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    Ski Saint-Georges, un bon remède anti-écrans, 16 février 2020

    Une vision d’horreur m’attend au réveil ce matin. Les trois enfants sont tous rivés devant un écran. Chacun isolé devant le sien. L’ainée clavarde sur son cellulaire. Son frère cadet est complètement obnubilé par un « youtubeur » insignifiant qui gesticule à l’ordinateur. Le benjamin est évaché devant Netflix pour regarder des bonhommes qui jacassent en japonais. Quelle plaie ces écrans ! Je propose une sortie à ski. Ça rouspète et ça baboune. Rapidement, je dois imposer le bâillon. Droit de veto patriarcal ! Je gagne tout le temps, donc direction le centre de ski Saint-Georges…  Et que ça saute !

    Le ski n’est pas une punition. Je connais bien les enfants et l’effet abrutissant qu’ont les écrans sur leur vigueur. Dès notre arrivée à la station, les zombies reprennent vie. Il fait -3°C et une neige légère virevolte autour de nous. C’est étonnant comme une toute petite dose d’air pur peut revigorer un corps. La station est ouverte à 100%. Je suis content, car les enfants sont maintenant impatients de chausser les skis. Victoire !

    Le sous-bois #8 est notre premier choix du jour. Étant originaire de Saint-Georges, j’ai skié la station à maintes reprises depuis un tout jeune âge. Plus jeune, il fallait se cacher des patrouilleurs pour parcourir ces bois, sous peine de perdre son billet. Les temps ont bien changé ! Heureusement, car bien que court, ce sous-bois est un coup de coeur avec ses passages et ses nombreux « jumps ». Il y a même moyen de trouver de la belle poudreuse oubliée des autres skieurs.

    La Familiale était probablement la piste la plus occupée du jour. C’est une piste facile, mais avec un bon « pitch » à mi-parcours, dont une étroite partie est laissée en neige naturelle. Heureusement, la piste est large et la majeure partie est damée à la perfection.

    Bien sûr, il y a aussi des pistes plus difficiles comme la Mario Bureau, une noire simple losange :

    La Débâcle un peu plus « à pic », avec de la neige naturelle et quelques fardoches pour augmenter le degré de difficulté :

    Le centre de ski Saint-Georges est avant tout une station familiale avec une clientèle constituée majoritairement de jeunes. Avec son dénivelé de 98 mètres et ses 11 pistes toutes différentes les unes des autres, il y a de quoi s’amuser longtemps. Situé en pleine ville, sur une rive escarpée de la rivière Famine, les parents ont relativement peu de route à parcourir pour venir y déposer leur marmaille (ou même les accompagner comme je l’ai fait aujourd’hui) ! Une petite station en pleine santé si j’en juge par l’achalandage du jour. En milieu d’après-midi, j’ai calculé jusqu’à 10 minutes d’attente pour attraper un t-bar.

    Comme nos billets étaient aussi valides pour les glissades, nous avons décidé de quitter les files d’attente après une quinzaine de descentes. L’après-midi s’est donc terminé sur des tubes gonflables. Finalement, une journée trippante, dehors au grand air et loin des écrans. Une réussite sur toute la ligne pour la famille ! Bon ski !

    Banff Mt. Norquay, une montagne en ville avec de grands projets, 7 février 2020

    On parle souvent de Banff Mt. Norquay comme étant une petite station des Rocheuses. Elle compte pourtant 60 pistes offrant 503 m de dénivelé. Il y en a pour tous les goûts, dont d’étonnantes expertes qui n’ont rien à envier à personne. 85% du domaine est bonifié d’une généreuse fabrication de neige permettant d’être ouvert tôt et très longtemps.

    Un autre fait méconnu de Norquay concerne sa riche histoire. La station peut se targuer d’être la deuxième du Canada à avoir offert un télésiège, c’était en 1948. Plusieurs compétitions internationales de saut à ski y ont eu lieu et les spectateurs y étaient très nombreux, on parle de 5000. Le club de descente a toujours été très performant et compte des membres de l’équipe nationale.

    Au-delà des chiffres, une surprise attend généralement tout skieur à sa première visite à Norquay. Du haut des chaises North American ou Mystic Express, c’est la vue qui retient notre attention. On croit à tort qu’en étant « seulement » à Banff, les Rocheuses ne pourraient nous offrir de belles peintures.

    Sur la carte des pistes, les sous-bois ne sont pas clairement définis, mais ils sont là, remplis de neige et leur expansion se poursuit.

    La proximité de Norquay de Banff (6 km) en fait la meilleure station de ski familiale de SkiBig3. Le parc à neige offre une belle rampe qu’on ne voit pas souvent.

    Le ski de soirée combiné avec la glissade sur tube peut s’avérer une très belle expérience.

    L’étonnante glissade vous projette à 75km/h dans un virage en épingle montant, ce qui rend un de ses parcours très original. Sur la photo, on remarquera le couloir complètement à gauche avec la chambre à air qui vient d’effectuer le tournant. C’est une expérience unique à ne pas rater !

    Secteur extrême

    Tout en haut de la chaise North American à sa gauche, un secteur extrême est accessible où la neige demeure très profonde même s’il n’y est rien tombé depuis quelques jours. On doit enfiler un passage serré pour s’y rendre, mais le jeu en vaut la chandelle.

    Le bol est d’une qualité incroyable. C’est évidemment une double noire et les différentes lignes ne demandent que votre présence. La descente est longue, le terrain est varié. L’exigence de la piste n’est pas à surestimer, par contre la neige non damée aide grandement à combler la forte inclinaison, ça demeure pour expert.

    Un projet innovateur

    Tous les acteurs principaux de Norquay mettent l’emphase sur un nouveau projet phare pour le futur développement de la station : une télécabine accédant directement au centre de ski depuis la ville. Celui-ci est étroitement lié avec la philosophie du déplacement collectif. Oui, il existe toujours les fameuses navettes reliant la station à la ville, mais pensez-y un instant : prendre la télécabine à quelques minutes de votre hôtel ? C’est un incroyable défi que s’est lancé Norquay.

    L’avantage d’être proche

    Après une belle journée de sport au soleil, un superbe endroit pour dormir est le Moose Hotel & Suites.

    C’est un des avantages d’être proche du terrain de jeu. On peut alors profiter tranquillement du spa sur la terrasse extérieure en se remémorant nos meilleurs virages.

    MIDDLEBURY COLLEGE SNOW BOWL, TRANQUILITÉ TOTALE, 16 FÉVRIER 2020

    Quand on habite un endroit depuis longtemps, les nouvelles découvertes deviennent de plus en plus rare. Saison après saison, on essaie de découvrir de nouvelles stations de ski et après plusieurs années, on accumule un résumé intéressant. Toutefois, si on continue à chercher, il y a toujours de nouvelles découvertes à faire. Aujourd’hui, en recherche de quelque chose de nouveau et pour éviter les foules d’une des fins de semaines les plus achalandées de la saison, j’ai skié à la station Middlebury College Snow Bowl.

    Situé à environ une heure au sud de Burlington, le Snow Bowl est une petite station relativement aux autres du Vermont. Cependant, il y a au-dessus de 300 mètres de dénivelé réparti sur trois versants distingués. Bien que la station n’est pas gigantesque, elle est quand même plus vaste que mon impression initiale en regardant la carte des pistes. 

    Comme c’est souvent le cas aux petites stations, le chalet est très chaleureux.

    La station est utilisée primordialement par les équipes de ski. Aujourd’hui, il y avait une course pour les compétiteurs U-14 venant des différentes stations à travers le Vermont.

    Les coureurs font au moins 90 % de la clientèle.
    La piste Allen était réservée pour la course.
    L’attente à 11 h à la chaise Bailey Falls.

    Autre que les skieurs de compétition, la station s’adhère également très bien aux familles. Nous voilà, en pleine période fériée aux États-Unis sous des conditions impeccables, et il n’y avait absolument aucune attente aux remontées la journée longue. Je ne sais pas si on pourrait dire pareil pour n’importe quelle autre station aujourd’hui. 

    Par contre, ce qui importe le plus, c’est la qualité du domaine skiable. Si vous recherchez des gros défis, ce n’est pas nécessairement ici que vous allez les trouver. Cependant, il y a quelques endroits abrupts. En grande majorité, la station comporte des pistes à inclinaison moyenne, à neige naturelle et non damée. En fait, en ce dimanche, il n’y avait pas une seule piste qui a été travaillée mécaniquement. Heureusement, le damage n’a pas été requis. Il a amplement de neige naturelle en ce moment. Les surfaces nous rappellent du ski aux époques antérieures, où c’était le skieur qui travaillait les pistes et non des machines. En dehors des pistes balisées, il y a de nombreux sous-bois. Certains sont sur la carte des pistes et d’autres non. Étant donné le faible achalandage de la station, la neige reste belle longtemps. La dernière chute de neige remonte à mardi passé et il y avait encore plusieurs endroits qui n’ont pas été tracés.

    Le secteur Bailey Falls
    Les nombreux sous-bois pleins de neige
    Youngman
    Laforce
    Un des endroits le plus abrupts, en dessous de la chaise Worth

    Parfois, c’est plus difficile de se motiver à voyager pour skier quand on ne visite pas une station renommée. Toutefois, si vous recherchez une expérience tranquille dans un environnement naturel avec de belles pistes sinueuses sans excavation ou d’enneigement artificiel, le Middlebury College Snow Bowl est un endroit à considérer. Il y a également un gros centre de ski de fond à quelques kilomètres, le Rikert Nordic Center.

    Pour ceux qui aiment découvrir les stations un peu moins connues de la Nouvelle-Angleterre (dont le Middlebury College Snow Bowl), le Champlain Valley Ski Card est un achat à considérer.

    Mont Miller / Chic Chac, Charmé en station et en hélico hors-piste, 15 février 2020

    On a poursuivi l’aventure gaspésienne au Mont Miller et dans l’entourage de Murdochville. À peine une heure de route de Saint-Anne-des-Monts, et nous y étions. Un beau samedi matin, le mercure oscillait entre -19˚/-20˚C, c’est selon moi la température idéale lorsque le soleil est de la partie.

    L’accueil humain est omniprésent. Le rythme de vie ici est définitivement orienté sur l’interaction sociale, comme en témoigne le chaleureux accueil à la billetterie (qui est aussi le bar). Partout ailleurs, tant les skieurs, planchistes que le personnel des opérations et du soutien sont vraiment charmants.

    On a eu toute une surprise d’apprendre que l’héli-ski était à rabais 2 pour 1 pour le week-end de la St-Valentin. Il nous était impossible de passer cette occasion pour la fin de l’après-midi ! Surtout que l’ensemble du territoire jouit d’une couverture de neige qui n’a pas subi de soubresauts de dame nature, sûrement vu l’altitude et la localisation géographique bien au Nord de la Vallée du Saint-Laurent.

    Si vous n’êtes jamais venus à Murdochville, sachez que vous pourrez y séjourner pas mal longtemps avant de faire le tour de toutes les possibilités. L’ancienne ville minière convertie au plein air quatre-saisons et à quelques services publics, permet d’y pratiquer vos sports de glisse hivernaux de prédilection via le remonte-pente (les week-ends et la semaine de relâche), en randonnée alpine, à raquette, en catski et en hélicoptère.

    Une fois en haut du T-bar, dirigez-vous à pied vers le sommet principal au Sud, du haut de ses 858m. Il s’agit d’une marche de santé de 8 minutes, skis à l’épaule. Vous aurez alors accès à de superbes descentes dans la neige fraîche déplacée au cours de la nuit, ou fraîchement tombée. J’ai réellement apprécié descendre la Casse-Cou et bifurquer dans les séries de couloirs X-Treme. Si vous décidez de garder les skis aux pieds pour faire une petite marche, vous allez tomber sous le charme de l’Avalanche et des deux Forêts Enchantées sur le côté Nord.

    Vu le faible achalandage, la montagne (dont moins du tiers est entretenu par surfaceuse)conserve des conditions presque inchangées du matin au soir, et ce, tant sur les surfaces travaillées mécaniquement que dans les sous-bois fort bien aménagés. Chaque nouvelle descente est aussi plaisante que la précédente.

    L’unique remonte-pente date des années soixante. Je le sais, car Dominic, opérateur au sommet du T-bar, me l’a affirmé. Mais pas avant de m’avoir chaleureusement salué et offert sa solide poignée de main alors que j’allais dans sa direction pour m’entretenir avec lui.Dominic c’est un vrai de vrai de la place, quand je vous dis que les gens sont humains ici, en voici un autre marque! Il a été initié au ski en 1969 et c’était ce même système qui était alors en place. Quand vous passerez, saluez-le donc. Sans lui (et tous les autres employés) on ne saurait autant apprécier ce superbe domaine.

    Place à l’héli-ski en après-midi, destination le Mont Porphyre (860m), face au Mont Miller,une trappe à neige bien reconnue à Murdochville, pour une descente mémorable en compagnie de quelques autres mordus de la poudreuse. Et hop, on a fini la journée en catski pour revenir au chalet principal du Mont Miller.

    Cette station nécessite vraiment d’être mise à l’horaire de votre séjour en Gaspésie, j’espère que vous saurez y planifier des aventures aussi mémorable que mes précédentes.

    Owl’s Head, une journée tout simplement parfaite, 15 février 2020

    Les journées de ski parfaites pour ma part se comptent sur les doigts d’une main pour chaque saison. Aujourd’hui à Owl’s Head c’était définitivement une de ses journées. Tout était en place pour satisfaire même le plus exigeant des skieurs.

    La vue

    La piste Kamikaze

    Honnêtement, d’habitude, je passe mes journées dans les sous-bois puisque c’est dans ces endroits que je trouve la plus belle vue, mais aujourd’hui le paysage était à couper le souffle. Peu importe où nous étions dans la montagne, nous avions l’impression de nous retrouver devant une carte postale. Avec un ciel bleu sans nuage, un soleil très présent et une température plus que clémente, la table était bien mise pour qu’on puisse passer une excellente journée.

    Les pistes

    Pour ma part, se fut clairement la meilleure qualité de piste sur laquelle j’ai skié cette année.

    Sur toutes les pistes, je n’ai jamais trouvé le moindre signe de glace. Nous pouvions skier sur une surface dure, mais avec une bonne quantité de neige qui ne cessait de virevolter derrière nous après chaque virage produisant un son magnifique de neige découpée. Sur le bord des pistes, nous pouvions retrouver une bonne accumulation de neige nous permettant de nous amuser et entrer dans de petits sous-bois.

    Avec cette belle quantité de neige, il était facile de s’amuser avec des petits sauts un peu partout. Cerise sur le gâteau, je n’ai jamais attendu plus de 6 minutes pour monter dans le remonte-pente.

    Les sous-bois

    Le sous-bois la Cachette

    La qualité des sous-bois était aussi particulièrement intéressante. Sauf à quelques rares occasions, je n’ai trouvé ni roches ni glace lors de mes descentes. Au contraire, à certains endroits, je retrouvais encore des gros bancs de poudreuse dans lesquels personne n’était allé.

    Ma piste préférée

    La Lilly’s Leap

    Honnêtement, j’ai passé pratiquement toute la journée à descendre la Lilly’s Leap. La vue était tout simplement trop belle tout au long de la descente et lorsque je voulais me donner un petit défi supplémentaire, je prenais la Rodéo qui se termine dans la Lilly’s Leap. Pour ce qui est des sous-bois, j’ai adoré la Ponsoon puisqu’une fois terminé, il est possible de traverser la piste et se rendre dans le sous-bois l’Urubu.

    Une belle démo de ski

    Un autre point positif fut la démo de ski Blizzard. Je suggère souvent au monde d’aller faire un tour dans ces démos puisqu’ils permettent d’essayer gratuitement différents types de ski et grandeurs et ainsi trouver un bon ski à son pied. Voici donc un lien afin de trouver différentes démos un peu partout au Québec. Lien pour les démos ici

    Une belle découverte

    La machine est une Winstersteiger

    Une fois dans le remonte-pente , je discutais avec un habitué de la montagne de l’aiguisage de mon snow pour lequel j’étais un peu déçu. Il m’a donc fortement conseillé d’aller faire un tour dans l’atelier de réparation simplement pour y jeter un coup d’œil. Pour ceux que ne le savent peut-être pas, Owl’s Head a clairement une des meilleures machines à aiguiser que j’ai vu dans une station de ski.Pour résumer, Owl’s Head, j’ai adoré ma journée et j’ai déjà hâte à notre prochaine rencontre.

    Cap Castor, Pour l’amour de la poudreuse, 14 février 2020

    On a mis le cap sur vers la Gaspésie pour un week-end en amoureux, c’est la St-Valentinaprès tout! Riche de l’expérience de l’année précédente au Cap Castor, on est revenus non par choix, mais parce qu’on était convaincus qu’un voyage dans les Chic-Chocs pour nous ne saurait être complet sans faire des virages mémorables en compagnie de Sarah-Maude et Danny au Cap Castor. On a été tout aussi charmés et excités qu’on l’avait été en 2019. Le domaine est passé de 12 à 18 pistes depuis, les lignes de pistes sont fabuleuses et le domaine entier était couvert de poudreuse même s’il n’y a pas eu de bordée importante depuis plusieurs jours et que l’achalandage bat son plein (ça ne parait même pas). 

    Le domaine a bien changé depuis l’an dernier. Il faut savoir que l’entreprise familiale ne ménage pas d’efforts en saison estivale pour continuer à développer le domaine. Si six nouvelles pistes ont vu le jour, je parierais que quelques nouvelles seront accessibles l’an prochain. Qu’à cela ne tienne, le domaine peut vous pousser, dans son état actuel, à un désir incontrôlable d’y retourner d’année en année. Danny a pris le temps de nous expliquer l’impressionnante étendue de son domaine.

    Le déroulement de la journée va comme suit: rencontre au chalet en abord de la 132 à peine 10 min de route de Saint-Anne-des-Monts. Préparation à la journée: instructions d’usage, validation des connaissances en sécurité en terrain avalancheux, et déplacement d’une dizaine de minutes tracté par une motoneige pour se rendre au pied des secteurs skiables.

    Les dénivelés vont jusqu’à 260m, les itinéraires de grimpe sont possibles pour les débutants comme les randonneurs alpins expérimentés. Les descentes sont des pistes boisées vraiment bien préparées allant de serrées à bien dégagées et les pentes permettent aux plus experts de s’en donner à coeur joie, notamment dans le secteur du Pic Castor avec quelques pentes à 45 degrés, dont une piste offrant un impressionnant 50 degrés. Chaque groupe de skieurs est accompagné d’un guide afin de garantir le bonheur et la sécurité des clients.

    J’ai personnellement un faible pour le versant des pistes Castrante, Queue de Castor et Castorama. Mais le dénivelé de 260m de la Hop la Vie ne me laisse pas indifférent. En bonus, presque toutes les descentes ont un point en commun non-négligeable: la vue imprenable sur la mer! 

    Pour l’heure du midi, le lunch qu’on avait préparé avait été placé dans la cabane centrale, chauffée, pour récupérer afin de mieux repartir sous un soleil radieux et ainsi finir la journée avant le coucher de soleil. À Saint-Anne-des-Monts, Marie4poches offre d’excellents choix de lunchs préparés pour les sportifs de passage, incluant thermos de soupes à prix bien raisonnable. De retour au chalet à la fin de la journée, on a partagé une bonne cervoise locale de la Microbrasserie Le Malbord et nous avons prit le temps de parler de notre aventure.

    Le Cap Castor en est à sa seconde année d’opération formelle. Mais il existe dans une forme beaucoup plus modeste depuis 18 années; né à la base d’un propriétaire terrien encouragé par ses copains et copines skieurs voyant le potentiel de la géomorphologie du terrain.L’engouement des skieurs et snowboarders de fouler la neige poudreuse et alimenter le besoin d’adrénaline a fait que le Cap Castor est de nos jours un incontournable pour mes sorties en Gaspésie.

    Pour moi, le Cap Castor est fait pour les passionnés, mais avant tout par des passionnés. J’ai entendu Danny dire: « Si vous savez pas ou est la poudreuse; moi, je connais quelqu’un qui le sait », je pense qu’il parlait de lui et Sarah-Maude. L’attrait de Cap Castor c’est le constant renouvellement de sa surface de glisse dû à sa localisation en abord de la mer, combiné au design des pentes qui récoltent la neige transportée par le vent. Vous viendrez y chercher des souvenirs incroyables, acquis dans un encadrement simplement parfait, où la sécurité est tout aussi importante que le plaisir. Tentez l’expérience!

    Banff Sunshine Village, oeuvre d’art au naturel, 6 février 2020

    Situé à seulement 15 minutes à l’ouest de Banff, Sunshine Village est littéralement au cœur des Rocheuses, à l’intérieur même du parc national. En quittant la route Transcanadienne 1, on rentre encore plus profondément dans le bois et monte jusqu’à la station. Rendu au stationnement principal, il est impossible de voir l’étendue du domaine. Sa configuration particulière exige de prendre une télécabine pour nous transporter à la base du village. Il faut prévoir 17 minutes pour compléter le trajet. Pour les amateurs de premières traces, il est important de prévoir le coup et d’arriver plus tôt que l’ouverture officielle.

    Tout comme chaque station membre de SkiBig3, chaque billet inclut également le transport en navette. La fréquence varie de 30 à 45 minutes, il est donc possible de s’adapter très facilement à l’horaire.

    Peu importe où on couche à Banff, il y a un arrêt près.

    3 versants, 3 montagnes différentes

    La station se décompose sous 3 noms : Goat’s Eye, Lookout et Standish.

    Chaque versant offre son terrain de jeu unique, bien que les élévations de Goat’s Eye (2806 m) et Lookout (2730 m) soient les plus impressionnantes.

    Lookout et Standish offrent du calibre pour tous les goûts. Goat’s Eye concerne plutôt les experts. Il existe quelques pistes intermédiaires pour naviguer autour du domaine, mais c’est définitivement le secteur où les ski bums s’en donnent à cœur joie.

    Il est plus facile de débuter sur le versant Standish si on veut se familiariser avec l’endroit par soi-même, car les espaces peuvent être déroutant. Le programme SnowHosts permet d’avoir un tour guidé tous les jours à partir de midi sur une durée de 3h.

    On peut facilement s’orienter sur le domaine, celui-ci ayant une circonférence de 360 degrés autour de la base du village. C’est un endroit parfait pour les familles ou les groupes, tout le monde y trouve son compte à chaque descente.

    Le paysage grandiose et son vaste terrain

    À Sunshine, notre coeur chavire rapidement sous le charme des Rocheuses. La beauté des paysages sous nos yeux et la définition des pistes incroyablement larges nous forcent constamment à jeter notre regard au loin plutôt qu’à réfléchir au prochain virage !

    Qu’on se laisse border par une piste aussi facile que Green Run (#34) ou encore par une plus exigeante comme Bye Bye Bowl (#33), le résultat demeure le même : on est estomaqué par la beauté des peintures se dévoilant devant nous.

    Green Run. Le rapport donnait 7 cm de nouvelle neige, alors qu’on sentait plutôt 15 à cet endroit.
    Bye Bye Bowl. Le nom donne vraiment l’impression de dire: Bye Bye Boss !

    Tee Pee Town Luruxy Express Quad

    La première remontée chauffante au Canada appartient à Sunshine. Son efficacité est déconcertante. Protégés par les fameuses bulles oranges, les sièges chauffants (du début à la fin du trajet) permettent de faire grimper notre température corporelle et braver le froid de l’hiver. Étant exposé en haute altitude à la cime des arbres, le vent peut venir de loin. Le confort que procure cette remontée n’a pas d’égal.

    Un siège chauffant comme en auto, mais avec une plus belle vue.

    Neige cultivée, non fabriquée

    La situation privilégiée de Sunshine lui permet d’être indépendante de fabrication de neige sur presque tout le domaine skiable. Seulement 4 canons sont installés à la base, qui sert pour le chemin du retour seulement sur la piste Banff Avenue. Il existe toutefois une autre manière de jouer avec la neige. Chaque année, 30 km de filet sont installés par les fermiers des montagnes sur différents secteurs ciblés afin d’emmagasiner l’or blanc lors des grands vents.

    Ce précieux cadeau du ciel cultivé judicieusement peut alors être redistribué adéquatement aux alentours, offrant une surface équivalente sur de plus grandes distances.

    Les filets noirs à la droite de la photo représentent la section cultivée par les fermiers

    Lorsqu’on visite un endroit comme Sunshine, on est inévitablement secoué par la beauté du spectacle. La journée ne semble jamais assez longue.

    Une dernière avant de retourner au village, pour ensuite emprunter Banff Avenue jusqu’à la base.

    Sachez qu’en étant dans l’ouest, le soleil se lève tard, mais se couche plus tard, la visibilité demeure très bonne même en après-midi. Une belle manière d’étirer la journée le plus possible est de retourner au stationnement via Banff Avenue. Au lieu de faire le trajet de retour en télécabine, il est fortement recommandé d’exiger une descente supplémentaire à nos jambes.

    S’inspirant une dernière fois des couleurs arc-en-ciel mise en valeur sur les télécabines, on s’y surprendra même à fredonner l’air de « Sunshine reggae ». L’ambiance dans notre tête est déjà en mode après-ski !

    Ceux qui font le retour en télécabine profitent plutôt de l’après-ski au village..

    Mont-Édouard, Béni des dieux, 12 janvier 2020

    Pour la deuxième journée de notre week-end loin des lieux non béni par les dieux de la poudreuse, nous nous sommes dirigés vers l’Anse-Saint-Jean pour y skier l’un des secrets les mieux gardés au Québec, le Mont-Édouard. Cette magnifique montagne de la région du Saguenay est l’une des plus imposantes au Québec avec plus de 450 mètres de dénivelé et je peux vous confirmer que nous avons profité au maximum de ce gros terrain jeu.

    Pour une rare fois que nous pouvions y voir la montagne durant la tempête

    À partir du sommet à 640 mètres d’altitude

    Ce fut un excellente décision de nous sauver du sud du Québec et de nous rendre dans la région du Saguenay. La qualité et la quantité de neige que l’on y retrouve a de quoi rendre jaloux la majorité des amateurs de glisse des autres régions de la belle province. Juste le fait de skier sur de la neige complètement naturelle est une pure jouissance. Au diable le fond durci glacé par la neige artificielle des stations plus au sud.

    Julien en action dans le haut de l’Otissienne

    Dave Thovex dans cette même piste

    Le dernier gros système météorologique qui a laissé son lot de précipitations liquides et mixtes plus au sud a apporté environ 25 à 30 cm de neige poudreuse sur la montagne. Uniquement de la neige pour notre plus grand bonheur; aucune pluie! Cette dernière bordée était la bienvenue pour le Mont-Édouard, car dans certaines pistes et sous-bois, on pouvait y retrouver quelques obstacles naturels dégarnis. Il fallait être tout même vigilant lors de certaines descentes, surtout dans les sous-bois comme la Robin des Bois.

    Max dans dans la poudreuse du secteur Nord-est

    Et Dave qui en fait autant dans la même piste

    Notre ami Dave, que je surnomme Candide Maurer (la version québécoise de Candide Thovex) a été un guide hors pair tout au long de la journée. Dave nous a fait skier les endroits les plus difficiles et techniques de la montagne, sans oublier le moindre recoin comme la Clusaz, le Mur, la Trinité, la Vallée des bouleaux ainsi que le fameux Secteur Nord Est avec son accès via la passerelle. Et comme si ce n’était pas assez pour nous, Dave nous guidait vers des endroits plaisants, s’assurant de terminer notre descente à la remontée mécanique.

    La passerelle donnant accès au Secteur nord-est et juste à droite l’accès à la Vallée des Bouleaux

    En cette magnifique journée de tempête hivernale, le Mont-Édouard nous offrait sur ses 450 mètres de dénivelé plus de 32 pistes et sous-bois avec 3 remontées mécaniques (deux télésièges quadruples et un tapis magique). Il faut être patient dans la remontée principale (quadruple fixe) pour avoir accès au sommet, car cela prend environs 15 minutes. Une remontée de type débrayable ne serait pas un luxe pour cette grosse montagne. Il est à noter que la remontée principale ferme à 15h15 et que la seconde remontée quadruple (mi-montagne) ferme à 15h30.

    Dave Thovex dans la piste extrême Le Mur

    Depuis 2014, le Mont-Édouard est très reconnu pour son vaste territoire de ski de haute-route qui permet aux amateurs de backcountry de pouvoir y faire de belles descentes dans la neige poudreuse, tout en remontant par eux-même les six divers secteurs et sommets. La popularité de ce sport fait en sorte que la station développe chaque année plus de territoire accessible pour le plus grand plaisir des amateurs de ski au naturel.

    Julien dans la poudreuse de Vallée des bouleaux

    Comme météo, nous avons eu droit à de la neige parfois forte toute la journée. La visibilité était quelque peu réduite par moment. La température était de moins 14 degrés avec pratiquement aucun vent. Le fait de skier dans les sous-bois la majorité de la journée nous a gardé au chaud et ainsi évité les engelures.

    Moi dans le sous-bois du secteur Nord-Est

    En conclusion, nous étions au bon endroit au bon moment! Faire 4h30-5h00 de voiture pour fuir la météo merdique du sud du Québec a été des plus bénéfique et agréable. Redécouvrir cette montagne extrême qu’est le Mont-Édouard avec plusieurs amis l’a été encore en plus. Il faut parfois sortir de sa zone de confort pour nous permettre de redécouvrir ce qu’offrent d’autres régions du Québec comme le Saguenay avec le Mont-Édouard.

    Voyez notre périple en vidéo!

    Voici un vidéo qui résume le plaisir qu’on a eu dans la neige fraîche au Mont-Édouard ces 11 et 12 janvier 2020!

    Publiée par Zone.Ski sur Lundi 13 janvier 2020

    Lake Louise Ski Resort, immensément authentique, 5 février 2020

    Situé à environ 45 minutes de Banff, Lake Louise n’a plus besoin de présentation. Sa renommée est faite depuis longtemps. Le chic hôtel Fairmont au bord du lac et les touristes qui l’envahissent durant la saison estivale nous amène à penser que ce type d’ambiance se projette jusqu’à la station de ski.

    Au contraire, on y retrouve un endroit plutôt fidèle à une montagne typique où le ski est mis de l’avant, accompagné d’employés très accueillants.

    Le domaine skiable

    Là où la comparaison s’arrête, c’est au niveau de la superficie. Avec 4200 acres, Lake Louise Ski Resort (membre de SkiBig3) est l’un des plus grands domaines skiables d’Amérique du Nord. Les possibilités sont infinies.

    Hour Glass (#112) sur le versant des Back Bowls

    Pour les intéressés, le nombre de pistes s’élève à 156. Bien que certaines soient clairement définies et traditionnelles, lorsqu’on s’aventure dans la section des Back Bowls, il y a bien « 72 » lignes différentes à faire, le fait d’avoir numérotée une piste ne veut plus rien dire.

    Middle limits (#17)

    L’utilisation d’un guide connaissant le terrain de façon approfondi n’est pas un luxe, même si vous y passez plusieurs jours. Chaque jour à 10h ou 13h15, le programme Ski Friends opère des tours depuis 1978. Différentes options s’offriront alors à vous. L’une d’entre elle vous permettra simplement de ne pas skier seul. Vous ferez donc partie d’un groupe avec les mêmes aptitudes.

    Votre accompagnateur vous fera alors découvrir ses endroits favoris et gagner un temps précieux.

    Un très bel exemple est l’unicité de Rock Garden (#142) sur le versant Larch.

    Il n’y a aucun danger de toucher une roche

    Il est fort possible de passer à côté de celle-ci, et ce serait pourtant une grave erreur. On parle d’une belle piste intermédiaire avec une inclinaison raisonnable, garnie de bosses, mais pas n’importe lesquelles ! En dévalant les obstacles un à un, on a l’impression de faire affaire à un trajet simplement accidenté. Après quelques virages, on comprend cependant qu’il y a anguille sous roche.

    Les rochers forment des bosses naturelles

    Les fameux rochers ne sont visibles qu’une fois la descente terminée. Il n’y a aucun souci de toucher aux cailloux ! C’est une drôle de sensation et il est fortement recommandé de mettre Rock Garden sur l’itinéraire.

    Remontée Summit Platter

    Ceux qui recherchent plus de défis sans toutefois être extrêmes, le poma du Summit Platter offre une expérience hors du commun. Le terme l’indique, elle est tout en haut et nous amène au plus haut sommet. Exigeant un vertical de 410 m sur une distance de 1119 m, seule la montée testera vos jambes. Lors du trajet, certains messages sont affichés tel que : « Si vous tombez, accrochez-vous à la corde jaune », ou encore « Faites attention aux skieurs qui peuvent chuter dans la piste ». Bref, on passe tous à travers, et la récompense dans la piste Outer Limits (#19) est géniale.

    Outer Limits (#19)

    Terrain très diversifié

    Étant donné l’immensité du terrain, la disposition permet aux familles et aux groupes de capacités variées de skier ensemble; il y a des descentes pour débutants, intermédiaires et experts au sommet de chaque chaise.

    Quelque part dans les bois sur le versant Larch
    Wolverine (#144)

    Whitehorn Bistro

    Après une bonne avant-midi à skier tout en contemplant les paysages (deux fois plus exigeant, il faut rester concentré !) L’heure de la restauration arrive. Le Whitehorn Bistro est judicieusement installé à la mi-montagne et offre une vue spectaculaire.

    Le menu est d’une qualité exceptionnelle, tel qu’un bison grillé (fondant dans la bouche) accompagné d’un gratin dauphinois, ou encore un plateau de charcuterie avec une variété incroyable, dont des ailes de canard ou du tartare de bison :

    Le facteur météo

    Lorsqu’on visite un endroit comme les Rocheuses, on doit s’attendre à une météo imprévisible. Il neige évidemment beaucoup et les nuages peuvent s’accrocher facilement aux sommets. Ils peuvent donner une journée grise comme nous avons eu où la visibilité peut être dérangeante au point d’avoir le feeling du mal des transports. À l’aide d’un guide, vous optimiserez les meilleures sections du domaine selon la météo du jour.

    Par une journée ensoleillée, Lake Louise a plutôt l’air de ceci :

    Au pied des montagnes, on voit bien le lac et son hôtel à l’horizon. Photo SkiBig3

    Que ce soit une journée au ciel bleu, une poudreuse tombée la veille ou un entre deux comme lors de notre expérience, vous trouverez toujours un terrain contenant une belle neige à brasser ou une vue sur le lac, même par temps gris.

    Le lac, le chalet en bois rond, les montagnes, quoi de mieux ?

    Session Snowpark, Le Relais, février 2020

    Une session de snowpark avec des adeptes de la région de Québec à la station de ski Le Relais, février 2020

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