieu, 4 mars 2019

    Ma découverte de l’année!

    Le mont St-Mathieu n’est pas proche de Montréal. Situé à 45 minutes à l’ouest de Rimouski, la station est une révélation. Ses pistes de type boulevard à haute vitesse ainsi que ses pistes simple-et-double losanges généreusement parsemées de sauts, rochers et sous-bois de calibre très élevé font de St-Mathieu une destination aventure exceptionnelle. Même avec un dénivelé relativement modeste de 200 mètres, St-Mathieu est un lieu sacré de défis et d’audace.  Par ailleurs, toute la famille y trouvera son compte en choisissant bien ses descentes. Si vous ne connaissez pas encore la station, le temps est venu de faire vos bagages et de prendre la route! Manquer ça c’est comme “passer en dessous de la table” un soir de pizza.

    On y “tube” aussi!
    Des sauts, il y en a une multitude.
    Le chalet est très récent, spacieux et superbe!

    Petit Gorille

    Petit Gorille s’en promet une tabarouette! C’est sa première visite à St-Mathieu. Il va tout skier, tout tracer et revenir en force une autre fois. Il est à mes côtés dans la remontée, il me fait part de ses projets pour ce terrain d’aventure d’exception. Sauf qu’il n’a pas encore skié; voici sa première remontée. À vie. Sa mère vient de la région et elle y amène Petit Gorille en ce qui est en fait son retour après une absence de 20 ans. Petit Gorille va se défoncer. Il va laisser sa trace. On va parler de lui encore dans 20 ans. Ça va décoller. Petit Gorille a 8 ans. Vas-y mon homme, gâte-toi! St-Mathieu va te gorger de sensations fortes et durables.

    La Rebelle, attache ta tuque!
    L’entrée de la magnifique Naturelle.
    Tenez-vous-le dit: il n’y a pas de facilité ici.

    Des pistes de haute volée

    Dès l’ouverture, nous nous mesurons aux deux grands boulevards de haute vitesse que sont les St-Mathieu et Carl Charron Architecte (Adoptez une piste et nourissez-la pendant un an!). La neige est solide, les carres la pénètrent comme des lames bien affûtées dans du beurre froid. Les descentes sont très soutenues du début à la fin et totalement dans la ligne de pente. Oh que ça descend! On remet ça. Même ivresse. Au tour de la section gauche (en descendant de l’unique remontée). Un coup d’oeil sur la carte des pistes révèle que 75% de celles-ci sont de type simple ou double losange! Pas de doute, ici on va “dézipper” sous les aisselles car l’évacuation du trop-plein de sueur sera de mise. Et en effet! Nous passons l’essentiel de notre journée dans ces pistes. Neige profonde et légère, sauts en série (pas pour nous!), solitude et aventure à chaque détour nous comblent de… cuisses en feu (télémark oblige!) et de respirations haletantes (âge oblige!).

    Vers 14:00 mes cuisses demandent pardon. Ça brûle!
    Encore des sauts. Toujours bien placés.
    Juste pour vous dire, du côté gauche ça “rocke“!
    MJ bien à l’aise dans l’Invitante.
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